Le programme Club Avantages s'automatise
«Notre objectif était de laisser les clients réaliser certaines opérations
liées à la carte de fidélité directement par téléphone. Par exemple : consulter
le solde des points accumulés avec la carte de fidélité, passer commande pour
des cadeaux proposés aux adhérents », témoigne Cyril Garnier, responsable
informatique du programme Club Avantages, regroupant les enseignes Casino,
Shell, Euromaster. Prosodie a été sélectionnée pour le projet, car cette
entreprise était déjà l'opérateur de téléphonie pour Casino. Elle gère
notamment un numéro d'appels pour les magasins Géant, un autre pour les
supermarchés et bientôt un troisième pour les cafétérias. Le procédé retenu
utilise la technologie de la synthèse vocale. A la réception de l'appel, il est
demandé au client de taper le numéro de sa carte avec les touches du combiné.
On lui annonce le solde de ses points de fidélité. S'il souhaite commander un
cadeau, on lui demande de taper son code postal pour identifier le point de
vente le plus proche. Le SVI annonce alors le nom, le prénom et l'adresse du
client. Après les avoir validés avec les touches, l'abonné accède à
l'arborescence des commandes.
Un résultat plutôt positif
« Nous utilisons les mêmes principes sur le serveur vocal
et sur notre site internet, mais l'arborescence est différente, explique Cyril
Garnier. Sur Internet, on peut choisir le magasin qui servira de lieu de
livraison pour le cadeau sur une carte géographique interactive, tandis que le
SVI propose uniquement le dernier magasin que le client a fréquenté en
utilisant sa carte de fidélité. Le serveur va lui demander s'il désire être
livré dans ce magasin. En cas de réponse négative, l'appel sera renvoyé vers un
opérateur. » L'impossible interactivité géographique n'est pas la seule limite
“naturelle” du serveur vocal. « L'outil de vocalisation a du mal avec des
adresses orthographiées en abrégé, par exemple Seine St-Cloud, la lecture du
“St” n'est pas très esthétique. Les noms des clients à consonance étrangère ne
passent pas non plus. Et, pour cette même raison, on ne peut pas envisager la
reconnaissance vocale », ajoute Cyril Garnier. Malgré ces remarques, le
résultat peut être jugé globalement positif. L'enseigne avait quelques
inquiétudes par rapport à l'identification initiale. Là, les clients doivent
saisir sur leur combiné une succession de dix-sept touches correspondant au
numéro de la carte. Fastidieux en apparence, mais les clients y arrivent sans
peine. Le retour sur investissement espéré est inférieur à un an. Quant à
l'évolution future du projet, elle est tributaire du niveau de renseignement
des adresses dans la base et de la qualité de l'outil.