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ESDI European Line force le destin

L'outsourcer belfortain annonce la création de deux centres d'appels. Le premier en Tunisie avec un partenaire local, le second dans le Jura en fonds propres. Son objectif : gagner en crédibilité et en réactivité face aux donneurs d'ordres.

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ESDI European Line sait qu'il est nécessaire d'en imposer pour s'imposer. L'outsourcer indépendant développe donc ses capacités de production. Il annonce l'ouverture d'ici la fin de l'année de deux centres d'appels. L'un en Tunisie, l'autre dans le Jura. Même si la société autofinance ses deux projets, elle reste pragmatique. Pour s'assurer le maximum de réussite de l'autre côté de la Méditerranée, elle a choisi de s'allier à Multimédia Ressources Systems (MRS), une entreprise locale. Les deux partenaires ont fondé, à parts égales, une société commune, Maghreb Call Center (M2C). Et, comme pour les finances, à chacun ses responsabilités. La nouvelle entité devrait cibler le marché tunisien et français en simultané. Charge à MRC d'adresser les entreprises locales susceptibles d'être intéressées par l'externalisation et d'assurer, une fois lancée, la production et le management des équipes. De son côté, le groupe belfortain opérera un transfert de compétences techniques. Aussi bien pour la formation des personnels que pour l'univers technologique du plateau situé dans la zone d'activité de la Marsa à Tunis. Il occupera 500 m2 - avec des possibilités d'extension - du Centre Phénicia. Quant au chiffre d'affaires prévisionnel, il est estimé à 1,8 million d'euros pour la fin 2003. C'est pourquoi, ESDI a aussi, et surtout, pour mission de commercialiser l'offre délocalisée dans l'Hexagone. Pour ce faire, le prestataire dispose d'équipes commerciales à Paris et Lyon. Dans un premier temps, les opérations devraient concerner des prestations de premier niveau en appels entrants et sortants. Avec sa filiale M2C, ESDI European Line prend une toute autre dimension. D'un côté, il intègre la notion d'entrée de gamme dans son offre de services, tout en lui donnant un "caractère international". D'un autre, il gagne en crédibilité et réactivité auprès des donneurs d'ordres en dopant ses potentialités de production. Car, en plus de Tunis, il annonce sur la même période le déploiement d'un centre d'appels à Lons-le-Saunier dans le Jura. Une plate-forme de back-up qui pourrait, à terme, accueillir 50 positions de travail. Avec 80 clients revendiqués et un chiffre d'affaires prévu pour 2002 de plus de 3 millions d'euros, il va sans dire que la prise de risque est importante. Et ce, même si « les investissements sont dans les deux cas réduits. Nous développons les plateaux en fonction des nouvelles signatures », explique Fabien Piquemal, le directeur commercial. Jusqu'à maintenant, les objectifs ont été tenus, les prévisionnels atteints. Reste à forcer le destin.

Nicolas Seguin

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