EMEA : croissance au ralenti
Entre 2000 et 2005, la croissance générale du marché des centres d'appels
dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) devrait subir un
infléchissement, passant de 16,5 % à 11,8 %. Tel est l'enseignement d'une
récente étude publiée par Datamonitor, qui a observé vingt-trois pays de la
zone pour se pencher plus spécifiquement sur sept d'entre eux, les plus
importants en termes de marché, tous européens : France, Allemagne,
Grande-Bretagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Espagne Selon la société d'études,
la région EMEA devrait compter au total 1,9 million de positions en 2005 (dont
1,4 million pour les sept pays précités). Les pays qui devraient afficher le
dynamisme le plus flagrant se trouvant essentiellement en Europe de l'Est. En
1999, la société d'analyse comptabilisait 19 200 sites sur cette vaste zone
EMEA. Ils seront 44 200 en 2005. Ce qui traduit, sur cette période de six ans,
une croissance de 130 %. La plus forte progression du marché concernant les
centres multimédias, qui seront passés, selon Datamonitor, de 800 en 1999 à 5
000 en 2005. L'étude distingue deux grandes zones correspondant chacune à un
degré d'évolution du marché des centres d'appels.
Saturation en Grande-Bretagne, perspectives pour la France et l'Allemagne
Alors
que l'Europe de l'Ouest et l'Europe centrale ont atteint un certain niveau de
maturité, les régions du Sud et l'Est sont en phase de croissance. Pour ce qui
concerne plus spécifiquement la zone européenne, la Grande-Bretagne,
l'Allemagne et la France demeurent les trois pays où le marché des call centers
est le plus développé. La différence majeure résidant dans leur niveau de
maturité : alors que le Royaume-Uni semble avoir atteint un certain niveau de
saturation, l'Allemagne et la France ont encore devant elles de réelles
perspectives de croissance. Entre 2000 et 2005, si l'on en croit Datamonitor,
les parts respectives des différents secteurs d'activité sur le marché des
centres d'appels en EMEA n'auront guère évolué. Avec un léger tassement
toutefois du côté des deux domaines leaders. Les services financiers devraient
représenter en 2005 20,7 % du marché (contre 22,1 % en 2000), l'industrie 13,6
% (contre 17,9 %). Les télécoms en revanche verront leur part passer de 11,6 %
à 13,4 %. Les plus fortes croissances prévues concernent en fait les secteurs
d'activité les plus "discrets" : la part de la santé passerait entre 2000 et
2005 de 0,5 % à 1,3 %, l'administration de 1,4 % à 2,6 %, les services de 3,6 %
à 4,6 %.