Une offre résolument orientée vers le CRM
Tous les opérateurs le reconnaissent : plus le client aura la liberté de choisir son mode de communication (téléphone, chat, e-mail...), plus la valeur ajoutée de leurs technologies et services sera forte. Le centre de contacts multimédia et la gestion de la relation client sont donc au centre de leurs préoccupations. Mais les opérateurs soulignent que la technologie, aussi sophistiquée soit-elle, ne saurait se substituer à l'interlocuteur naturel et privilégié du client, le téléconseiller.
« Le CTI est mort ! » annonce tout de go Hugues Meili, directeur du
développement Internet, télécoms et médias chez l'intégrateur de systèmes CS. «
Il va évoluer vers le CMI (couplage multimédia informatique), même si certains
grands comptes vont continuer à acheter des ACD. L'enjeu est désormais de
fusionner information et communication via IP », poursuit-il, en insistant sur
le fait qu'Internet Protocol est la solution parfaite pour le CRM : « les
opérateurs de réseau d'accès large bande vont décoincer le marché lorsqu'ils
vont adresser les PME/PMI. Mais un obstacle demeure, car ces dernières, encore
peu équipées en LAN (Local Area Network, réseau local d'entreprise), n'ont pas
beaucoup développé d'Intranet et, a fortiori, d'Extranet. » Hugues Meili met
par ailleurs l'accent sur le développement des applications call center et
multimédia, qui vont entraîner un déplacement progressif des centres d'appels
vers l'e-self-care. « Les plateaux de centres d'appels sont surpeuplés. Or,
chacun sait que 60 % des charges d'une entreprise sont constituées par les
charges du personnel... Les virtualités d'IP et de tout ce qui est lié aux
canaux de communication web annexes (call back, call through, co-browsing,
chat...) vont donc, à terme, poser le problème de l'emploi dans les centres
d'appels », précise Hugues Meili. Pour ce dernier, l'exemple du centre
d'appels virtuel de France Télécom n'est pas une simple mesure d'accompagnement
avec numéros spéciaux, mais une stratégie de service en propre fondée sur
l'outsourcing (externalisation). « Mais quel niveau d'outsourcing ? L'opérateur
s'engage en fait directement dans l'exploitation du réseau (marketing, support
client...) et indirectement dans l'infogérance de centres d'appels. Il avance
prudemment, car il est confronté à des métiers qui ne sont pas les siens, comme
la gestion des ressources humaines. » La stratégie des opérateurs consiste donc
à mettre en place une approche services à forte valeur ajoutée en termes de
communication, de gestion de l'info et de CRM (help-desk, SAV...). Hugues Meili
ajoute que les PME ont vraiment besoin d'une plate-forme multimédia, sous
exploitation de type ASP (Application Service Provider) ou CISP (Customer
Interaction Service Provider). « L'ASP tarde à décoller, parce que les business
models mis en place ne sont pas encore corrects. Ces derniers doivent en effet
être de plus en plus unifiés. Le rapprochement entre opérateurs et intégrateurs
se fera donc autour d'IP et de l'applicatif (ASP) en mode externalisé »,
souligne-t-il. L'opérateur Deutsche Telekom vient d'ailleurs d'annoncer qu'il
fusionnait sa branche entreprises avec sa branche intégration pour créer une
entité unique, T-Systems. « Mais en France, les échanges entre opérateurs,
équipementiers et intégrateurs restent encore timides », observe Hugues
Meili.
AMÉLIORER L'ADÉQUATION ENTRE RÉSEAUX ET ÉQUIPEMENT
Directeur ligne solutions GRC (gestion de la relation
clients) chez France Télécom, André Cloud estime que l'accès du client au
centre d'appels reste bien le premier défi à relever : « Au premier niveau,
nous offrons des numéros d'accueil (Azur, Indigo...) à nos 15 000 clients, afin
de leur procurer une garantie d'optimisation du traitement des appels. Le
second niveau regroupe d'abord des services sophistiqués destinés à améliorer
la productivité, d'où la mise en place de centres d'appels virtuels France
Télécom en avril 1999. Objectif : permettre une distribution optimisée des
appels en améliorant l'adéquation entre réseau et équipements. Il inclut
ensuite une approche CRM : les entreprises essaient d'améliorer leur relation
client en one-to-one, sans pourtant augmenter leurs coûts de fonctionnement. »
La stratégie de France Télécom est de passer progressivement du centre d'appels
au centre de contacts, dans une logique de Web call center. Le centre de
contacts propose en effet différents modes d'interaction permettant au client
d'obtenir dans les meilleurs délais l'information qu'il recherche : mode vocal
automatisé, mode vocal téléacteur généraliste et, si nécessaire, mode vocal
téléacteur spécialisé. « Avant que l'entreprise sache que le client a composé
son numéro, France Télécom est capable d'orienter instantanément ce dernier
vers le meilleur interlocuteur. Prenons l'exemple d'une entreprise qui effectue
le transport de pizzas à domicile : si le numéro du client est connu dans la
base de données, France Télécom l'achemine vers le point de vente le plus
proche ; si le numéro du client n'est pas connu, France Télécom route celui-ci
vers le point de vente adéquat. C'est la vertu du CRM : rapprocher constamment
le client de son meilleur interlocuteur potentiel », insiste André Cloud.
BASE DE DONNÉES, ALGORITHMES ET VALEUR
Base de données
et algorithmes vont permettre de traiter le client en fonction de sa valeur. Si
l'appelant est inconnu, le but de l'entreprise sera d'obtenir très vite un
maximum d'informations pour ensuite intégrer celles-ci dans sa base. France
Télécom est donc complètement dans une logique multimédia. « Autre cas de
figure, le Web. Vous surfez sur le site d'une agence de voyage. Vous souhaitez
partir en Chine et obtenir des renseignements complémentaires. Vous appuyez sur
un bouton Call Back (rappel) ou Call Through (demande de communication en
direct). France Télécom va alors vous acheminer, en une fraction de seconde,
vers le téléacteur spécialiste de ce pays, qu'il soit basé à Marseille, Lille,
Strasbourg ou ailleurs », explique André Cloud. Le call back fonctionne mieux
que le call through, pour lequel le client doit disposer d'un PC multimédia.
André Cloud prévoit également que, d'ici 2003, 20 % des contacts s'effectueront
par e-mail. Le chat (conversation texte), lui, se développe bien sûr le marché
américain, mais reste discret dans l'Hexagone. France Télécom dessert tous les
centres d'appels de France (environ 3 000) au niveau des numéros d'accueil (50
000 en tout). « L'évolution vers l'IPBX est irréversible, mais demandera un peu
de temps car les entreprises ne sont pas prêtes à tout miser sur Internet. Pour
elles, l'enjeu relève du décisionnel dans le domaine du quantitatif (combien
d'appels est-il possible de gérer ?) comme du qualitatif (quelle est la nature
de la demande ?) », poursuit André Cloud. Un bon traitement des informations en
réception d'appels permet ensuite, par data mining (exploration des données),
de cibler précisément les clients avant d'effectuer une opération d'appels
sortants. Les couches contacts clients servent également à gérer les refus : «
Si un client répond "non" sèchement, le plus sage sera sans doute d'opter pour
un e-mail personnalisé ; s'il répond non gentiment, on peut lui proposer un
call back ou un co-browsing : tout est possible. » André Cloud note enfin que
les entreprises souhaitent de plus en plus disposer de moyens automatisés
(serveur vocal, Web...), car le traitement d'un contact via Internet coûte
moins cher que via un serveur vocal - 10 centimes contre 1 franc - qui,
lui-même, coûte moins cher que le téléphone.
CRÉER UN MAXIMUM DE VALEUR AJOUTÉE DANS LES CENTRES D'APPELS
Le centre de contacts
multimédia a donc le vent en poupe. « L'essentiel, c'est d'apporter de plus en
plus de valeur ajoutée dans les centres d'appels. France Télécom apporte donc
des briques technologiques, dont des outils de CRM comme les logiciels de
planification des 35 heures », explique José Caride, responsable des offres de
centres d'appels chez France Télécom. L'opérateur mise sur la gestion de la
relation clients et a ouvert, fin 2000, quatre nouveaux Espaces Centres
d'Appels : Nantes (125 positions de travail), Bagneux (400), Ivry (550) et
Tours (110). « Le centre d'appels d'Ivry passera rapidement à 700 postes et
celui de Tours, à 250 », précise José Caride. France Télécom propose trois
niveaux de prestations : une infrastructure qui permet à l'entreprise
d'installer son propre système d'information et d'accueillir son propre
personnel ; des services multimédias de relation client ; la gestion des
ressources humaines (recrutement et formation). « La formation est fondamentale
et, pour un téléconseiller, peut durer entre deux semaines et un mois. Elle
comprend en général les techniques du téléphone, certains types de métiers et
Internet », souligne José Caride. Chez Cegetel, on insiste également sur la
souplesse du multimédia. « Cegetel dispose actuellement d'un réseau d'ACD
(Automatic Call Distributor) virtuel constitué de quinze sites pour les
activités Relation Clientèle, Relation Distributeur et services de contenu.
L'acheminement des appels est réalisé par le réseau Télécom Développement via
un mécanisme de répartition de charge entre nos huit principaux sites, auxquels
sont rattachés sept sites satellites », commente Thierry Gattegno, directeur
général de Cegetel Services. L'opérateur décline son processus de qualification
en deux axes : l'identification du demandeur et la nature de la question posée.
« Cegetel continue en 2001 le développement de services Web call center - call
back (demande de rappel), co-browsing (navigation assistée), chat (dialogue
texte) - et étudie par ailleurs l'apport de la technologie de la voix sur IP :
des petites entités déportées (télécentres) ; des positions de travail isolées
(télétravail) ; la convergence voix/données dans l'infrastructure réseau
centres d'appels ; et l'accès des clients aux centres d'appels par la voix sur
IP », affirme Thierry Gattegno. Cegetel prévoit d'ouvrir un à deux sites
spécialisés dans le cadre de sa candidature UMTS d'ici 2003.
DU PABX À L'IPBX
« Internet et le protocole IP vont devenir
incontournables dans les solutions de centres de contacts multimédias. Les
entreprises vont en effet devoir gérer des flux croissants de contacts
multimédias (voix, e-mails, messages vocaux, fax, courrier, contacts web en
ligne...) émanant de différentes cibles (clients, prospects, partenaires
revendeurs-distributeurs, sous-traitants, fournisseurs, employés...) via des
sites Internet, Extranet, Intranet, le tout concentré sur un point unique de
contact », indique Jean-Philippe Sloves, directeur marketing et communication
d'Avaya. Pour ce dernier, une telle évolution a trois conséquences : transférer
les applications de centres d'appels multimédia, supportées traditionnellement
par un PABX, sur des IPBX ; intégrer, dans les applications CTI (couplage
téléphonie/informatique) existantes, la dimension du CRM et plus
particulièrement la notion de workflow entre applications de front-office et
applications de back-office ; enfin, adapter au traitement des flux de
communication multimédia les technologies émergentes comme le Wap, le GPRS ou
l'UMTS, mais aussi les contacts en visioconférence sur Internet. « Dans les
deux ans à venir, la priorité est de transformer les centres d'appels en
centres de contact multimédia intégrant de véritables applications CRM et
ouverts sur les nouvelles technologies d'infrastructures de réseaux, à savoir
IP, ATM ou Frame Relay», ajoute Jean-Philippe Sloves. « Concernant la voix sur
IP, nous avons plusieurs projets en attente. Ce qui est sûr, c'est que le Web
va représenter une part importante des gains générés par le CRM en 2001, en
partie grâce à IP », analyse Dominique Minier, directeur consulting CRM
télécoms chez Stéria. Richard Viel, directeur ligne marchés de Bouygues
Telecom, évoque pour sa part la dominante de l'e-care : « Le client agit ou
interagit sur sa situation. Voix ou Web, peu importe : l'essentiel est que le
mode de communication utilisé par celui-ci soit convivial et informatif. »
Bouygues a mis en place des outils de CTI pointus pour la remontée de la fiche
sur l'écran du téléconseiller lors d'un appel et des outils de CRM pour
l'historique du client. « Le téléphone traditionnel, Internet et le mobile avec
Wap sont les trois modes de communication essentiels qui vont coexister dans
les mois qui viennent. D'où cette idée du customer care, ou service client :
grâce aux outils de CRM, le client sera servi en mode push (on "pousse" des
informations sur sa messagerie en fonction de ses centres d'intérêt) avant de
demander à être servi », insiste Richard Viel. « Il faut intégrer IP à
l'existant ! », affirme de son côté Patrick Lelorieux, P-dg d'Avaya.
EXTERNALISATION ET CAHIER DES CHARGES
L'entreprise a
tout intérêt à confier son centre d'appels à un opérateur, tant au niveau
financier qu'au niveau commercial. « Le premier avantage, c'est le faible coût
d'entrée. Ensuite, le coût mensuel de production va permettre à l'entreprise de
lisser sa prestation », indique José Caride ; les Espaces Centres d'Appels de
France Télécom illustrant parfaitement, selon lui, l'externalisation à la
carte. « L'externalisation est modulaire et flexible. Il s'agit de la seule
infrastructure permettant à l'entreprise de faire venir son personnel dans un
environnement dédié et tout équipé. En outre, l'externalisation offre
l'avantage de travailler sur des horaires étendus et de tester de nouveaux
médias de communication comme l'e-mail, le chat, le co-browsing ou la voix sur
IP. » Pour Luc d'Urso, directeur général chez Futur Telecom, la problématique
de l'externalisation tient d'abord à la définition du cahier des charges. «
L'objectif, c'est la qualité. Comme interface, nous devons être parfaitement
représentatifs de l'activité de l'entreprise et cela passe d'abord par une
étude de ses besoins en matière de communication », explique-t-il. Futur
Telecom a mis en place des outils de taxation (Futurtaxe) et de supervision
(Futurvigie) pour permettre à ses clients d'améliorer leur productivité. « Dans
un centre d'appels, 60 % des charges sont dues aux ressources humaines ! Il est
donc essentiel d'optimiser le contact client avec des outils appropriés »,
ajoute Luc d'Urso. Filiale de Deutsche Telekom, Siris fournit aux entreprises
une offre de téléphonie, de transport de données et de services Internet dans
un but d'infogérance. Le réseau Siris achemine le trafic de plus de 500 000
utilisateurs. Chez Avaya, on estime que les téléacteurs seront de mieux en
mieux formés pour trois raisons principales : généralisation des applications
CTI/CRM sur le poste agent ; intégration du multimédia dans le traitement des
contacts ; suivi de la relation ou du dossier de A à Z dans la chaîne de
services. « Les agents vont devenir de plus en plus autonomes et
responsabilisés dans leurs fonctions, d'où la nécessité d'augmenter leur niveau
de compétence et leur capacité d'initiatives. On devrait d'ailleurs assister à
une revalorisation importante des métiers liés à la gestion de la relation
clients, tant au niveau du contenu des postes ou du niveau des compétences
requises que des niveaux de rémunération », assure Jean-Philippe Sloves. Pour
Thierry Gattegno, le métier a déjà évolué dans le temps. « Les questions sont
devenues, au fil des améliorations techniques, de plus en plus sophistiquées.
Désormais, le chargé de clientèle va bien au-delà de la simple réponse à la
question en faisant du conseil et en fidélisant les clients », estime-t-il.
France Télécom est encore plus affirmatif : « La formation devient le nerf de
la guerre. On évolue de l'agent vers le cyberagent, de la prestation orale à la
prestation écrite car Internet (e-mail, chat...) l'exige », explique José
Caride. Ce dernier ajoute que l'encadrement ne doit pas être laissé pour
compte. « Lorsque nous accueillons une entreprise (une banque par exemple) avec
son personnel, le turnover (rotation de personnel) est faible. Sinon, personne
n'ignore que le turn- over est élevé, du fait de problèmes de rémunération et
de débouchés professionnels. L'encadrement doit donc être un prolongement de la
formation adapté aux objectifs que les centres d'appels et les entreprises ont
définis ensemble. »
CRM ET QUALITÉ DE SERVICE
«
Bouygues déploie des outils de CRM Siebel de gestion de la relation clients »,
précise Richard Viel. Chez Futur Telecom, l'accent est mis sur la réduction de
la non-qualité : « nous travaillons sur l'ensemble de la chaîne de production
pour éviter les appels en SAV. D'où une expertise en recrutement très soutenue
», rappelle Luc d'Urso. Il est vrai que le CRM devrait profiter cette année des
principales avancées technologiques. Tout d'abord, le transport de la voix par
Internet, à partir d'une page Internet. Son avenir est lié au développement du
B2B et des Extranet mis en place entre partenaires pour échanger des
informations confidentielles. Ensuite, le co-browsing : la navigation
synchronisée entre le client et le téléopérateur permet à ce dernier d'accéder
rapidement aux informations recherchées sans devoir s'expliquer par téléphone.
L'e-mail, lui, fait l'unanimité. Encore faut-il offrir pouvoir trier les
messages par ordre de priorité. Le call-back est une bonne formule, dans la
mesure où il professionnalise le métier de conseiller. Enfin, le chat doit être
réservé au service après-vente et non à la vente. Le CRM couvre donc aussi bien
l'avant-vente que l'après-vente. Si la stratégie des opérateurs continue de
privilégier le téléphone pour l'avant-vente, elle se concentre désormais sur
tous les outils de dialogue texte via Internet pour répondre aux demandes
urgentes du client (facturation, dépannage...). D'où le concept de plus en plus
répandu de QoS (qualité de service), sorte de baromètre qui permet à
l'opérateur de faire les ajustements nécessaires (changement de matériel,
formation ponctuelle, recrutement supplémentaire...) en cas de contacts perdus
ou insuffisamment traités dans le centre d'appels.
« Colt est capable d'offrir un guichet unique en réception d'appels au niveau européen »
« Chez Colt, le centre d'appels est un secteur d'activités en croissance depuis 2000. Cette année, nous avons introduit des fonctionnalités nouvelles : systèmes de routage, de gestion d'horaires et de gestion de répartition des flux », indique Christophe Verdenne, directeur division Entreprises et Opérateurs chez Colt. L'opérateur télécoms aligne aujourd'hui une vingtaine de références en centre d'appels et affiche, via son réseau en fibre optique paneuropéen Eurolan (15 000 km), 500 millions de minutes de trafic téléphonique par mois. « Plusieurs grands comptes ont des centres d'appels et souhaitent externaliser ces derniers pour, par exemple, créer un GIE (Groupement d'Intérêt Economique) informatique et rentabiliser leur infrastructure de téléphonie », note Christophe Verdenne. En accentuant sa stratégie européenne dans le secteur des centres d'appels, Colt prévoit de doubler son chiffre d'affaires en 2001. « Le dégroupage va permettre un grand déploiement de l'ADSL dans nos trois îles : Paris, Lyon, Marseille. La France est un pays majeur en termes de développement technologique voix/données. En outre, nos clients nous demandent de plus en plus de rapatrier le trafic téléphonique en un point précis en Europe et nous avons la capacité de leur offrir un guichet unique », précise Christophe Verdenne.