Prise en compte du talent du téléopérateur ?
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De ce point de vue, le secteur des centres d'appels est partagé. Certains
se refusant à différencier les salaires, hormis pour fournir à leurs salariés
des primes de productivité. D'autres, au contraire, justifiant le fait que
leurs téléopérateurs obtiennent des primes aux rendements par le fait que l'on
« n'obtient rien d'un commercial sans une véritable carotte ». En fonction des
entreprises, ces avantages financiers peuvent tout de même osciller entre 15 et
30 % du salaire de base. Thierry Leduc (As-Com), lui, s'y refuse. « Une
question de principe », qu'il argumente de manière quasi philosophique : « Sur
notre secteur, les process l'emportent sur l'homme. Cela signifie que les
vraies qualités d'une entreprise de marketing téléphonique ne doivent pas
dépendre des ressources humaines. Nous ne favorisons pas les talents
personnels. Nous voulons atteindre des résultats identiques, quels que soient
les gens en poste. Or, la prime ne fonctionne que si, justement, on récompense
le talent. Pour nous, ce sont les méthodes que nos téléopérateurs appliquent
qui font vendre. »
Intégration d'une part variable
Un
point de vue qu'il nuance toutefois dès lors qu'il s'agit du marché B to B. «
Là, oui, il faut laisser parler le ressenti du téléopérateur. On a besoin
d'une meilleure compréhension des besoins du client, derrière le téléphone.
C'est d'ailleurs sans doute pourquoi intervenir sur le B to B est souvent
considéré comme un métier plus noble. » Mais d'autres ont intégré une part
variable sur les salaires en mettant toutefois en place des garde-fous, pour
ne pas favoriser la vente ou le rendez-vous forcés. C'est ainsi qu'Actel, qui
gère depuis plusieurs années la cellule de marketing prospectif de Mercedes, a
choisi de stimuler ses téléopérateurs de la même façon que le constructeur
automobile le fait pour ses vendeurs en concession. Mais attention toutefois :
« Mercedes nous renvoie de l'information sur chacun des contacts que nous lui
fournissons. Ainsi, si le contact se révèle sans suite, le téléopérateur
verra sa performance - et donc sa prime - diminuée. A l'inverse, si le
contact est positif, celle-ci augmente », explique François Schapira.