Mettre en place une campagne de télémarketing
Le télémarketing, qu'est-ce, sinon une gestion de la relation prospect ? Longtemps cantonnées à des missions de ventes en direct, les campagnes d'appels sortants acquièrent, aujourd'hui, une dimension stratégique. Qu'il s'agisse, en B to B, de détections de projets et de prises de rendez-vous pour les équipes commerciales ou, en B to C, de détections d'achats voire d'enquêtes de satisfaction, le télémarketing devient légitime à toute relation client durable.
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« L'activité d'appels sortants est la seule qui se maintient sur notre
champ », constate Franck Buratto, directeur de production chez l'outsourcer
ESDI. De son côté, François Schapira, directeur associé d'Actel, note
également une « augmentation de 10 à 15 % des devis demandés depuis juillet
dernier ». L'explication ? Sans doute la crise. « En période de croissance,
les entreprises jouent la carte de la relation client. On entretient le
contact. En période de tension, il s'agit alors de conserver ses propres
clients, d'en acquérir d'autres, et d'augmenter leurs dépenses globales.
Toutes opérations qui justifient la mise en place de campagnes de
télémarketing récurrentes, si ce n'est permanentes », surenchérit Fabrice
Bourdy, P-dg d'Europhone, spécialiste du marché B to B. Pour François
Schapira, cette reprise marque aussi un changement profond dans la mentalité
des entreprises. « Longtemps, le télémarketing a été associé à un travail sur
la communication et la notoriété du produit. Aujourd'hui , on est passé à une
vision strictement commerciale. C'est un outil indispensable d'aide à la
vente. » La chance des prestataires extérieurs ? C'est que peu d'entreprises
confient leurs campagnes d'appels sortants à leur propres services internes.
Le centre d'appels reste, en effet, avant tout, un centre de coûts. Et tarde
toujours à être considéré comme un centre de profit possible. Le cas de la
banque est emblématique. Centres d'appels internalisés dès lors qu'il s'agit
de la relation client traditionnelle (appels entrants), mais externalisés -
voire délocalisés à l'étranger - dès lors que l'on travaille sur de la
prospection pure. Il est vrai, et notamment lorsque l'on s'adresse aux
particuliers, que le télémarketing traîne une réputation épouvantable. Le
développement, sur le secteur des particuliers, des listes d'interdiction,
l'émergence du concept de privacy (nécessité de protéger son espace privé des
sollicitations commerciales en tout genre), n'arrangent rien. Ce qui explique
d'ailleurs pourquoi certains rechignent à communiquer sur leurs actions. « On
touche ici à la stratégie même de l'entreprise », rétorque-t-on ainsi chez
Wanadoo. Le danger de voir la concurrence s'accaparer ses secrets de
fabrication étant, a priori, trop risqué. Mais, en filigrane, pointe ce que
d'aucun pourrait bien considérer comme de la vente forcée. Pourtant, lorsqu'il
s'agit de B to B, le télémarketing prend tout son sens. Qu'on l'utilise pour
détecter des projets, ou faciliter la prise de rendez-vous, en amont, des
équipes commerciales, son rôle s'avère capital pour se jouer d'une concurrence
de plus en plus ardue.