Floritel livre des bouquets en sept langues
Créée en 1988, Floritel a d'abord ciblé le marché français. Depuis quatre
ans, la société est en mesure de livrer des fleurs dans 180 pays du monde et
ce, en quelques heures - l'amplitude de délai étant strictement liée aux
fuseaux horaires terrestres. « Nous sommes la seule chaîne de transmission
florale à reposer sur une seule société. Tout est centralisé au siège à
Marseille, où nous réceptionnons les commandes, quel que soit le pays
d'émission. Les commandes sont ensuite passées par télécopie au réseau des 12
000 fleuristes partenaires de par le monde. Ce qui explique nos délais de
livraison très courts », précise Arnaud Cielle, directeur général de Floritel.
Caractéristique majeure du centre de production : le multilinguisme. Il s'agit
en effet d'assurer un service dans sept langues : français, anglais, allemand,
italien, espagnol, portugais, néerlandais. Les conseillers du centre d'appels
relèvent de 13 nationalités différentes. « Nous recherchons plutôt des natifs.
Marseille est une ville de brassage », note Arnaud Cielle. L'entreprise s'est
équipée au niveau de son ACD Alcatel d'un outil permettant l'identification
immédiate du pays d'appel. Ainsi, un client téléphonant de Londres sera
immédiatement orienté vers un conseiller anglophone et, si possible, vers celui
qui maîtrise le mieux l'anglais parmi les agents disponibles. Et qui répondra à
l'appel dans la langue de Shakespeare.
Jusqu'à 60 000 commandes par jour
Le centre d'appels bénéficie par ailleurs d'un outil
informatique très puissant, capable de référencer 160 devises nationales en
cours la veille. L'intérêt étant de transmettre aux partenaires fleuristes des
commandes en bonne et due forme. Le centre de production de Floritel reçoit en
moyenne 6 000 commandes par jour. Et jusqu'à 60 000 lors des pics saisonniers,
notamment la Saint-Valentin et la Fête des mères. Pour la prise en charge de
ces flux, qu'il s'agisse d'un traitement téléphonique, mail, Minitel ou fax, le
service clients mobilise de 15 à 80 personnes. Le noyau dur étant employé en
CDI. Des profils multilingues, plutôt commerciaux. Avec une moyenne d'âge de
facto tournant autour des 30 ans. En cas de saturation des lignes, un serveur
vocal gère le trop plein. « Nous le mettons en marche le moins souvent
possible. Je préfère franchement, dans les périodes denses, mettre l'ensemble
des collaborateurs à contribution, comptables, commerciaux, directeur général
», insiste Arnaud Cielle, qui fréquente lui-même régulièrement les allées du
centre d'appels, se faisant un devoir de jouer, de temps à autre, au
téléconseiller. Fait assez original pour une entreprise de 68 personnes :
Floritel vient de mettre en place un centre de formation intégré. Où les
nouvelles recrues reçoivent durant trois à cinq semaines les enseignements de
la culture maison avant de rejoindre le centre de production. Avec un chiffre
d'affaires de 47 millions de francs, l'entreprise, qui appartient depuis peu à
un fonds d'investissement américain, est le troisième acteur de la transmission
florale en France, derrière Interflora et Téléfleurs. Connaissant une forte
croissance, elle vise la première place sur le marché européen dans les cinq
ans.