Europe : le Nord-Ouest domine le marché
GRANDE-BRETAGNE : LE LEADER EUROPÉEN
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Le
Royaume-Uni est le deuxième marché mondial derrière les Etats-Unis. Il héberge
à lui seul près de la moitié des centres d'appels européens. Secteur d'activité
le plus créateur d'emploi au Royaume-Uni, il occuperait entre 260 000 (chiffres
gouvernementaux) et 400 000 personnes (chiffres du Trades Union Congress,
confédération regroupant tous les syndicats britanniques). Le marché des
centres d'appels représenterait outre-Manche un chiffre d'affaires de 9,3
milliards d'euros. Main d'oeuvre peu chère, législation sociale flexible,
fiscalité avantageuse pour les entreprises, population cosmopolite et
multilingue (50 000 téléacteurs natifs d'autres pays d'Europe), les atouts de
la Grande-Bretagne sont aujourd'hui bien connus. Mais le taux moyen de
turn-over est important : autour de 30 %.
ALLEMAGNE : LA PLUS FORTE CROISSANCE
En Allemagne, les centres d'appels des outsourcers sont
fortement concentrés dans l'Est et le Nord du pays, dans des régions comme la
Rhénanie du Nord, la Westphalie et la Bavière. En Allemagne comme en France, il
n'existe pas de convention collective applicable aux métiers des centres
d'appels. Les coûts de travail et les charges sociales y sont également
nettement supérieurs à ceux pratiqués en Irlande ou en Grande-Bretagne. Pour
pallier cet état de fait, la totalité des Länders ont mis en place des
structures et des programmes publics de promotion afin de faire venir les
entreprises étrangères.
PAYS-BAS : UN MARCHÉ STRATÉGIQUE
La Hollande a connu il y a quelques années son heure
de gloire en matière de centres d'appels. Entre 1991 et 1998, 29 % des nouveaux
call centers que des investisseurs de toute l'Europe ouvraient dans le
Nord-Ouest de l'Europe se sont installés aux Pays-Bas. Aujourd'hui, le pays
abrite 125 centres d'appels paneuropéens et 350 centres servant le Benelux. Les
sociétés américaines, notamment, semblent friandes des terres néerlandaises :
HP, Holiday Inn, Novell NSA, Packard Bell, Unisys... Les Pays-Bas sont en effet
réputés pour la souplesse et la modernité des infrastructures et des
équipements télécom, le haut niveau de formation de la population, le
multilinguisme, et la flexibilité acceptée des contrats de travail. Des données
qui viennent contrebalancer un taux d'imposition pour les filiales de groupes
étrangers très élevé : 35 %. Selon l'agence locale pour les investissements
étrangers, l'activité employait environ 100 000 personnes l'année dernière,
dont 32 % en assistance clients, 25 % en support technique, 20 % en gestion de
commandes, 13 % en services réservation.
ESPAGNE : FORTE CONCENTRATION MADRILÈNE
Le nombre de sites est passé de 710 en
1998 à 1 300 en 1999 et celui des agents de 24 400 à 34 000 sur la même
période. 20 % des entreprises disposent aujourd'hui d'un centre d'appels et les
investissements en la matière affichent des taux de croissance de 25 %. Selon
l'IFAES (International Faculty for Executives), le financement technologique
moyen consacré aux call centers s'est élevé en 1999 à 60 000 francs par
salarié. Ce qui représente 10 % du coût global de l'investissement, 65 % étant
accaparés par les ressources humaines (formation et recrutement), et 25 % plus
directement liés aux communications. A noter : le coût du travail en Espagne
est l'un des plus bas au sein de l'Union européenne. Aujourd'hui, plus de 50 %
des centres d'appels espagnols se trouvent à Madrid.
ITALIE : DÉVELOPPEMENT CONFIRMÉ
Selon une organisation professionnelle
transalpine, les centres d'appels en Italie regroupent 44 000 postes. Chiffre
qui pourrait passer à 75 000 fin 2002. Les grands plateaux sont concentrés dans
le Nord de la péninsule, même si l'on constate une tendance à la délocalisation
vers le centre et le Sud du pays. Les téléacteurs italiens reçoivent en moyenne
une rémunération horaire brute de 9,5 euros (qui est sensiblement égale à celle
pratiquée par les gros outsourcers en France), avec des salaires plus
avantageux dans les structures internalisées (10 euros) que chez les
prestataires (8,6 euros).
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