GRC sur Internet : une marge de progression encore importante
En 2003, selon IDC, 5,3 milliards d'e-mails ont été envoyés, chaque jour, à
travers l'Europe, soit 23 % de plus qu'en 2002. Une preuve supplémentaire, s'il
en fallait, de l'importance prise par la messagerie électronique au sein des
populations “domestiques” et professionnelles. Importance issue directement de
la démocratisation d'Internet. Et qui ne devrait que s'accroître puisque le
cabinet d'études estime que le seuil des 10 milliards d'e-mails échangés en
Europe devrait être atteint en 2010. L'enquête réalisée conjointement par IDC
et l'éditeur de logiciels Eptica sur la gestion de la relation client sur
Internet confirme cette évolution, 71 % des entreprises interrogées déclarant
disposer d'une telle solution de gestion, associée unanimement à la mise en
place d'une adresse de messagerie électronique sur leur site. Et ces dernières
recensent un nombre élevé de messages à gérer quotidiennement : 43 % en
recevant plus de 80, émanant de clients ou de prospects. Un taux qui monte à 61
% pour les entreprises anglaises. Si les grands comptes (plus de 2 000
collaborateurs) sont logiquement les plus touchés (57 % à plus de 80 mails par
jour), les structures de plus petite taille sont concernées de manière
croissante. Cependant, malgré cet effet volume, seules 22 % des entreprises
disposent de solutions spécialisées, la majorité ayant développé leur solution
en interne. Les entreprises répondent-elles à tous les mails entrants ?
Visiblement non. 21,3 % déclarent ne pas considérer l'ensemble des demandes
clients/prospects. “Un taux déjà important, note l'étude, mais très
certainement minoré par la volonté d'une partie des entreprises de ne pas
communiquer une information peu valorisante.” D'où la question posée par IDC et
Eptica : “quelle est l'efficacité et la rentabilité d'investir dans une
stratégie de gestion de la relation client sur Internet si l'entreprise ne
cherche pas à en tirer des bénéfices liés à la fidélisation de la base clients
et à la transformation des prospects en clients ? La maximisation du ROI de la
stratégie de GRC sur Internet passe par la capacité à répondre à l'ensemble des
demandes qui représentent autant d'opportunités de business.”
Un taux de réactivité à améliorer
Mais, si répondre à l'ensemble des
e-mails entrants est une condition nécessaire, elle n'est pas pour autant
suffisante. “L'entreprise doit également s'attacher à être particulièrement
réactive - un critère de différenciation important dans un univers
ultra-concurrentiel - et fournir une qualité de réponse optimale”. Cette
qualité étant un facteur difficilement évaluable, l'enquête s'est attachée à la
capacité des entreprises à maximiser leur taux de réponse. Sur l'échantillon
interrogé, ce sont les entreprises françaises qui apparaissent comme les moins
bons élèves, avec le taux de réactivité moyen le plus faible : 2,45 jours
contre 2,23 pour les entreprises anglaises et 1,17 jour pour les espagnoles.
D'une manière générale, les entreprises apparaissent pleinement conscientes des
bénéfices qu'elles peuvent tirer d'une stratégie de GRC sur Internet. Près des
trois quarts d'entre elles intègrent en effet naturellement le Net et les
e-mails dans la cadre de la relation client (70 % en France) ; 18,2 %
anticipant même cette évolution (20,4 % en France). Et, de manière croissante,
de nouveaux outils (Web call back, Web call through, chat…) sont ajoutés à la
messagerie électronique. “Les résultats de l'enquête, concluent IDC et Eptica,
laissent présager des marges de progression et des opportunités de
différenciation particulièrement importantes pour les entreprises
“précurseurs”, capables d'optimiser les taux de réponse aux requêtes des
clients/prospects tout en maximisant la qualité des réponses et le niveau de
réactivité.”
Méthodologie
Enquête réalisée début 2004 auprès de 309 responsables appartenant à des entreprises basées en Angleterre, Espagne et France, employant plus de 500 collaborateurs, et appartenant à des secteurs “fortement sensibilisés à la gestion de la relation client” : Banque et Finance (30 %), VPC/Distribution (16 %)…