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Apple veut faire le ménage dans les applications

La firme de Cupertino publie une nouvelle “guideline” qui vise à mettre fin aux dérives des créateurs d'applications présentes dans l'App Store. Ceux qui s'écarteront du rang seront bannis du magasin.

Publié par Dominique Fevre le | Mis à jour le
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Apple veut faire le ménage dans les applications

Avec sa nouvelle guideline, Apple veut mettre de l'ordre dans le paysage de l’App Marketing et professionnaliser les pratiques.
Plus de 500 000 applications sont aujourd'hui disponibles sur l’App Store, et chaque mois 20 000 nouvelles venues enrichissent le marché.
Les marques, les développeurs et les éditeurs d’applications mobiles veulent que leurs fonctionnalités sortent du lot. Ils font tout pour les promouvoir de sorte qu'un grand nombre de mobinautes les utilisent. 

Les mobinautes découvrent l'existence des dites applications de trois façons.
La première façon consiste à regarder la position de l'application dans les classements de l'App Store. Une place dans le Top 25 général génère, en une journée, des milliers de téléchargements.
L’algorithme, qui permet de calculer la place de chaque application dans les classements, tient compte du nombre de téléchargements effectués lors des trois à quatre derniers jours.
Ce fonctionnement a entraîné l'émergence de téléchargements “incentivés”. « On rémunère des mobinautes, a priori peu intéressés par l’application, pour l'avoir téléchargé le jour J », explique Jérôme Stioui, p-dg d'Ad4Screen et membre du CNNe.

Pour stopper cette dérive, en avril 2011, Apple a introduit l’usage de l’application dans son algorithme. « À la manière de ce qui se passe sur l’Android Market, l’App Store récompense les applications qui génèrent des utilisateurs fidèles, et donc satisfaits. Il ne suffit plus d’avoir uniquement un gros volume de téléchargements, il faut également que les mobinautes utilisent l’application. Cette nouvelle variable a déjà réduit significativement l’intérêt des systèmes incentivés : la montée dans les rankings est toujours là… mais la descente est très rapide si Apple constate un usage anormalement faible », poursuit Jérôme Stioui.

Après les incentives, les “ratings” et les “fermes de téléchargement” sont arrivés. 
Les ratings sont des services rémunérant la notation d’une application,  la multiplication des avis positifs influençant les mobinautes dans le téléchargement.
Les “fermes de téléchargements” permettent de faire remonter les applications mises en avant dans les classements via des comptes  fictifs, sans aucune ouverture de l’application. « Aux États-Unis, les classements ont été parasités par de nombreuses applications utilisant ces systèmes, dénaturant l’aspect “recommandation” des classements », poursuit Jérôme Stioui.

Pour mettre fin à ses dérives, ou du moins essayer, Apple a  réagi avec une nouvelle “guideline”. La firme à la pomme sanctionnera toute manipulation des classements ou des notations par un retrait de l’application. « C’est une excellente nouvelle qui va permettre aux annonceurs, éditeurs, développeurs de se poser les bonnes questions, de mettre en place les bons indicateurs (KPIs) et de construire de vrais mix média, mesurés précisément. Ainsi, on va dépasser le simple coût par téléchargement (cost-per-download) pour calculer la vraie valeur du téléchargement dans le temps », conclut Jérôme Stioui.

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