Franfinance : une evolution réussie
L'entreprise a étoffé son offre après le remodelage de l'architecture des ventes directes pour améliorer le ciblage des produits financiers et étoffer sa gamme de produits. L'apport d'un cabinet de consultants dans la gestion de l'appel d'offres a été très bien perçu.
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« Au début, nous avons entamé une réflexion sur notre gamme de financements
aux particuliers. Nous voulions développer les ventes directes et de nouveaux
produits, pouvoir proposer de nouveaux crédits à la clientèle existante. Et en
annexe, développer des produits d'assurance et de prévoyance, explique Florent
Miquel, directeur de clientèle directe chez Franfinance. Deux options se sont
présentées à nous. Soit adapter la chaîne informatique de gestion, soit
rajouter une couche logicielle avec de nouveaux outils. » La structure des
ventes directes de Franfinance comprend trois plates-formes : la vente directe
elle-même, l'après-vente et le recouvrement commercial. Pour la partie ventes,
l'objectif était de privilégier le marketing personnalisé, avec une meilleure
connaissance des clients et un traçage de leurs projets. Pour être assisté dans
ce projet, Franfinance a lancé un appel d'offres qui a abouti sur le choix du
cabinet Coopers et Lybrand (aujourd'hui PricewaterhouseCoopers).
TROIS SOUS-PROJETS
« Nous avons décidé de faire évoluer
la chaîne de gestion de la relation client par modules, sans bousculer
l'ensemble. L'opération a été scindée en trois sous-projets. D'abord la
rénovation des outils du centre d'appels avec l'intégration de la gestion des
appels sortants, lancée en février 1999. Ensuite, la mise en place d'un nouvel
outil de relevé de compte. Troisième volet, la mise en place d'un entrepôt de
données. Notre idée était de pouvoir traiter plus d'informations pour un
meilleur ciblage de la communication commerciale. » Le volet centre d'appels
portait sur des outils informatiques et ceux de téléphonie. Il fallait
notamment rénover l'ensemble des écrans pour les adapter aux nouvelles
procédures. « Le cabinet nous a accompagnés dans le pilotage du projet, dans la
maîtrise d'oeuvre et la maîtrise d'ouvrage. Nous avons effectué ensemble une
pré-analyse sur l'ensemble d'offres existantes. » Cet ensemble était
schématiquement scindé en deux types. D'un côté des outils à tout faire, et de
l'autre côté des boîtes à outils destinées à adapter l'existant. Le cahier des
charges a été envoyé à cinq fournisseurs pour la partie gestion de la relation
clients et à trois fournisseurs pour le CTI.
DERRIÈRE LES CHIFFRES, LA RELATION COMMERCIALE
La grille des cotations établie ensemble
avec Coopers a permis de dégager les meilleures offres, celles de Scopus et de
Vantive pour la partie relation client et celles d'Alcatel et de Genesys pour
le CTI. Ensuite, il fallait prendre les décisions. « Derrière les chiffres, il
y a aussi le ressenti qui ne rentre pas dans la grille - la relation
commerciale, la perception du niveau d'engagement possible, l'observation du
fonctionnement sur les plates-formes des clients », explique Florent Miquel.
Pour la gestion de la relation client, les deux offres leaders étaient situées
à un niveau comparable, mais l'engagement ressenti - ou pressenti - était plus
fort chez Vantive. « C'est ce dernier critère qui nous a permis de départager
les concurrents, en plein accord avec le cabinet de conseil, ajoute-t-il. Le
cabinet nous a accompagnés avec ses conseils mais sans jamais prendre parti.
Nous avons choisi en toute indépendance, et nous avons négocié le contrat - le
cabinet nous assistait à certaines réunions. » Ensuite, Franfinance a formé des
équipes avec des gens du métier, des attachés commerciaux et des chargés de
clientèle qui s'occupent de l'après-vente. Ces professionnels ont étudié
attentivement les écrans sur lesquels ils allaient travailler par la suite, et
ont émis des critiques positives. Pour parfaire la démarche, certains membres
des équipes de Coopers ont même été formés aux métiers d'attaché commercial et
de chargé de clientèle, pour se mettre dans la peau des futurs utilisateurs. «
Le résultat est une excellente appropriation des outils par les attachés
commerciaux et les chargés de clientèle », note Florent Miquel.
IMPLICATION DES CONSULTANTS
« Nous sommes intervenus
sur ce projet en amont depuis le schéma directeur, pour définir les enjeux
métier. Franfinance voulait accroître la fidélisation, pouvoir trouver le prêt
le plus approprié, augmenter la productivité, passer du papier au
fonctionnement automatique, se souvient Eric Parmentier, consultant aujourd'hui
chez PricewaterhouseCoopers. Le cabinet a participé à la définition des
spécifications fonctionnelles, à la conception, à la réalisation du système, à
son intégration dans le mainframe IBM existant, à la conduite du changement et
à la formation. » L'appel d'offres a été lancé en décembre 1996, les décisions
ont été prises en juin 1997, la mise en oeuvre s'est terminée en mai 1998 -
soit un an et demi de travail pour ce projet. La plupart des fonctionnalités
prévues ont déjà été livrées et fonctionnent. Le reste viendra progressivement
enrichir le système. Cependant, Florent Miquel pointe quelques inconvénients de
la solution mise en oeuvre : « Nous sommes passés d'une architecture simple,
celle d'un autocommutateur Alcatel avec un système de gestion, à une
configuration beaucoup plus complexe qui comprend Alcatel, Genesys, Vantive,
Oracle et un serveur sous Unix. Cette structure multicouche fragilise un peu
l'ensemble. Lors d'un incident, nous avons plusieurs compétences en face de
nous, ce qui augmente la difficulté dans le diagnostic et dans la résolution
des pannes. » L'apport du cabinet de conseil a été perçu très positivement.
Florent Miquel pense aujourd'hui que « si c'était à refaire, on ferait à peu
près pareil et de préférence avec les mêmes hommes. Ils ont une bonne stabilité
des équipes et une grande implication dans le projet. Leurs conseils ont été
cohérents et concrets ».