Accor : ni externalisation définitive, ni creation interne
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Les réseaux d'hôtels Sofitel, Novotel et Mercure d'Accor Hôtellerie se sont
dotés depuis quelque temps d'une force de vente d'une centaine de commerciaux
centrée sur le marché des entreprises. L'offre qu'ils proposent comprend aussi
bien de l'hébergement régulier que de l'hébergement d'événements, de
conventions, de congrès. Elle vise les directions, les comités d'entreprises,
les associations professionnelles, les partis politiques. Plus récemment, Accor
a décidé d'épauler ses commerciaux avec une structure de téléprospection et
télémarketing. « Le but est de qualifier des fichiers, de prendre des
rendez-vous et de les transmettre aux commerciaux concernés. Et parfois de
faire de la vente à distance, explique Frédéric Etienne, responsable de la
télévente chez Accor. Nous recherchions un prestataire pour monter une
structure nationale de télévente. A l'époque, nous ne connaissions ni les
ratios pour cette activité, ni les fichiers qui marchent. Combien faudra-t-il
de télévendeurs ? Faudra-t-il des agents dédiés par commerciaux, par zone de
vente, par type de marché ou par grands comptes et PME ? Une solution en
interne est définitive. Alors, nous avions décidé de faire appel à un
prestataire externe à titre de test, pour valider les solutions et les
procédures et ensuite tirer les conclusions de l'expérience réelle. Nous nous
sommes donnés douze mois pour le test. » Après une réflexion stratégique menée
avec le cabinet Bossard, Accor a décidé de lancer un appel d'offres avec un
cahier des charges rédigé en interne.
SEPT CRITÈRES POUR CHOISIR ENTRE CINQ OUTSOURCERS
« J'ai une assez bonne connaissance de ce
marché et je n'avais pas besoin des services d'un cabinet de conseil, estime
Frédéric Etienne. J'ai consulté Matrixx, Téléperformance, Intra Call,
Phonepermanence et encore une entreprise de taille inférieure. J'ai défini
comme critères la qualité de la méthodologie, la qualité de la prestation
attendue, l'expérience et les références de télévente sur le même type de
cible, la proximité géographique, les coûts et enfin la synthèse de l'ensemble.
La taille du fournisseur a été aussi déterminante. Compte tenu de ce que nous
recherchions à l'époque, en l'occurrence un plateau de trente à trente-cinq
téléacteurs, un prestataire de taille moyenne pouvait nous garantir une
prestation personnalisée. Et à l'opposé, quelle serait la personnalisation sur
un plateau de plusieurs centaines de télévendeurs chez Matrixx, par exemple ?
Il faut savoir agir en adéquation entre ce que nous sommes et ce que sont nos
partenaires et fournisseurs. » Le choix s'est porté sur la société Phone
Marketing. Le centre d'appels est devenu opérationnel en avril 1999. Au bout de
six mois de fonctionnement, Accor a décidé qu'il fallait poursuivre
l'expérience. Aujourd'hui, l'accord a encore été prolongé jusqu'à la fin de
l'année 2000. Selon Frédéric Etienne, « le projet s'est avéré beaucoup plus
complexe que nous ne l'imaginions. Les procédures d'échange d'informations
entre les télévendeurs et les commerciaux sont encore au stade de création.
Idem pour la base de données. Le plateau est aujourd'hui composé de sept
télévendeurs, soit moins que prévu. Pour l'instant, nous continuons le travail
sur mesure ». L'initiative a été décentralisée. Il n'y a pas d'action
nationale. Accor mène des opérations ciblées sur un département ou bien une
région, diligentées sur la demande des chefs de ventes concernés. Le centre
d'appels accompagne aussi des événements, comme le lancement d'un nouveau
Sofitel à Bercy. Une quarantaine d'opérations de différents types devraient
avoir lieu sur les trois premiers mois de l'année 2000.