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Danger sur le démarchage téléphonique

En seconde lecture, le Sénat a rejeté la mise en place d'une liste d'opposition téléphonique au profit d'un système d'opt-in qui interdira de fait tout démarchage.

Publié par Florence Guernalec le | Mis à jour le
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Danger sur le démarchage téléphonique

La commission mixte paritaire qui rassemblera députés et sénateurs sur le projet de loi sur la consommation le 6 février prochain pourrait signer la mort de la prospection téléphonique. Elle décidera, notamment, si le législateur retient la position des députés de créer une liste d'opposition téléphonique, défendue par les professionnels du marketing direct, ou une liste positive de démarchage, votée par les sénateurs qui signerait de fait la mort du télémarketing. Le SNCD appelle les professionnels - patrons des entreprises et leurs salariés - à se mobiliser et à se rapprocher de leurs élus et des médias pour expliquer les dangers d'un opt-in téléphonique sur leur activité.

En effet, le SNCD rappelle aux parlementaires que l'instauration d'une liste positive de démarchage téléphonique aura des conséquences sur l'emploi de la filière qui représente 275 000 emplois en France, et en a créé 20 000 depuis 2009. 70 000 postes seraient en danger selon les projections de la Mission nationale de la relation clients. Le SNCD avance le chiffre de 54 000 TPE/PME et un risque de faillite pour 19 000 d'entre elles, des petites entreprises qui réalisent leurs opérations de prospection commerciale en interne et ont besoin de ces opérations de prospection téléphonique pour le maintien de leur activité.

Les grandes fédérations professionnelles (AFRC, FEVAD, FFT, FVD et SNCD) ont d'ores et déjà créé, avec le soutien des pouvoirs publics, une liste d'opposition téléphonique sous le nom de Pacitel. A ce jour, plus de 1 million de personnes représentant moins de deux millions de numéros de téléphones, s'y sont inscrites. Le projet de loi sur la consommation prévoit, à l'origine, de rendre obligatoire une telle liste d'opposition téléphonique, et une amende dissuasive comprise entre 15 000 et 75 000 euros par infraction constatée. " Les députés étaient parvenus à un texte équilibré qui garantissait à la fois la protection des consommateurs et la sauvegarde l'emploi ", souligne Eric Huignard, vice-président délégué du SNCD.

Enfin, le SNCD rappelle que le principe d'opt-in a été mis en place en Allemagne, et a conduit à la fermeture de 50% des centres d'appels depuis 2009 et la faillite d'entreprises de ventes à distance comme Damart. A l'heure où le gouvernement français a fait de l'emploi une priorité, et notamment le maintien et la relocalisation des centres d'appel en France, les professionnels ne peuvent pas croire que les parlementaires voteront le 6 février pour l'arrêt du démarchage téléphonique.

Pour en savoir plus :

Tout savoir sur Pacitel

[Tribune] Démarchage téléphonique : le retour vers l'opt-in?

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