DossierMétiers de la relation client : recruter et manager efficacement
Recruter - tout comme manager son équipe au quotidien - ne s'improvise pas. Découvrez ici conseils utiles et bonnes pratiques d'entreprises en termes de formation, de management, de recrutement.
Sommaire
- Métiers de la relation client : six conseils pratiques pour recruter efficacement
- 1- Définir les profils
- 2- Se constituer un vivier de CV
- 3- Tester le candidat en situation
- 4- L'outsourcing, la délégation efficace
- 5- Gérer les recrutements spécifiques
- 6- Fidéliser les équipes
- Vertone crée un institut de formation pour les métiers du marketing et de la relation client
1 Métiers de la relation client : six conseils pratiques pour recruter efficacement
Réussir une campagne de recrutement est stratégique pour une entreprise, qu'elle quelle soit. Dans le secteur de la relation client où le contact est primordial et les métiers très différents, il est capital d'investir sur des profils qui répondent au mieux aux exigences du client ou à la culture de l'entreprise. Par ailleurs, et malgré une structuration du marché, le secteur reste très impacté par le turn-over. D'où un besoin quasi constant de candidats de la part des directeurs de ressources humaines ou responsables de sites. Ils disposent de différents canaux pour aller chercher les meilleurs candidats que ce soit en interne ou par le biais d'intermédiaires. Outsourcing, cooptation, bases de données de CV, réseaux sociaux, les canaux de recrutement ne manquent pas. Reste à jouer sur une complémentarité efficace afin de servir aux mieux les besoins de l'entreprise, y compris les plus spécifiques.
2 1- Définir les profils
Conseillers téléphoniques, superviseurs, responsables de plateaux, agents de recouvrement, community managers... recruter aujourd'hui dans la relation client, c'est avoir besoin de profils très variés avec des niveaux de formations et de compétences très différents. C'est pourquoi il est nécessaire avant de lancer toutes recherches de définir le profil des candidats au regard de sa mission. Le chef de service avec l'aide du DRH, ou le responsable de site aidé par son prestataire, le recruteur doit définir clairement son "brief" d'embauche. Idem pour la durée de la mission ou du contrat qui va souvent définir le canal idoine pour atteindre l'objectif.
3 2- Se constituer un vivier de CV
La méthode la plus simple et la plus répandue reste la chasse aux CV par le biais d'annonces diffusées auprès de relais. " Nous avons des partenariats avec Pôle emploi, Monster, E-recrut, mais aussi certains salons professionnels. Nous cherchons aussi un peu sur les réseaux sociaux, mais à la marge ", explique Isabelle Dacquet, DRH de Comearth, outsourceur spécialisé dans la relation client. Si les Viadeo, Facebook, Twitter et autre LinkedIn assurent de nombreux retours, l'adéquation entre l'offre et la demande n'est pas toujours garantie. "En revanche, les retours liés à une offre diffusée sur les réseaux sociaux sont très rapides et il est possible de contacter le candidat directement", assure Isabelle Jacquet. La cooptation est également appréciée en interne. Avec un système de prime obtenue à la fin de la période d'essai, c'est un élément de motivation. Face à un besoin de recrutement massif sur une période assez courte, organiser une semaine de l'emploi dans une ville peut s'avérer assez efficace. Cette mission peut être déléguée à un outsourceur qui ira puiser dans sa propre base de données.
4 3- Tester le candidat en situation
Impossible de recruter un candidat sans être passé par un entretien physique ou téléphonique poussé visant à tester le savoir-être et le comportement du candidat. "Nous imposons une journée de mise en situation avec des tests pour valider les savoir-faire et les réactions", précise Loïc de Villers, dg de Teleressources. Le goût des autres reste le principal moteur dans les métiers de la relation client. "D'autant que le métier s'est complexifié : compétences rédactionnelles, analyse de données en amont du contact, habileté relationnelle face à des clients de plus en plus avertis", argumente Loïc de Villers. Pour les postes à responsabilités, mieux vaut privilégier les candidats ayant déjà une expérience de management en plateforme plutôt que ceux ayant développé une appétence pour le secteur d'activité de l'entreprise. "La première qualité que nous essayons de déceler chez un candidat est l'empathie. L'orthographe est le second critère le plus important : nous traitons près d'un million d'e-mails chaque année. C'est l'élément le plus discriminant dans la sélection des candidats", explique pour sa part Laurent Tupin, directeur du service relations membres de Vente-privée.
5 4- L'outsourcing, la délégation efficace
Confier le sourcing, la recherche et la présélection des candidats à un prestataire offre un gain de temps non négligeable et ouvre l'accès à des profils plus pointus, donc à des recrutements plus stratégiques. "Nous mettons à disposition de nos clients nos outils afin d'évaluer finement l'appétence d'un candidat aux métiers de la relation client", justifie Cédric Robin, président de Selexens (groupe Bernard Julhiet). Les cabinets d'outsourcing bénéficient d'une force de frappe très efficace pour mobiliser rapidement des professionnels pour des missions à court terme pouvant déboucher sur des CDD ou des CDI. Cumulant à la fois les compétences liées aux ressources humaines et aux spécificités de chaque métier, les outsourceurs proposent une solution clés en mains qui permet au recruteur de limiter les erreurs de casting.
" Nous avons des unités dédiées par métier et mettons à disposition de nos clients des evaluations permettant de mesurer la capacité à agir dans le cadre de l'environnement de l'entreprise ( mesure de l'agilité professionnelle) pour garantir des recrutements hyper-spécialisés ", assure Patrick Vanoli, manager centre expert chez Randstad. L'outsourceur connaît bien son client, ses attentes, ses besoins et la culture de l'entreprise. C'est une solution confortable à plus d'un titre. " Nous utilisons les canaux traditionnels de recrutement. Mais sur la totalité des CV, nous n'en gardons quasiment aucun. Nous travaillons surtout avec l'un de nos prestataires, Comearth, qui réalise du sourcing pour nous. Il connaît nos exigences et nos attentes. Par ailleurs, nous faisons aussi appel au cabinet de recrutement Approche People ", précise Laurent Tupin, directeur du service relations membres de Vente-privée.
6 5- Gérer les recrutements spécifiques
Monter une filiale avec une équipe dédiée en un temps record, trouver la perle rare qui ne circule pas sur les réseaux classiques, embaucher un directeur de site ou directeur général... Face à ce type de besoins, les sociétés d'interim ou les cabinets de recrutement ayant pignon sur rue sont souvent la solution. Ces derniers ont toute légitimité face à des recherches de profils difficiles à trouver, comme les DSI, les responsables CRM ou les gérants d'entreprise. " Récemment, il a fallu que je trouve 30 candidats en 15 jours pour un client issu du secteur des mutuelles. J'ai fait appel à un prestataire ", justifie Isabelle Dacquet. Idéal pour absorber les pics d'activité, l'interim permet de répondre à une demande ponctuelle.
7 6- Fidéliser les équipes
Une fois les équipes constituées, il faut les garder. Donc les motiver en les aidant à progresser. Pour éviter le turn over, offrir de belles perspectives d'évolution est sans doute le meilleur moyen de capitaliser sur les recrutements réussis. Pour cela, il est important de mettre en place des parcours de professionnalisation en interne, au besoin avec son partenaire emploi. " Nous avons développé un outil RH pour assurer un accompagnement durant les périodes critiques (dites de points de rupture) tout au long de la mission ", explique Patrick Vanoli, manager centre expert chez Randstad. Pour les salariés en CDD ou CDI, un bon suivi des compétences à l'appui de formations dispensées toute l'année permet de motiver ses collaborateurs. L'idéal est de faire jouer les passerelles pour aider les téléconseillers à monter en compétences et éviter le phénomène de lassitude lié à des tâches répétitives et stressantes. Point rassurant, selon la dernière édition du Baromètre social de la relation client (AFRC/Randstad), 35% des personnes interrogées voient dans le choix de ce métier la possibilité d'acquérir de nouvelles compétences. Conseillers téléphoniques aujourd'hui, managers demain.
Extrait du sujet "En pratique" à paraître dans Relation Client Magazine n°104
Recruter ne s'improvise pas. Du sourcing à la signature du contrat, les étapes sont nombreuses pour trouver le bon candidat. En solo ou appuyé par des partenaires dans sa recherche, le patron de centre de contacts doit multiplier les canaux pour recruter efficacement.
8 Vertone crée un institut de formation pour les métiers du marketing et de la relation client
Fort de son expertise dans le domaine du marketing et de la relation client, le cabinet de conseil Vertone crée son propre institut de formation.
Conçues sur deux jours, ces formations sont destinées à l'ensemble des professionnels souhaitant développer leurs compétences dans le domaine du marketing et de la relation client. Elles peuvent être intra ou interentreprises, selon les besoins.
Le catalogue initial est composé de dix formations couvrant les grandes problématiques rencontrées :
1. Maîtriser le nouveau modèle marketing orienté client
Lire aussi : Paroles de conseillers & de managers – Auchan
2. Comprendre les opportunités liées aux réseaux sociaux
3. Construire un plan marketing efficace
4. Élaborer une politique client
5. Construire un programme de fidélisation performant
6. Élaborer une stratégie de communication 2.0
7. Structurer et gérer un projet
8. Coordonner les actions cross-canal grâce à un plan de contact
9. Piloter efficacement un service de relation client
10. Booster l'efficacité des campagnes marketing direct
"Bien sûr, de nombreuses formations existent déjà, mais elles sont malheureusement trop théoriques ou générales, oubliant de prendre compte les problématiques et les attentes particulières des entreprises qui y font appel", explique Xavier Ducurtil, Partner Vertone et directeur pédagogique de l'Institut Vertone. Ce manque, remonté par de nombreux clients, nous a motivés à concevoir et à proposer des formations pratiques, immédiatement utiles, basées sur des expériences vécues et adaptées au contexte de chaque professionnel."
Sur les formations, lire aussi : Orange forme ses conseillers à la radio
Paris executive campus enrichit son master management de la relation client
La formation comportementale, source de bénéfices
Le cabinet de conseil s'appuie sur son expertise pour ouvrir son propre institut de formation. Dédié aux professionnels du marketing et de la relation client, il propose aujourd'hui dix formations relatives à de grandes problématiques.
Cegid mobilise ses équipes autour de l'expérience client
Depuis 2011, les salariés de Cegid vivent " Customer Power ". C'est ainsi que l'éditeur de logiciels a baptisé son programme de management participatif, s'appuyant sur le principe " l'employé d'abord, le client ensuite ". Le but n'est pas de négliger le client, bien au contraire, comme l'explique Rémy Pernot, directeur marketing relationnel et services de Cegid : " L'idée est venue d'une réflexion : nous disposons d'une importante base de clients et bénéficions d'un potentiel de business qui n'est pas mis à profit. Nous avons réalisé qu'il fallait donc améliorer notre connaissance client. " Pour ce faire, la direction mobilise toutes les forces de l'entreprise autour du client. " Notre philosophie repose sur trois préceptes. Premièrement, nous travaillons tous pour le client, car c'est lui qui nous rémunère. Deuxièmement, nous ne préconisons pas de système top-down ; il faut donner la parole à l'ensemble des collaborateurs. Troisièmement, nous devons nous intéresser aux best practices à l'extérieur de notre entreprise ", décrit Rémy Pernot.
S'inspirer des bonnes idées à l'extérieur
Pour porter ce projet, quoi de plus logique, donc, que de s'appuyer sur des ambassadeurs. Dans chaque service et business unit, 42 personnes se font le relais du programme " Customer Power ". " Chez Cegid, il n'y a pas de directeur de la relation client, car la relation client appartient à tout le monde ", précise Rémy Pernot. Pour instaurer cette nouvelle culture, l'entreprise a misé sur l'animation : un blog interne dédié à la relation client dans lequel interviennent des experts et des collaborateurs qui ont mis en place des initiatives, des conférences animées par des spécialistes du sujet - Thierry Spencer, Sylvie Chauvin, Daniel Ray, etc. - et des entreprises " modèles " (Vente-privée.com, La Poste, Leroy Merlin, Microsoft, Chateauform'), des jeux concours autour de la relation client, et des journées " Vis ma vie " avec des partenaires et des sociétés de différents secteurs. " Nous faisons appel à l'extérieur pour oxygéner les esprits et réunir toute l'entreprise autour d'un même sujet ", ajoute Rémy Pernot. D'un point de vue opérationnel, Cegid a instauré l'outil " Alerte 48h ", pour résoudre les insatisfactions. A la fin de chaque contact, quel que soit le canal, le client répond à une enquête à chaud. Lorsque l'entreprise reçoit un avis négatif, elle transmet l'information au dernier collaborateur en relation avec lui. Ce dernier recontacte le client et établit un plan d'action.
Miser sur la symétrie des attentions
Cegid a également investi dans les outils - nouveau CRM, tchat interne, data et text mining, etc. - et dans les conditions de travail : relooking des espaces de travail au travers du programme architectural " Kiffe ta boîte ". " Il est important que l'ambiance impacte de façon positive la relation avec nos clients et que ces derniers le ressentent ", précise Rémy Pernot. Dans le même temps, l'éditeur a créé des écoles internes dédiées à chaque métier qui délivrent une certification. Les collaborateurs bénéficient ainsi de formations en fonction de leur profil et de leur ancienneté, mêlant des modules métier et des modules transverses : stratégie d'entreprise, relation client, etc. " Nous ne comptons pas nous arrêter là, souligne Rémy Pernot. Nous allons lancer " Cegid Life ", un programme multicanal orienté expérience client. " Première étape de ce nouveau projet : le lancement d'un portail sur le Web. Cet espace personnalisé permettra au client de télécharger ses produits, d'en apprendre plus sur les fonctionnalités, et de discuter avec la communauté d'utilisateurs. Après deux ans de déploiement du Customer Power dans ses 40 agences françaises, Cegid s'apprête à "contaminer" ses bureaux internationaux. Prochaines destinations : États-Unis (New York), Chine, Russie, Émirats Arabes, Brésil, Italie, Portugal, Angleterre, Espagne.
Quelques chiffres :
- 2 000 collaborateurs
- 40 agences en France
- Budget animation : 50 000 euros par an
- Budget formation : 100 000 euros
- Budget outils : 2 millions d'euros
- Plus 600 visiteurs uniques par semaine sur le blog
- 8 conférences organisées en 2012
- Plus de 250 articles publiés sur le blog
- Alerte 48h : 90% des clients très insatisfaits ont été rappelés, dont 78% sous 48h.
À lire aussi :
Cegid lance deux nouveaux modules en mode SaaS
En deux ans, l'éditeur français Cegid a déployé un projet de management participatif destiné à mettre le client au coeur de l'organisation. Aujourd'hui, le programme "Customer Power", porté par des ambassadeurs en interne, s'inscrit dans le quotidien de tous les collaborateurs.
Zoom sur les rémunérations dans les centres de contacts
Après avoir analysé les niveaux de rémunérations proposés aux candidats de ses entreprises clientes, TeleRessources publie une photographie des salaires dans le secteur de la relation client.
" Si l'on compare les salaires proposés en 2012 par rapport à ceux de 2010, nous constatons une revalorisation de 10 à 15%, ce qui constitue une exception sur le marché du travail. Il est vrai que les métiers de la relation client continuent à se professionnaliser de plus en plus, les compétences recherchées sont rares, comme par exemple la maîtrise du savoir-faire rédactionnel. Pour recruter et fidéliser des conseillers ou des cadres, les entreprises ont été amenées à revoir sensiblement leurs grilles de rémunération ", analyse Flore Firino-Martell, président directeur général de TeleRessources.
Découvrez les salaires des conseillers et des managers en centre de contacts :
Salaires des conseillers en 2012
Source : Benchmark des salaires TeleRessources, réalisé à partir du recrutement de 400 candidats, mené sur l'année 2012 auprès de 40 comptes clients.
Salaires des managers en 2012
Source : Benchmark des salaires TeleRessources, réalisé sur la base de 50 recrutements menés en 2012.
TeleRessources, spécialiste des ressources humaines dédiées à la gestion de la relation client à distance, publie un benchmark des salaires des cadres et conseillers dans les centres d'appels. Ce dernier indique qu'en deux ans, les salaires ont augmenté de 10% à 15%.
Handicall intègre des personnes en situation de handicap physique
Comment est née la société Handicall ?
Handicall a été créée en tant qu'entreprise adaptée en 2004. Son objectif est social et fédérateur, il consiste à intégrer des personnes en situation de handicap physique. Avec mon père, Jean-Philippe Jardin, nous avons repris la société en 2006. Nous travaillions déjà dans l'univers de la relation client, mais plutôt côté technologie en tant que premier intégrateur d'Avaya (JP Technologies). À l'époque, l'entreprise était composée de 15 personnes et générait un chiffre d'affaires de 380 000 euros. Nous avons insufflé l'expertise métier qui manquait à Handicall. Nous avons entamé une démarche de qualité via l'obtention de l'ISO 9001 et du NF345. Ce projet avait pour but de rassurer nos clients potentiels et de professionnaliser nos collaborateurs.
Quelles prestations proposez-vous et auprès de quels clients ?
Nous avons quatre sites dans différentes villes. Chaque site rassemble une cinquantaine de collaborateurs. Notre premier centre est celui de Bordeaux : nous réalisons des opérations de recouvrement pour SFR, notre client historique, et du quality monitoring pour Canal+. Le second site que nous avons ouvert en 2009 se situe à Tours. Nous travaillons pour le service client d'Harmonie Mutuelle et les clients pros de Bouygues Telecom. Un an plus tard, nous avons implanté un centre à Chartres où nous réalisons des enquêtes de satisfaction pour la BPCE et le département succession de la Caisse d'Épargne. Plus récemment, en janvier 2013, nous nous sommes installés à Lyon où nous avons commencé des activités pour Apicil.
Quels sont les avantages pour vos clients ?
Les clients viennent chez nous pour trois raisons principales. Ils s'impliquent dans une démarche sociale, misent sur la qualité de la prestation, et remplissent l'obligation d'avoir 6% de salariés handicapés à partir de 20 collaborateurs.
Handicall fonctionne-t-il comme un centre de contact classique?
Comme tout prestataire, nous avons le souci de bien faire, nos collaborateurs les premiers. Nous misons beaucoup sur le management de proximité pour accompagner individuellement chaque conseiller. Nous devons aussi jouer un rôle de réassurance, car ces derniers ne sont pas dans une dynamique de réussite et sont souvent surpris par leurs bonnes performances. Lorsque nous recrutons, nous n'attendons pas que les candidats aient déjà eu une expérience dans la relation client. Certains d'entre eux ont vécu une reconversion professionnelle et n'ont pas eu de parcours tout tracé. Nous décelons les aptitudes et les motivations avant de leur proposer une formation initiale de deux mois opérée par nos clients. C'est important que ces derniers viennent régulièrement rencontrer nos équipes. L'une de nos particularités est la cohésion liée à notre identité et notre projet d'entreprise.
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Teleperformance France poursuit sa politique d'insertion sociale
Depuis 2004, Handicall, prestataire en relation client, recrute exclusivement des conseillers handicapés. Rencontre avec Anna Leveque, qui dirige la société avec son père, Jean-Philippe Jardin, depuis 2006.
Virginie Loye (Cegos), "Génération Y : zappeurs ou agiles ?"
Voilà une génération qui donne du fil à retordre dans nos entreprises... Dans les centres d'appels, notamment, où les managers reprochent bien souvent aux jeunes d'être exigeants sur leur confort, peu flexibles sur les horaires, peu engagés vis-à-vis de l'entreprise et sur une politique du "moi d'abord" ! Sans parler du problème de turnover chez les conseillers clients !
Toutefois, l'enquête Cegos 2012 sur les jeunes et le travail, apporte un éclairage intéressant sur les facteurs d'attraction et de rétention des jeunes au travail. En effet, deux tiers des jeunes Français interrogés déclarent qu'ils ne quitteront pas leur entreprise si elle répond à leurs attentes et permet leur développement. Ce qui me conduit à penser qu'on prend parfois à l'envers le problème de rétention des jeunes et qu'il est peut-être une opportunité de travailler sur nos modes d'organisation et par là même de gagner la préférence client...
Une relation donnant-donnant
Doit-on on parler de zapping ou d'agilité ? Baignés dans un univers plus instable et précaire depuis leur plus jeune âge, les 20-30 ans semblent avoir intégré la nouvelle donne économique et renforcé leur agilité sur le marché du travail. En effet, seul un tiers des Français interrogés ont décroché un CDI pour leur premier emploi. Le lien affectif avec l'entreprise s'étant distendu, les jeunes sont passés à une logique contractuelle : ils sont prêts à s'investir et à rester dans leur organisation, pour autant qu'elle leur offre un retour sur investissement rapide. Les premiers facteurs de départ en France ? C'est l'évolution insuffisante de la rémunération, suivie de près par la dégradation de l'ambiance de travail et le manque de perspectives professionnelles.
Même s'ils ne remettent pas en cause leur manager (seul 3% rêvent de ne pas avoir de manager du tout !), ils n'en restent pas moins très exigeants vis-à-vis de ces derniers et 52% souhaitent avoir accès à d'autres personnes pour les accompagner au quotidien (tuteurs, mentors, etc.). De fait, " cocoonés ", au centre de l'attention dans la cellule familiale où préside une certaine démocratie, les 20-30 ans réclament davantage d'écoute et d'individualisation de la relation. Ils mettent en avant leurs besoins de reconnaissance et de soutien en cas de difficultés. Plaçant la famille en tête de leurs valeurs, ils protègent aussi leur équilibre vie professionnelle/vie privée.
Plus d'adaptabilité dans un environnement mouvant
Et si les managers misaient sur les atouts de la génération Y ? En effet, l'enquête Cegos met en lumière d'indéniables qualités de cette génération au travail : ouverture aux nouvelles technologies, amélioration des processus, adaptabilité et accélération du changement ... Des qualités qui devraient s'avérer nécessaires face à un environnement de plus en plus mouvant et concurrentiel ! Les jeunes plébiscitent la flexibilité du temps de travail, un environnement de travail agréable et propice à l'innovation et au partage de connaissances entre générations.
La recherche de l'enthousiasme des clients nécessite de développer une culture de l'expérimentation, de la confrontation et de l'innovation : autonomie, prise de risque, droit à l'erreur, travail en communauté de pratiques... Ces évolutions de la relation avec les clients sont donc sans doute un terreau propice pour faire évoluer les pratiques managériales vers un mode plus humain, plus contractuel et plus agile ... un savant dosage entre pilotage de la performance et bien-être au travail.
Virginie Loye a rejoint Cegos en 2006, après dix ans d'expérience professionnelle en ressources humaines, notamment en tant que DRH. Pilote de l'enquête Cegos sur les jeunes et le travail en 2012, elle accompagne régulièrement les entreprises sur leurs politiques d'attraction et de fidélisation des talents.
À lire aussi :
La tribune de Marc Drillech, dg de Ionis Education Group, "Génération Y : s'éloigner sérieusement des préjugés"
Dans cette tribune dédiée à la génération Y, Virginie Loye, responsable des formations ressources humaines chez Cegos, souligne qu'avec leurs particularités, les 20-30 ans représentent un atout non négligeables pour les entreprises.
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