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Reconfinement : un manque à gagner de 770 millions d'euros dans le secteur du jouet

Les professionnels du jouet redoutent les effets du reconfinement à quelques semaines de Noël et montent au créneau pour réclamer un assouplissement des mesures de la part du gouvernement. NPD Group a chiffré à 770 millions d'euros le coût de ce mois de fermeture.

Publié par Dalila Bouaziz le - mis à jour à
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Reconfinement : un manque à gagner de 770 millions d'euros dans le secteur du jouet

Alors que le jouet avait enfin récupéré son retard sur les pertes liées au premier confinement et finissait dans le vert à fin octobre (+0,4%), le reconfinement bouscule à nouveau un équilibre fragile. NPD Group dévoile l'impact chiffré de la fermeture des points de vente. Les ventes liées aux fêtes de fin d'année représentent 1,7 milliard d'euros. Entre novembre et décembre le secteur du jouet réalise 48 % de ses ventes annuelles ce qui représente 81 millions de jouets.

Des mesures différentes en fonction des pays européens

A lui seul, le mois de novembre concentre 14 % des ventes annuelles, soit 500 millions d'euros.

À moins de huit semaines des fêtes de fin d'année, les magasins de jouets français et les hypermarchés sont interdits de vente. "Une mesure qui bien que reflétant un souci d'égalité pour les petits commerces, est jugée dure par rapport à ce qui a été mis en place dans d'autres pays", pointe NPD Group. Les Anglais ont fermé leurs magasins "non-essentiels" le 5 novembre - avec quelques jours de préavis - mais les hypermarchés continuent à vendre du jouet. Les Allemands introduisent des restrictions liées au trafic en magasin pour garantir la distanciation sociale, mais les magasins restent ouverts. Quant aux Italiens, pour le moment ils ferment leurs centres commerciaux le week-end pour éviter une trop grande affluence mais le jouet, les livres ainsi que l'habillement des enfants font maintenant partie des catégories dites essentielles.

" 2/3 des ventes de Noël proviennent des hypers/supers et des magasins spécialistes ", note Frédérique Tutt de NPD Group. Le click & collect et les ventes en ligne restent une option, mais cela ne sera pas suffisant pour répondre à la demande. Les répercussions de cette crise devraient avoir un retentissement national, touchant plus particulièrement les acteurs locaux et les petits fabricants hexagonaux distribués chez les spécialistes de centre-ville. Les ventes de jouets de marques françaises représentent 15% des ventes totales en France.

" En 2019, un tiers des ventes de Noël se sont faites en ligne. Et 77% de ces ventes sont revenues aux pure players. Même si les ventes en ligne venaient à doubler durant cette période, cela comblerait qu'une partie des pertes", conclut Frédérique Tutt.


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