A Bourges, Infomobile trouve des partenaires motivés
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Infomobile, opérateur de messagerie, a changé de stratégie : la prestation
d'externalisation des centres d'appels est désormais plus importante que sa
fonction initiale de communication vers des pagers. « Auparavant, 80 % des
messages vers des pagers étaient envoyés par des opérateurs du centre d'appels,
peu de clients passaient par le Minitel, explique Servan Lacire, directeur
général adjoint d'Infomobile. Aujourd'hui, la messagerie est devenue un outil
professionnel : 90 % des messages sont envoyés directement à partir des
systèmes informatiques des entreprises utilisatrices. Le centre d'appels est
donc sous-employé. Alors, nous avons décidé de faire de l'outsourcing. » Ce
changement de stratégie a apparemment réussi puisque le centre de Guyancourt
avec ses 120 positions est devenu trop petit pour les nouvelles activités. Un
nouveau centre de 250 positions doit ouvrir à Bourges en novembre.
UN RECRUTEMENT MOINS ÉVIDENT
Pourquoi ne pas avoir
agrandi le centre existant ? « Parce que les loyers dans la région parisienne
sont très élevés. C'est surtout important pour des outsourceurs comme nous,
remarque Servan Lacire. En plus le recrutement dans les Yvelines est devenu
difficile. Nous avons l'impression que le marché du travail a évolué depuis le
début de l'année. La souplesse du recrutement a disparu, je ne peux plus dire
au client : "A telle date j'ouvrirai quarante positions". Pour autant, il ne
s'agit pas d'un problème avec la main-d'oeuvre, mais plutôt d'une difficulté
d'assurer la croissance. » Pourquoi avoir choisi Bourges ? « Bourges était
quasiment à la limite de notre contrainte géographique, celle d'ouvrir un
centre à moins de deux heures de trajet en partant de Guyancourt, répond Servan
Lacire. Elle était aussi à la limite inférieure de notre fourchette de taille
de bassin d'emploi. Mais ici, il n'y a pas de tertiaire, donc c'est une
situation acceptable.
LOCAUX DISPONIBLES DANS LES DÉLAIS
D'un autre côté, Bourges était la seule ville à nous
présenter de bonnes garanties de disponibilité des locaux, des ex-ateliers de
l'Armée de Terre, dans les délais. Les acteurs locaux - l'Agence pour le
développement, le Conseil général, la mairie - sont très motivés. L'ANPE nous a
aidés dans le prérecrutement et les tests des opérateurs. Les services de
l'Etat se sont montrés aussi actifs, avec la prime pour l'aménagement du
territoire, et le Fond de restructuration des établissements de la Défense.
Nous avons demandé à pouvoir bénéficier des aides à la hauteur de 40 000 francs
par emploi en CDI créé. Et nous espérons obtenir un montant proche de nos
souhaits. Pour autant les primes ne sont le premier critère de choix. Nous
n'avons pas fait une liste de villes dans l'ordre décroissant des primes. Mais
un centre d'appels qui fait de l'externalisation doit investir dans un matériel
de téléphonie haut de gamme et coûteux, prévoir un fonds de roulement
important, etc. Nous ne courons pas après les aides, mais elles nous
permettront d'en faire plus et plus vite. L'année prochaine, nous comptons
relier nos deux centres en un centre d'appels virtuel avec deux Nortel, et nous
envisageons aussi un centre d'appels web. »