Numéros spéciaux : les opérateurs télécom se font opérateurs de services 3/5
Depuis l'ouverture à la concurrence des télécoms en 1998, les octrois de licences se sont multipliés. Sur le marché des centres d'appels, les acteurs ne sont cependant pas si nombreux. Mais tous cherchent à réorganiser leur offre pour devenir les partenaires stratégiques des entreprises.
DÉVELOPPEMENT DE GAMMES DE SERVICES COMPLÈTES
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Aujourd'hui,
les opérateurs, en tout cas pour ceux qui ciblent clairement le marché des
entreprises en général et des centres d'appels en particulier, ne se contentent
pas d'intégrer les gammes qui leur étaient interdites avant l'ouverture à la
concurrence. Ils tentent de développer des services connexes pour proposer à la
clientèle professionnelle des offres plus ou moins agrégées, sensées mieux
répondre à des attentes de plus en plus globalisantes. « Jusqu'à présent, les
entreprises ont acheté de la technologie et placé des hommes autour.
Aujourd'hui, elles ne veulent plus développer de grandes structures
centralisées pour justifier leurs investissements en technologie », insiste
Nicolas Epelly, directeur marketing de la division 800 et centres d'appels de
Cegetel. France Télécom a amorcé il y a deux ans le lancement de son offre
"solutions contact". Le principe de cette gamme étant également d'agréger des
services autour de la gamme des numéros spéciaux développés par l'opérateur
historique. « Cette gamme repose en grande partie sur la notion de routage
dynamique », explique Didier Dillard. Les entreprises doivent en effet pouvoir
organiser le schéma de routage des appels en fonction de la configuration de
leur organisation. Et non plus calquer leur organisation sur les
fonctionnalités de leur infrastructure de distribution. « L'offre des
opérateurs évolue en permanence. Il faut pouvoir éviter aux entreprises
d'investir à chaque fois qu'elles souhaitent intégrer des nouvelles
fonctionnalités. C'est pourquoi nous leur proposons de placer l'intelligence au
niveau du réseau lui-même et de prendre ainsi en charge en amont les aspects
les plus technologiques de la gestion d'un centre de contacts, souligne Didier
Dillard. L'entreprise pourra ainsi évoluer sans douleur. Nous n'aurons pour
notre part qu'à reconfigurer nos logiciels de routage. » Les apports de la
téléphonie et de l'informatique devenus indispensables à la bonne gestion d'un
centre de contacts seront donc, de plus en plus, déployés en amont de la chaîne
: orientation selon des normes statistiques (par individu, par groupe
d'individus ou par site), selon la charge effective du trafic, selon le profil
de l'appelant, selon les compétences des agents... « On peut aller jusqu'à
créer des interfaces dynamiques avec la base de données de l'entreprise,
précise Didier Dillard. Avec un modèle de mise à jour en temps réel de la base
lors de chaque contact. » Côté opérateurs, le discours commercial est en effet
au sur mesure. Plus l'offre devient sophistiquée, plus elle s'enrichit et plus
elle pourra répondre aux besoins spécifiques des entreprises. En fait, les
numéros spéciaux sont de plus en plus développés comme autant de "produits
d'appel" pour des offres de services plus en profondeur et plus impliquantes.
C'est ce que, chez Cegetel, on appelle des solutions de "numéros intelligents".
Intelligents parce qu'ils ouvrent aux entreprises des perspectives multiples en
termes de fonctionnalités, d'ergonomie, de simplicité et de confort, tant pour
les appelants que pour les appelés. Et d'autant plus intelligents qu'ils
ouvrent également la voie vers ce que Cegetel désigne comme "la nouvelle valeur
réseau au service de la relation clients : l'intelligence partagée". Quelle que
soit l'appellation choisie, et si celle de la filiale de Vivendi semble un
tantinet pompeuse, c'est néanmoins l'avenir de l'offre proposée par les
opérateurs télécom aux entreprises qui semble ici se dessiner.