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Numéros spéciaux : les opérateurs télécom se font opérateurs de services 2/5

Depuis l'ouverture à la concurrence des télécoms en 1998, les octrois de licences se sont multipliés. Sur le marché des centres d'appels, les acteurs ne sont cependant pas si nombreux. Mais tous cherchent à réorganiser leur offre pour devenir les partenaires stratégiques des entreprises.

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CERTAINS PALIERS "REVENUS PARTAGÉS" ENCORE SOUS MONOPOLE


Mais, en matière de numéros à revenus partagés, tous les paliers ne sont pas encore ouverts à la concurrence. Les opérateurs privés devraient bientôt pouvoir bénéficier de l'ouverture à la concurrence des numéros forfaitaires à 0,76 euro l'appel. « Aujourd'hui, pour la gamme à revenus partagés, le plus haut palier auquel nous ayons droit en tant qu'opérateur alternatif est un numéro à 0,34 E/min. Alors que cette gamme est extrêmement intéressante pour les entreprises comme pour les opérateurs », souligne Laurent Marcelis, directeur marketing et partenariats de Prosodie. Intéressante mais sujette à débats, notamment sur les questions de facturation, le modèle proposé aux opérateurs alternatifs ne satisfaisant pas, loin de là, l'ensemble des acteurs. Il s'agit même de l'un des points les plus sensibles opposant aujourd'hui FT à ses concurrents. Ayant obtenu sa licence d'opérateur en 1998, Prosodie a immédiatement développé sa gamme de numéros Fil : Gratuit Fil pour l'équivalent Vert, Eco Fil pour faire le pendant aux Azur et Indigo (coûts partagés) et Quali Fil en écho aux Audiotel (revenus partagés). « Nous sommes aujourd'hui le premier opérateur alternatif pour les numéros non géographiques attribués », affirme Laurent Marcelis. Completel est arrivé un peu plus tard sur le marché des numéros spéciaux. L'opérateur a lancé sa gamme "Services 800" il y a deux ans. Gamme correspondant à quatre paliers de tarification : appel gratuit à partir d'un poste fixe, prix appel local à partir d'un poste fixe, 0,118 E/mn à partir d'un poste fixe, 0,150 E/mn à partir d'un poste fixe. Là encore, avec une palette de fonctionnalités "intelligentes" garanties par l'opérateur : routage multisite, routage géographique, routage calendaire, renvoi sur non-réponse/occupation/débordement, SVI. « Le pilotage de ces fonctionnalités s'opère directement via un Extranet sécurisé. Le client, une fois connecté à l'Extranet de Completel, peut, de façon autonome et à volonté, paramétrer et modifier lui-même l'acheminement de ses communications en fonction de ses priorités », explique Jean-Grançois Golhen, vice-président marketing et ventes de Completel. De son côté, Colt, qui dispose d'une gamme de numéros gratuits, à coûts et revenus partagés, doit lancer fin 2002 un système de paramétrage de routage facilement utilisable par les entreprises. « En entrant sur notre Extranet, les clients pourront modifier eux-mêmes les critères de routage attribués aux numéros. L'activation se fait en 5-6 secondes et très simplement. Elle est également programmable. Cela répond à une demande très forte des entreprises, qui n'auront plus besoin, pour modifier leurs schémas de gestion du trafic, d'engager auprès de nous des procédures avec bons de commande. Intéressant pour les services ouverts le week-end ou la nuit », développe Sandrine Couasnon, responsable collecte trafic et numéros spéciaux chez Colt. La stratégie de LD Com est différente. Créé en 1998 par le groupe Louis Dreyfus, l'opérateur a constitué son offre autour de l'absorption de sociétés comme Kaptech, Belgacom France, 9 Telecom ou FirstMark Communications. LDCom s'est construit un réseau de fibres optiques de 11 000 km desservant 60 villes et réseaux d'accès en multi-accès : fibre optique, boucle locale radio ou DSL.

Muriel Jaouën

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