Bonne nouvelle
A ceux qui douteraient encore du caractère porteur de l'outsourcing, en
général, et de celui dédié à la relation client, en particulier, les résultats
de notre désormais traditionnel classement des outsourceurs français
apporteront des éléments de confirmation. Mais peut-être aussi de surprise. Car
la progression générale en chiffre d'affaires France, à périmètre comparable et
par rapport au classement 2004, ainsi que beaucoup de progressions
individuelles sont pour le moins élevées. En tout cas à deux chiffres. Par
exemple, celle des dix premiers du classement a été, en moyenne, de 17,5 %,
avec une fourchette allant de – 5,5 % à + 51,4 %, sachant que huit sociétés sur
les dix ont connu ces fameux “deux chiffres”. Mais le phénomène ne s'arrête pas
au top 10. Bonne nouvelle ? Pour les chiffres d'affaires oui. Avec les limites
connues du déclaratif... Mais l'on sait que la situation des outsourceurs est
loin d'être aussi euphorique que ces données peuvent le laisser supposer. Tout
le monde reconnaît que la pression des donneurs d'ordres, même si elle est un
peu moins exacerbée, est toujours bien présente. Et qu'elle entraîne par voie
de conséquence une vraie bataille sur les prix. Que les prestations off-shore
sont elles aussi bien là. D'ailleurs, elles ne représentent pas moins de 10 %
du chiffre d'affaires cumulé des cinquante premiers, avec, il est vrai, une
forte part des trois leaders “déclarés” en la matière. On peut donc
raisonnablement s'interroger sur cette belle vitalité. Est-elle due à des
augmentations de volumes globaux plus que conséquentes ? Le “retour” du
télémarketing dont on parle depuis quelque temps, et qui se traduit
effectivement par une volumétrie sortante importante, est-il une des
explications ? Certains outsourceurs ont-ils mieux défendu leurs prix ? Ou
certains donneurs d'ordres payé un prix plus juste ? Désormais forts de
l'existence du classement 2005, nous ne manquerons d'enquêter pour vous
apporter des éléments de réponse dès notre prochain numéro. En tout cas, ce
dont on est sûr aujourd'hui, c'est qu'une fois de plus, le marché 2006 n'aura
pas la même physionomie que celui dont nous venons de faire une photographie.
Le rachat de Vitalicom par Acticall cet été en est une des illustrations. Mais
ce ne sera pas la seule. Au moment même où ces lignes étaient écrites, tombait
un communiqué de presse signalant la fusion de ClientLogic et Sitel au niveau
mondial et, donc, français…