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Que va changer l'IA dans le voyage d'affaires?

Publié par Camille George le
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L'IA créatrice de lien

Utilisée pour simplifier les process comme les relations, la technologie est paradoxalement génératrice de lien. "Vecteur du service, la technologie permet de réconcilier l'utilisateur et le travel manager", considère Michel Dinh, dg du réseau Havas Voyages. Chez Voyages SNCF on travaille d'ailleurs à la mise en place de nouvelles fonctionnalités sur les TGV : "La clé est la mise à disposition de l'information tant en interne que pour les clients. Nous avons donc mis en oeuvre un chat bots depuis quelques mois sur TGV Pro et nous testons de nouvelles possibilités d'interaction avec les chef de bord sur la ligne TGV Ouest." Pour Florence Désert d'Air France "il faut mettre de la technologie en fonction de ce que l'on veut , plus d'autonomie, de fluidité, de flexibilité... Les chat bots et les bons d'hébergement virtuels ne changent pas la vision mais la façon de procéder." L'IA permet donc d'agir comme un facilitateur dans la gestion du parcours du voyageur d'affaires.

Un moyen de réduire les coûts

Alors que les leviers traditionnels pour réduire les coûts ont déjà été largement exploités et ne permettent pas d'aller plus loin, les robots et logiciels intelligents peuvent être une nouvelle source de réduction de coûts. Certains sont déjà disponibles et opérationnels d'autres encore en construction, mais tous constituent des leviers intéressants. "L'automatisation des audits de notes de frais grâce au machine learning comme le propose déjà Appzen ou Oversight, ou les proposition de personnalisation instantanée du parcours comme le font Sépage et Wayblazer constituent des leviers en termes de gain de temps et d'argent", indique Régis Pezous, directeur product innovation chez Carlson Wagonlit Travel. Le troisième levier d'économie que peut apporter l'IA est la prédiction. Pouvoir prédire le meilleur prix d'un billet d'avion, les retards ou incidents... "C'est encore difficile car il faut parfaitement connaître le passé en termes de comportements et croisées les données. Mais FlyR et Flightsayer s'y essaient, c'est donc une piste à explorer", souligne Régis Pezous.

Secteur à la fois très lié à l'humain mais hautement digital, le voyage d'affaires n'a pas fini sa mue. "A ce jour l'homme ajouté à la machine est supérieur à la machine seule, il faut donc jouer la complémentarité", conclut Cyrille de Lasteyrie.

Rédactrice en chef de Daf Magazine, j’évolue dans la presse économique BtoB depuis plus de 15 ans. Ma passion ? L’économie des entreprises [...]...

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