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Sesame vérifie les maux

L'association lyonnaise de service d'assistance médicale aux entreprises propose sa contre-expertise médicale aux centres d'appels. Objectif : justifier l'absentéisme des salariés.

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Absentéisme et centres d'appels. Presque un pléonasme tant la situation se révèle de plus en plus préoccupante sur certaines plates-formes téléphoniques. Notamment du côté des outsourcers et de certains services publics. Même si le phénomène s'étend à d'autres domaines d'activité. « Nous avons remarqué que l'absentéisme est plus fort dans des secteurs où la main-d'oeuvre a un niveau de qualification peu élevé », indique Bruno Verney, administrateur délégué de Sesame, une association installée à Lyon qui s'intéresse depuis peu aux centres d'appels. Avec, comme credo, la contre-expertise médicale afin de vérifier la justification des arrêts de travail des salariés. Et donc de valider ou non la régularité de l'absentéisme. Ce qui doit en cas d'irrégularité permettre aux entreprises - si leur convention collective le permet - de ne pas s'acquitter du complément de salaire dû à leurs employés. Toujours est-il qu'il reste primordial de le constater. C'est la raison d'être de Sesame, depuis 1987, qui propose, pour 93 euros HT, une visite de l'un de ses 500 médecins-contrôleurs partout en France afin de s'assurer de l'état réel des indisposés. « Sur 100 arrêts de travail, nous estimons à 40 % le taux d'absences irrégulières », précise Bruno Verney. L'opérateur de contre-expertise médicale se défend de faire du "flicage". Pour lui, l'essentiel est d'éviter que des salariés de bonne foi ne pâtissent des irrégularités de certains. Sesame réaliserait 2 000 visites par an pour le compte de ses clients dans un délai de 48 heures après avoir été sollicitée. Un chiffre qui, ces derniers mois, serait en forte progression. Et la tendance risque de se poursuivre avec le marché des centres d'appels. « Nous avons informé les professionnels de la région lyonnaise sur nos services en juin dernier, indique l'administrateur délégué. Depuis, certains nous ont déjà sollicités. » Comme quoi le pléonasme se porte bien.

Nicolas Seguin

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