Satisfaction client : une perception mitigée
Avec un taux de satisfaction global de 67 %, contre 69,6 % aux Etats- Unis,
l'appréciation des Européens sur les centres d'appels paraît correcte, même si
la marge de progression est assez grande. « Contrairement aux idées reçues, la
perception des centres de contacts en Europe et aux Etats-Unis est quelque peu
similaire, note Yann Paon, responsable de compte chez Aspect Software. La
France possède un taux légèrement inférieur à la moyenne européenne, avec 66 %
d'avis positifs. »
Parmi les principaux résultats, l'étude Aspect Index s'est
attachée à connaître la perception des services proposés par les centres de
contacts comparés à ceux en face-à-face. On s'aperçoit ainsi que 68 % des
Européens (70 % des Français) trouvent la qualité de traitement en centre de
contacts identique à celle en faceà- face. 22 % jugent même supérieur le
service proposé en centre d'appels. « Ce qui fait 90 % de clients qui estiment
la qualité de service rendue par les centres de contacts identique ou meilleure
que celle issue des face-à-face. Ce résultat peut être interprété de deux
manières : soit comme une bonne surprise, soit le centre de contacts ne rend
finalement pas plus de services que le face-à-face », remarque Yann Paon.
A la
question “Quels sont les critères importants qui déterminent l'efficacité d'un
centre de contacts selon les usages ?”, l'item qui arrive largement en tête est
celui qui rassemble l'empathie, les capacités de compréhension et les facilités
d'élocution des agents de clientèle, avec un taux de 95 % pour la France.
«
Aujourd'hui, le client français qui joint un centre d'appels veut avant tout un
contact humain, en étant considéré et bien conseillé. Il est prêt à pardonner
un téléopérateur un peu moins efficace à condition que celui-ci sache faire
preuve de capacités d'écoute et de compréhension », précise le responsable de
compte.
Le premier critère relevant de l'efficacité, nommé “rapidité de réponse
au téléphone”, n'arrive qu'en neuvième position avec un taux de demande de 89
%. La capacité à résoudre la problématique dès le premier appel est un critère
important pour les Français et atteint un taux de 84 %.
Aux Etats-Unis, ce taux
est beaucoup moins élevé. Dans ce pays, en effet, les coûts téléphoniques à la
charge des clients sont très souvent absents. En dernière position, avec 41 %,
arrivent les critères relevant de l'automatisation des systèmes qui résolvent
les questions des clients… ce qui va à l'encontre de la tendance des services
proposés par les centres de contacts.
Managers et clients : des points de vue divergents
Autre constat : seulement 2 % de managers
de centres de contacts en France pensent que le niveau de service fourni aux
clients est inférieur à leurs attentes. 32 % considèrent que les services sont
largement au-dessus des attentes des clients et 35 % estiment être juste dans
la moyenne attendue par les consommateurs. Ces chiffres sont à comparer avec la
perception des clients : 26 % d'entre eux estiment que le centre de contacts
dépasse le niveau d'exigence attendu, 20 % pensent qu'il est conforme aux
attentes,et 22 % trouvent le niveau de service inférieur à ce qu'ils souhaitent
obtenir. « La différence assez importante de perception entre les managers des
centres de contacts et les clients est quelque peu préoccupante », relève Yann
Paon. L'attente des clients face aux nouvelles technologies met en évidence un
intérêt fort concernant l'estimation du temps d'attente avant de pouvoir
joindre un téléopérateur.
Le deuxième service perçu comme important est la
faculté de se faire rappeler par le centre d'appels, fonction qui n'est
quasiment pas développée en France. En revanche, la reconnaissance vocale se
place en dernière position sur les technologies attendues par les clients. En
ce qui concerne les médias employés pour entrer en contact avec un
téléconseiller, 66 % des clients utilisent le téléphone au niveau européen (82
% pour les Etats-Unis), 33 % l'e-mail (moins de 15 % pour les Etats-Unis) et 2
% le chat. En France, le téléphone est utilisé par 61 % des clients alors que
l'e-mail représente 38 %, ce qui place l'Hexagone en première position pour ce
canal.
Méthodologie
L'étude Aspect Index, réalisée par le cabinet Shapiro & Associates, repose sur des interviews réalisées entre février et avril 2006, à la fois en face-à-face et par téléphone auprès de 1 000 clients finaux (représentatifs des populations concernées) et 150 managers de centres de contacts afin de pouvoir établir une comparaison. Pays concernés : Royaume- Uni, Pays-Bas, France, Allemagne, Italie et Espagne. Trois grands secteurs d'activité étudiés : Banque/Finance/ Assurance, Télécommunications et Grande distribution, couvrant des missions de service clients et de vente passive (vente de services sur appels entrants).