Prix des télécoms : confirmation à la baisse
Basé sur l'observation des offres des opérateurs télécoms dans 14 pays, le
rapport annuel de l'Observatoire International des Coûts Energétiques de Nus
Consulting fait état d'une tendance à la baisse des prix, par-delà un certain
nombre de hausses identifiées de gauche et de droite. Comme chaque année, le
rapport publié étudie différents segments de marché : les appels locaux, les
appels nationaux, les appels internationaux, les frais fixes de ligne
(abonnements) et, nouveauté 2002, les appels en téléphonie mobile. L'Allemagne
est le seul pays où l'ensemble de ces secteurs concourt à la baisse générale
des tarifs. Ce qui s'explique en grande partie par l'effondrement économique
des opérateurs télécoms, peut-être plus flagrant en Allemagne que dans d'autres
pays. Restructurations, nécessaires mesures d'assainissement financier, marges
à la baisse : la tendance est très générale à l'ensemble des pays étudiés. Pour
la totalité d'entre eux, on enregistre au moins un segment dont les coûts sont
en baisse ou en stagnation. Sur le segment des appels locaux, on constate un
relatif équilibre entre les mouvements à la hausse (la plus forte augmentation
pour l'Afrique du Sud : + 60 %) et à la baisse (la plus forte diminution pour
l'Allemagne : - 20 %). En France, les entreprises ont bénéficié ces douze
derniers mois d'une baisse de 7,3 %. Une diminution sensible qui s'explique
sans doute par le fait que l'Hexagone était l'un des pays où les tarifs des
appels locaux sont les plus élevés : 0,12 euro (par unité de 3 minutes) pour
une moyenne de 0,093 euro pour les autres pays. L'année dernière, les tarifs
avaient augmenté en France de 40 %. Malgré cette baisse, la France demeure au
troisième rang des pays les plus chers pour les appels locaux.
Appels nationaux : des écarts de 1 à 5
En matière
d'appels nationaux, l'observatoire de Nus constate de fortes variations d'un
pays à l'autre : de 1 à 3 à l'intérieur de l'Europe et de 1 à 5 sur le plan
mondial. C'est en Suède que les communications nationales coûtent le moins cher
(0,081 euro par unité de trois minutes). Les deux pays où l'on enregistre les
tarifs les plus élevés sont l'Australie (0,417 E) et les Etats-Unis (0,347 E).
Il faut d'ailleurs signaler qu'à l'exception de l'Espagne, les pays où les
opérateurs pratiquent les tarifs les plus forts sur les communications
nationales ne sont pas des pays européens. De manière générale, les tarifs
nationaux accusent des baisses parfois assez sensibles (- 27,7 % en Afrique du
Sud, - 15,9 % en Espagne). La hausse la plus élevée étant relevée en Belgique,
où elle ne dépasse pas 4,8 % (il est à noter qu'en Belgique, l'année dernière,
ce segment avait accusé une baisse de 50 %). Même tendance à la baisse pour ce
qui est des appels internationaux. Dans son rapport édité l'année dernière, Nus
constatait que seuls les Etats-Unis connaissaient un mouvement à la hausse.
Cette année, on remarque une augmentation en Belgique (+ 16,8 %) et aux
Pays-Bas (+ 1,4 %). La baisse la plus flagrante est enregistrée en France (- 26
%). Quant aux écarts de prix, ils sont encore plus manifestes sur ce segment
des communications à l'international : de 0,116 euro pour trois minutes en
Allemagne à 0,952 euro en Afrique du Sud. Le prix des abonnements est en hausse
dans de nombreux pays, confirmant une tendance générale à l'augmentation
amorcée l'année dernière. Les tarifs varient de 1 à 4 (7,85 E en Afrique du
Sud, 19,17 E au Canada). Quant à la téléphonie mobile, qui enregistre sur ces
derniers mois une forte tendance à la baisse des coûts, elle recouvre, elle
aussi, des pratiques tarifaires variables, mais moins sensiblement que pour
d'autres segments : de 0,307 euro les trois minutes aux Pays-Bas à 0,726 en
Australie.
France : l'un des pays les moins chers pour la téléphonie mobile
En France, la déréglementation de la boucle locale, amorcée début 2002, a eu peu d'effets directs. Néanmoins, les tarifs devraient continuer à baisser au cours des mois à venir. Et la question des frais techniques liés à la boucle locale aura ici une influence déterminante sur le long terme. La France est au troisième rang des pays les plus chers pour ce qui est des appels locaux, au huitième pour les appels nationaux, au neuvième pour les appels internationaux, au cinquième pour les frais fixes de ligne et au treizième pour les appels en téléphonie mobile.
Méthodologie
Nus Consulting, leader mondial du conseil en achat d'énergies et de télécommunications, a mené, via son Observatoire International des Coûts Energétiques, une étude sur le prix des télécommunications dans 14 pays industriels, dont la France. Le rapport publié, qui s'inscrit dans une analyse annuelle, apporte dans sa version 2002 une nouveauté : une analyse des coûts relatifs à la téléphonie mobile.