Plus économique que l'outsourcing ?
A première vue, l'insourcing attise l'intérêt des donneurs d'ordres.
Pourtant, l'intérêt financier reste à prouver. « L'insourcing reste onéreux et
n'est pas forcément meilleur marché que l'outsourcing en raison de la
mutualisation des équipes pour ce dernier, et, a fortiori, lorsque le client
souhaite mettre en place une équipe “ouverte” 24 heures sur 24 », remarque
Bernard Barsznica, P-dg d'ESDI. Du reste, le prix n'apparaît pas comme la
motivation profonde du recours à l'insourcing. Le client peut très bien mettre
en place une équipe insourcée à travers un mode de forfaits. Un forfait mensuel
pouvant être appliqué en fonction d'une volumétrie d'appels traités et résolus
dans le mois. Autre mode, en développement, le prix de la prestation est fixé
par unité d'œuvre. Autrement dit, un tarif est appliqué par appels traités
aboutissant à un résultat. Tarif qui devient dégressif en fonction du nombre
croissant d'appels traités. « Le client paie pour un service rendu qui a
l'avantage d'être plus précis que le forfait mensuel », note Pascal Rougeau
(Ajilon IT Consulting). Ce mode de fonctionnement sous-entend une faculté
d'anticipation de la part du client et du prestataire. En effet, si le donneur
d'ordres ne “maîtrise” pas ses clients quant à la pertinence et la fréquence
des appels, les coûts se révèlent très vites élevés. « Aussi, il est nécessaire
d'être très réactif pour résoudre les différents incidents qui peuvent se
produire lors des appels et ce, afin d'être rémunéré justement en fonction des
appels traités », souligne Pascal Rougeau. Dans les deux cas de figure, les
prestataires s'inscrivent dans des contrats à obligation de moyens.