Offre IP : la stratégie des opérateurs
L'Idate a mené une étude sur l'avancée des opérateurs télécom en matière
d'offre IP. Pour constater que les opérateurs se sont tous positionnés sur
l'offre d'accès au réseau, et ce sur le marché des entreprises comme celui des
résidentiels. Cependant, les efforts se portent principalement sur le segment
des entreprises. Ainsi, l'offre d'applications (voix et/ou données) s'adresse
principalement à une clientèle professionnelle et commence seulement à se
développer sur le segment des particuliers. La différence se fait
essentiellement sur l'offre de services et d'applications IP. Ainsi, Level 3 a
fait le choix de ne se positionner que sur l'accès et le transport. Quant aux
opérateurs dont l'offre est encore en phase de déploiement, il s'agit entre
autres d'opérateurs historiques. Selon l'Idate, British Telecom ou France
Télécom, n'ont pas souhaité, dans un premier temps, cannibaliser leurs produits
traditionnels avec une offre IP.
Politiques tarifaires encore floues
A noter : les applications données sont plus largement
développées que les applications voix. Une donnée qui s'explique en partie par
la faible qualité des premiers services de voix sur IP. Ce qui n'empêche pas
des opérateurs comme Telia ou Qwest de proposer aujourd'hui une offre assez
complète. Si la plupart des opérateurs n'ont pas encore clairement défini leur
politique tarifaire en matière de produits et services IP, ils ont défini des
stratégies de marques très variables. British Telecom a ainsi choisi une marque
générique pour l'ensemble de ses produits et service IP. D'autres, comme France
Télécom, ont opté pour une différentiation par segment de marché (Wanadoo pour
le grand public, Oléane pour les entreprises). Autre option pour Qwest, qui a
défini une marque, Q, pour un niveau de produit, en l'occurrence son offre de
solutions packagées.