Mutuelle Santévie : migration réussie vers l'IP
Depuis 2003, le réseau de la Mutuelle Santévie dispose d'un centre d'appels
qui regroupe les départements du Tarn, du Tarn-et-Garonne, du Gers et de
l'Ariège. Elle commercialise des services de garantie complémentaire sur la
santé, à destination des particuliers, des entreprises, des professionnels
indépendants, vers les régions Midi-Pyrénées, Cantal, Haute-Garonne et Corrèze.
Avant 2003, la Mutuelle fonctionnait sur un équipement de type
analogique/numérique propriétaire du constructeur Matra. « Lorsque nous avons
envisagé d'ouvrir un centre d'appels, deux possibilités s'offraient à nous :
construire un centre à côté de notre équipement téléphonique et créer des
passerelles, ou franchir le pas vers l'IP en renouvelant notre système
téléphonique tout en y associant l'équipement du centre d'appels », explique
Thierry Préel, directeur de l'informatique. Finalement, l'option retenue a
consisté à changer l'infrastructure téléphonique en basculant vers une
orientation IP. Durant l'installation, les “vieux” téléphones ont continué de
fonctionner sur l'ancien câblage spécifique avant d'être abandonnés une fois la
ToIP sur les rails. En parallèle, la Mutuelle s'est attachée à mettre en place
un réseau IP supportant une QoS (Qualité de Service) satisfaisante afin d'y
ajouter la téléphonie. Projet mené par l'intégrateur SpieCom qui s'est donc
attelé à mettre à niveau le chantier réseau et téléphonique en y greffant,
notamment, des switchs. A noter également qu'une alimentation électrique a été
ajoutée sur le réseau historique afin de permettre aux postes téléphoniques
d'être autoalimentés.
Pas d'automatisation forte
«
Un des prérequis pour notre passage à l'IP était de ne pas régresser par
rapport à notre équipement antérieur », précise Thierry Préel. Une fois le
réseau opérationnel pour recevoir la téléphonie, l'autocommutateur EADS est
venu s'y brancher, tout en doublant les principaux équipements de ce même
constructeur : médiagateway, ligne T2, call server (qui, lui, est unique, mais
devait être doublé en mars). La cellule centre d'appels, rassemblant
dix positions situées sur le même plateau à Albi, est devenue opérationnelle en
septembre 2003. Un des problèmes a résidé dans le couplage de l'outil CRM
existant, Marketic One, avec le système d'information, afin que les
téléconseillers puissent y trouver toute l'ergonomie désirée. « Notre souhait
était d'établir une automatisation forte à partir de la détection du numéro de
l'appelant, via le CTI. Finalement, compte tenu de notre système d'information
basé sur AS400, qui entraînait des temps de réponse et d'attente rédhibitoires
pour les utilisateurs, et des numéros des appelants pas suffisamment fiables,
nous avons stoppé cette automatisation. L'agent de clientèle se contente de
demander son numéro à l'adhérent, qui est identifié via notre outil CRM »,
détaille Thierry Préel. En améliorant son réseau existant afin de permettre le
flux voix, en associant des critères de sécurité avec une redondance sur
certains équipements, et en permettant à la téléphonie de dépendre des
responsables informatiques, Santévie a très vite dissipé ses doutes quant au
succès d'une orientation IP.