La moitié des PME n'ont pas de service clients identifiés
Une PME a les mêmes objectifs qu'une grande entreprise, mais le plus
souvent elle n'en a pas les ressources humaines et pas vraiment les budgets,
sans parler des ressources informatiques généralement absentes », estime
Françoise Sery-Blondeau, responsable marketing de la gestion de la relation
client chez Oracle. Selon elle, les PME sont réputées pour avoir une grande
qualité de contacts avec le client. C'est sans doute leur argument commercial
fort. Elles ont aussi moins droit à l'erreur dont, le plus souvent, elles ne
pourront pas supporter le coût. Dans ces conditions, le projet de déléguer les
contacts à un centre d'appels représente un risque pour l'entreprise. Oracle
vient de réaliser une enquête sur la question de la relation client, auprès de
400 sociétés. La question “Avez-vous un service client ?”, une fois sur deux, a
reçu une réponse négative. « Cela ne signifie pas toujours qu'il n'y a pas de
service, mais plutôt qu'il n'est pas formalisé. Plusieurs services et plusieurs
personnes sont habilités à répondre aux clients selon l'objet de leurs demandes
: SAV, commandes, réclamations etc. », analyse Françoise Sery-Blondeau.
Toujours selon l'enquête, près des trois quarts des entreprises interrogées ne
disposeraient pas d'une solution complète de GRC dans leur centre d'appels.
Parmi les éléments manquant le plus souvent : l'affichage de la fiche client,
l'historique d'appels et de contacts en général, l'échange d'informations avec
d'autres services sur l'état des commandes et celui des factures.
les critères de décision
« Nous avons étudié cette
question en tant que fournisseur de solution applicative E-business Suite »,
précise Françoise Sery-Blondeau. Le nom d'Oracle ne vient pas en premier quand
on énumère les fournisseurs de solutions pour des PME. C'est la raison de
l'effort fourni. L'enquête a montré que la majorité des solutions de centres
clients de PME portaient sur 10 à 20 postes. Sur ce segment, deux typologies
sont fréquentes dans la décision de créer un centre d'appels. La première part
de l'analyse suivante : “Nous avons beaucoup de commerciaux, notre objectif est
de structurer leur démarche et de confier le premier contact de prospection à
une équipe statique”. La deuxième est celle d'une entreprise qui a besoin d'un
service clients important. « Le critère qui pèse le plus dans la décision, ce
n'est pas la taille de l'entreprise, mais le nombre de personnes en interne
concernées par cette activité précise », affirme Françoise Sery-Blondeau
Interne ou externe ? Selon Oracle, indépendamment de la situation du centre par
rapport à l'entreprise, il est parfois intéressant d'acquérir une solution et
de la faire tourner par un prestataire externe pour la partie informatique. Il
faut quand même noter que c'est une démarche “historique” du domaine des bases
de données, champ de prédilection d'Oracle. La sous-traitance de la base et de
la solution informatique présente de nombreuses contraintes, notamment celle de
la lourdeur des opérations. Elle n'est plus à la mode aujourd'hui. Pour éviter
l'achat de l'application, il existe aussi le mode locatif qui permet de
configurer l'application et les coûts attachés “à la position”. Ce mode peut
être mis en place pour des centres à partir de 10 positions sous IP. Le coût
serait alors de 600 à 800 euros par mois et par position. Mais il faut y
ajouter un montant forfaitaire plutôt élevé pour la mise en œuvre. Il comprend
l'installation de la téléphonie, du réseau, de la solution.