La CFDT se lie à l'international
Alors que le patronat peine à organiser la filière, les syndicats occupent
le terrain social laissé vacant. A l'image de la CFDT. Quatre de ses
fédérations (Banques, Postes et Télécoms, Culture et Communication, Services)
ainsi que la section Cadres se sont engagées et participent, durant le mois
d'octobre, à la “campagne mondiale des services de relations avec la
clientèle”, organisée par l'Union Network International (UNI). L'accroche de
cette action d'envergure est toute trouvée : “Il y aura une personne syndiquée
au bout du fil”. C'est-à-dire, une personne avec des revendications. Au nombre
de quatre, elles se justifient par tout autant “d'ambitions”.
Revendications communes
Première volonté du mouvement
syndical international : voir une amélioration des conditions de travail. Dans
un communiqué, la CFDT rappelle que “plus d'un salarié sur deux [a] des
problèmes de santé liés à l'exercice de son activité”. Le syndicat attend,
entre autres, que l'accord interprofessionnel sur la “santé au travail” soit
décliné aux “branches, aux entreprises et aux territoires”. Les notions de
respect des “droits et libertés” des salariés sont également évoquées.
Notamment pour un droit des agents à la déconnexion, mais aussi face aux
écoutes et autres dispositifs de contrôle. Enfin, la définition de “véritables
parcours professionnels” avec de la formation permanente ainsi que le besoin de
“maîtriser et prévenir les délocalisations” avec du “0 chômeur” le cas échéant,
complètent les demandes syndicales. Forte de cette première concrétisation, la
CFDT compte mener à terme un deuxième projet. Toujours coordonnée par l'Uni, la
centrale mène une négociation avec le secteur d'activité des Télécommunications
au niveau européen. L'objectif est de parvenir à la rédaction d'une Charte de
bonne conduite dans le domaine des centres d'appels. « Les centres d'appels
sont stratégiques pour ce type d'entreprise. Nous souhaitons arriver à un
accord et en faire une référence pour essaimer à d'autres secteurs d'activité
», explique Daniel Guillot, secrétaire national de la Fédération Postes et
Télécommunications à la CFDT. L'aboutissement de son travail est prévu le 24
novembre prochain à Bruxelles en séance plénière avec les partis concernés.