François d'Aubert : « Une priorité pour le développement local »
Comment percevez-vous le secteur des centres d'appels ?
Comme un secteur fortement créateur d'emplois. Même si je ne
suis pas certain que cela dure éternellement, notamment à cause des
délocalisations dans les pays en voie de développement. Les opérateurs
s'installent facilement au Maroc, en Tunisie ou à l'Ile Maurice, où ils peuvent
embaucher des bac + 5 à des salaires moindres qu'en France.
Quelle est plus spécifiquement la stratégie de Laval sur ce marché ?
Les
centres d'appels restent une priorité pour le développement de l'emploi et de
l'économie locale. Ce qui explique l'énorme surenchère entre les villes. Nous
sommes notamment en concurrence avec Le Mans. A Laval, où 10 ME ont été
investis dans les NTIC, nous pouvons mettre à disposition 2 000 m2 en trois
mois et construire des locaux neufs à des conditions très favorables.
Aujourd'hui, à Laval, se côtoient Teletech et des centres internalisés dans les
secteurs des transports, de l'agroalimentaire et des services : Crédit Mutuel
(80 positions), Macif (50 positions), Transport Bréger (20 positions) et
Lactalis (10 positions).
Dans le cas de Teletech International, par exemple, comment les choses se sont-elles déroulées ?
Nous
cherchions justement à développer le secteur centres d'appels. Plutôt que
d'aller démarcher les entreprises, nous sommes allés voir un grossiste, que je
connaissais personnellement. Il se trouve que nous disposions d'une ancienne
chaufferie à Saint-Nicolas, dans la ZUP. Nous y avons aménagé 900 m2, soit 80
positions.