Europcar choisit Dijon
Alors qu'Avis a choisi Manchester pour son centre de réservation Europe du
Nord et Barcelone pour l'Europe du Sud, alors qu'Hertz s'est installé à Dublin
pour son activité paneuropéenne, Europcar est aujourd'hui la seule entreprise,
sur le marché français de la location de véhicules, à ne pas avoir expatrié son
service de réservation national hors de l'Hexagone. Un choix dans lequel ses
dirigeants persistent : lorsqu'est envisagée il y a moins d'un an l'opportunité
de créer une nouvelle structure pour fluidifier le trafic aboutissant sur son
call center de Nanterre (70 postes), le loueur opte d'emblée pour la France. Et
en France, pour la province. Disponibilité des bassins d'emploi oblige. « Nous
avons fait faire une étude par un consultant spécialisé dans l'implantation de
nouveaux sites. Ses conclusions nous ont confortés dans nos intuitions : ne pas
aller vers les villes où se trouvent les grands outsourcers ou les opérateurs
télécom et se reporter plutôt sur des villes de deuxième rang, autour de 100
000 à 200 000 habitants », souligne Roland Masia, directeur commercial.
Deuxième étape : Europcar établit une liste exhaustive des facteurs entrant en
compte dans la mise en place et en oeuvre d'un centre d'appels : locaux, bassin
d'emploi, relation avec les élus, aides locales, fiscalité, infrastructures
télécom, jusqu'au mobilie... Un véritable cahier des charges formalisé en un
rétro-planning extrêmement strict et soumis au comité d'entreprise pour
validation. Troisième étape : l'audit des différentes offres de villes entrant
dans le cadre requis. Chaque décision étant entérinée en comité de direction
tous les huit ou dix jours. L'objectif au final étant d'employer entre 25 et 50
personnes sur cette annexe. En février, le choix d'Europcar se porte finalement
sur Dijon. La capitale de la Bourgogne était en short-list avec notamment
Angers et Caen.