Etude de cas Selecta : plus de productivité avec moins de postes
Selecta affirme réaliser près d'un million d'actes de vente par jour sur
son parc de distributeurs automatiques. Or, le service téléphonique est ici le
principal canal de liaison avec les clients et les équipes internes qui
rechargent les machines. « Nous avions déjà un centre d'appels qui traitait les
demandes d'interventions techniques, les fonctions SAV pour nos distributeurs
automatiques. Cela représente un flux d'environ 12 000 appels par mois, dont
une partie provenant de nos propres équipes. Les appels étaient reçus sur un
Numéro Azur, de 7 h 30 à 18 heures, par un service composé de huit postes plus
un superviseur », témoigne Jean-Benoît Perello, responsable du service clients
chez Selecta. Dans l'ancienne configuration, son service n'avait aucun outil
pour gérer des pics d'appels. Pas de prévision, pas d'ACD, pas de réactivité
par rapport aux pics. Seules les statistiques fournies par France Télécom a
posteriori permettaient d'apprécier le volume traité. Les agents travaillaient
avec des téléphones de bureau, sans casque, avec une sonnerie qui retentissait.
Bref, c'était plus un service administratif qu'un centre d'appels. Les clients
se plaignaient de ne pas pouvoir joindre les conseillers par téléphone.
Pénalisant quand il faut signaler que le distributeur est vide…, la source d'un
manque à gagner pour les uns et d'insatisfaction pour les autres. La recherche
de Selecta s'est orienté vers une amélioration de productivité et du niveau de
service aux clients. Noble Systems et l'intégrateur Amec Spie ont été
sollicités pour une solution globale comprenant le matériel, le câblage, les
réseaux, les logiciels. Aujourd'hui, la nouvelle architecture est en place.
Son point le plus visible, un écran plasma sur le plateau de réception,
affiche l'état de chaque conseiller par un code couleur : en appel, en attente,
en pause… ainsi que le nombre d'appels en attente. « Cela nous a permis de
créer une émulation dans l'équipe car désormais, on est conscient de la charge
du travail à chaque instant. C'est aussi un outil de supervision, remarque
Jean-Benoît Perello, et on voudrait y ajouter aussi le nombre d'appels perdus
depuis le début de la journée. Avec cet outil, je peux aller jusqu'aux
objectifs individuels et à l'analyse des performances, ce qui me permet de
prévoir des actions de formation. » Les premières appréciations des
téléopérateurs sont aussi positives. « Le fonctionnement de l'ACD est très bien
perçu par les conseillers qui ne sont plus stressés par les sonneries. Le
meilleur confort de travail leur donne l'impression d'avoir moins d'appels…,
tandis qu'en réalité, ils en ont plus ! », remarque Jean-Benoît Perello. Lors
de la migration vers la nouvelle architecture, le service est passé de huit
postes à six. Donc plus d'appels par opérateur mais curieusement moins de
stress au travail. Bientôt, l'installation d'un SVI va permettre de réduire
encore la taille du centre à cinq postes. Le serveur vocal prendra en charge
tous les appels en provenance du personnel interne, quelque 900 personnes qui
remplissent les distributeurs. Désormais ces appels seront traités
automatiquement et les informations directement insérées dans le logiciel ERP
de l'entreprise. L'économie de la réorganisation va se chiffrer à trois postes
salariés sur huit. Ces personnes seront transférées vers d'autres services avec
la possibilité de les solliciter pour répondre à des pics d'appels. Et, parmi
les cinq postes restants, un sera dédié à la réception d'appels au niveau deux.
Il va apporter des réponses à des questions complexes, par exemple sur les
délais de disponibilité des pièces détachées pour la réparation d'un
distributeur. Il prendra aussi des appels en débordement. La mise en place de
l'ACD va permettre une optimisation géographique de la réception, avec le
routage systématique vers le même téléconseiller, selon la région de
provenance de l'appel. La direction de Selecta a apprécié la prestation de
Noble Systems. La mise en place et le paramétrage de la nouvelle architecture
ont été réalisés en trois semaines, un délai jugé raisonnable. La seule
remarque concerne des problèmes de traduction pour cet outil d'origine
anglo-saxonne : les termes sont parfois différents de ceux habituellement
employés. « Mais les fonctions sont identiques, et c'est ce qui compte »,
conclut Jean-Benoît Perello.