Et pourtant...
Quel changement de physionomie ! Si l'on se replace seulement un an en
arrière, le marché de la relation client à distance dans son ensemble et du
celui du CRM, en particulier, ne donnaient lieu qu'à déclarations plus
optimistes les unes que les autres ou prévisions de croissance à deux chiffres,
sinon trois. 11 septembre, conséquences de l'éclatement de la tristement
célèbre "bulle internet", difficultés économiques, concurrences exacerbée...
sont depuis passés par là. Ce à quoi il faut ajouter un certain désenchantement
des entreprises face à la mise en oeuvre et/ou aux résultats de leur politique
de gestion de la relation client. Désenchantement ou plutôt retour aux
réalités. Car il ne suffit pas de dire que l'on veut "placer le client au coeur
de l'entreprise" - qui oserait d'ailleurs aujourd'hui dire publiquement le
contraire ? -, de se doter pour cela de conseillers, non payeurs bien sûr, de
technologies (trop ?) sophistiquées, pour automatiquement mieux connaître ses
clients, les fidéliser, dialoguer avec eux et obtenir un retour sur
investissement. Un ROI, ou tout au moins sa mesure, qui paraît bien constituer
l'un des talons d'Achille de ces politiques de GRC. En tout cas, à l'heure
actuelle, le profil bas semble avoir souvent remplacé les attitudes
triomphalistes. La croissance 2001 des différents secteurs a été pour le moins
modeste et les prévisions se font on ne peut plus raisonnables. Les acteurs
fusionnent, quand ils ne disparaissent pas, nouent des alliances ou encore se
concentrent sur leur coeur de métier. Et pourtant... dans ce contexte parfois
morose, le concept de centre d'appels, qui n'a d'ailleurs jamais été remis en
cause, conserve toute sa puissance et sa justesse. Parce qu'il constitue sans
doute la véritable première brique d'une politique de relation client digne de
ce nom. Ce qui ne veut pas dire qu'il s'agisse de la plus facile à mettre en
oeuvre. Loin de là.