EMEA : 37 000 centres d'appels en 2007
Pour l'année 2002, les consultants de Datamonitor recensent 25 226 centres
d'appels sur l'ensemble de la zone EMEA. Un marché destiné à croître selon eux,
puisqu'en 2007, le nombre de call centers devrait passer à 37 118, ce qui
traduit une croissance en cinq ans de 47 %. Sur ce marché en évolution, c'est
l'outsourcing qui connaît le développement le plus manifeste, avec un chiffre
d'affaires estimé pour 2005 à environ 10 milliards d'euros. Les centres
d'appels dans la région EMEA génèrent plus de 6 milliards de minutes de
communication téléphonique par mois, dont 75 % dans les principaux marchés
nationaux de la région. Datamonitor estime à 50 % la croissance volumétrique
annuelle de communications entre 2002 et 2007. D'ici quatre ans, le cabinet
d'analyse prévoit en effet pour l'EMEA une production de plus de 9 milliards de
minutes par mois. Le nombre de minutes de communication va croître plus
sensiblement que le nombre de postes de travail. Et ce, sur les marchés majeurs
comme sur les plus petites zones. Et pourtant, on pourrait penser que la
multiplication des postes en call blending et l'intégration des outils
multimédia s'accompagnent nécessairement d'une diminution du temps de
communication téléphonique par position. Selon Datamonitor, l'amélioration de
la productivité dans le traitement téléphonique de la relation avec les
appelants, ainsi que l'utilisation parallèle plus systématique des outils
d'automatisation (de type SVI) ne peuvent que générer une inflation du temps
global de contact téléphonique par agent.
Large prédominance de la réception sur l'émission
Concernant plus précisément la nature
même des appels, l'étude remarque que, dans la région EMEA, la réception
d'appels prend largement le pas sur l'émission. En 2002, 84 % du temps de
contact relevait d'appels entrants. Un ratio qui, affirme Datamonitor, devrait
rester quasiment stable en 2007 (81 %). Une donne très directement liée à la
dimension culturelle et à la sphère juridique de la région et notamment des
pays d'Europe où l'opinion est encore assez réfractaire à l'émission d'appels.
Rappelons qu'en Allemagne, l'un des principaux marchés européens, les appels
sortants sont tellement réglementés qu'ils sont quasiment inexistants.
L'optimisation de la réception d'appels se prêtant particulièrement bien à la
mise en réseau de plates-formes, l'étude constate une forte augmentation des
call centers virtuels. Ceux-ci, dont le nombre est estimé à 600 en 2002,
devraient être 1 800 en 2007 (+ 200 %). En matière de centres en réseau,
Datamonitor distingue trois catégories, qui correspondent à trois degrés
d'intégration des technologies. Niveau un : centres mis en réseau sans
intégration au niveau de l'ACD, avec possibilité de transférer des appels d'un
site à l'autre mais pas de router vers un agent en site déporté. Niveau 2 :
centres en réseau avec intégration des ACD et possibilité de router les appels
en site déporté vers les postes disponibles. Niveau 3 : centres en réseau avec
intégration de l'ADC et possibilité de routage vers les agents en fonction
d'autres critères que la disponibilité (spécialisations, affectations
ponctuelles, priorités des compétences). Le développement des structures
virtuelles va se faire essentiellement sur les centres de niveau deux et trois
d'intégration. Et notamment avec les entités de niveau trois, en explosion.
Alors qu'ils constituaient en 2002 12 % des centres en réseau, ils en
représenteront 63 % en 2007. Relativement, il faut toutefois noter que les
structures virtuelles resteront, dans les quatre ans à venir, très minoritaires
: 5 % des centres d'appels recensés en EMEA. La multiplication en valeur
absolue des centres d'appels en réseau représente cependant pour les
fournisseurs de services et de solutions technologiques une réelle opportunité
commerciale, affirme Datamonitor. Notamment pour les fournisseurs de solutions
IP.