Cash Performance joue avec le temps
SR Teleperformance l'avait annoncé. Le groupe mondial effectuerait en 2003
un recentrage sur son cœur de métier : la relation client. En France, où le
groupe est leader, cette stratégie prend corps. En mai dernier, une jeune
filiale, Cash Performance, est née.Son métier : le recouvrement amiable par
téléphone. Sa justification : un modèle éprouvé par le groupe en Grèce et en
Italie. Son objectif : faire mieux ou tout autant. Sa recette : le temps.
Stratégie d'appels en trois temps
« Plus on appelle
tôt, plus on a de chance de recouvrer », explique Laurent Berrebi, directeur
général de la nouvelle structure. Toute la stratégie d'appels repose sur cette
notion. En trois temps, elle se veut graduelle dans le discours et faite
d'anticipation dans le cycle de vie du “débiteur”. Pour le reste, « c'est
secret », indique le dirigeant. Bref, le “mieux vaut prévenir que guérir” prend
ici tout son sens. En revanche, le “médecin” n'indique pas s'il existe des
risques de rechute. Le responsable évoque néanmoins des taux de transformation
impressionnants. De l'ordre de 50 %. « C'est un minimum », précise-t-il. Le
discours est à même de séduire les donneurs d'ordres. Cash Performance sait
leur parler. Entre “perte de liquidité”, “coût additionnel de gestion” et
“risque financier” ou encore “manque à gagner”, les arguments ne manquent pas.
La filiale cible essentiellement les activités à risque que sont : la
télévision à péage, les vépécistes, les fournisseurs d'accès internet, les
opérateurs de téléphonie mobile, etc. D'ici une année, elle compte référencer
une quinzaine de clients. Sans conteste, les éventuelles synergies avec sa
maison mère l'aideront. Pour le moment, trois sont en production sur sa
plate-forme de Paris. Le site accueille 50 positions de travail, équipées de la
solution Hermès Pro de Vocalcom. Il se trouve rue Firmin Gillot dans le XVe
arrondissement, le siège historique de Teleperformance. Peut-être de bonne
augure…