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La Parole en relation client, c'est plus que de la voix...

Publié par Laurent Blondeau le

Oui en effet il serait temps de redonner la parole au client. Entre hotlines débordées, réponses inadaptées et relation unidirectionnelle, que reste t-il de l'écoute active...Et du goût du client, de l'artisanat d'une conversation égale, désintéressée et efficace. Une expérience rare de nos jours...Et pourtant...

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Le consommateur a plus que jamais envie de donner de la voix. Pour montrer qu’il existe, qu’il est là, qu’il doit être entendu et compris. Là où les marques ont vu l’empire du raisonnement de masse montrer ses limites, elles vivent désormais avec la menace permanente que les clients peuvent partir…à la concurrence. L’arrivée massive des technologies et réseaux de communication communautaires à en effet tendance à porter la relation là où elle doit être : permanente, personnelle et bidirectionnelle. Interactive comme jamais, elle a forcé les opérateurs et les marques à se rendre disponible…Parce que la relation client n’est plus que transactionnelle (et parfois carrément pas !), le client cherche une expérience différente, qui va le surprendre, lui plaire et flatter son intimité de consommation. Là où il y a de l’assortiment produit, il y a de « l’assortiment client », de la segmentation bien pensée, mais surtout pensée avec et pour le client. Et parfois PAR le client. Les soi-disants CRM qui sévissent aujourd’hui sur le marché sont tous développés par des entreprises…sans l’avis du client. On veut tout connaître, stocker et manipuler des clients, dans des systèmes qu’ils ne connaissent pas, souvent obscurs et peu sympathiques. Mais ça c’était avant les réseaux sociaux…

Combien coûtaient la mise à jour et la qualité des données clients avant, dans les systèmes propriétaires…Très cher, lorsque la mise à jour était fiable. Et aujourd’hui, voyez comme les données les plus intimes des clients figurent sur Facebook…toujours à jour, gratuitement. Vous aurez compris la différence, le CRM, c’est d’abord une affaire de client, qui choisit ce qu’il veut confier à qui, lorsqu’il a confiance. Et la confiance c’est long mais surtout c’est quand on y voit clairement son intérêt et que le client n’est pas qu’une tirelire ou une vache qu’on traie.

C’est ainsi que pour étayer et nourrir cette confiance, il faut la mériter mais surtout l’entretenir. Sans sur-solliciter et sans être forcément avec une idée de vendre tout et n’importe quoi, à n’importe qui. C’est aussi faire en sorte que les points de contact soient diversifiés, toujours disponibles et offrent de l’interactivité permanente. Ont fleuri ainsi les avatars, sorte d’agents bien pensants ornant les sites web grands public, encore qu’on se demande si ces méthodes ont vraiment pris ? Et aussi les fameux SVI, permettant d’organiser (encore du point de vue de l’entreprise !), les demandes clients…Quêtes qui se transforment bientôt en cauchemar…Tant les ergonomies sont pensées « traitement » et non pas « requête » et surtout éloignent le consommateur de la marque, comme si on mettait un filtre et que le client était contagieux…Pourquoi donc, ne pas retrouver le chemin de l’expression la plus pure, le langage naturel d’une conversation normale.

A l’heure cruciale de l’invasion des réseaux sociaux, par le « peuple » dans le discours avec les marques, le ton, le rythme et l’exigence de la relation clients changent. Le client est désormais le maître du produit, du service, parce qu’il peut donner vie ou mort, en quelques secondes en postant son avis. Avis qui peut faire le tour de la terre tout aussi rapidement. Ironie du sort donc pour ce client qui autrefois était baladé et soumis et qui se rebelle…en fait non il donne juste son avis comme tout consommateur méritant qu’il est. Cette fièvre sociale met en exergue de nouveaux défis : la vérité et la disponibilité. Et pour la disponibilité, point n’est besoin d’aligner des armées de conseillers clonés…pour être au top de la qualité. Les discussions de « synthèse » ont depuis un certain temps pris le relais, créant une opportunité supplémentaire de converser et la reconnaissance vocale a largement simplifié le mode d’adressage. Fini le langage par mots, à la Star Trek, place au langage naturel…

Ainsi est né le VCRM ou « Vocal CRM », dans l’utilisation des compréhensions par la machine des phrases et conversations conduites par le client avec la marque et dans l’espoir d’une réponse, permanente et personnalisée à une interrogation simple. Plus intuitif, naturel et toujours disponible, les serveurs vocaux de cette génération permettent de délivrer des réponses précises mais aussi d’interagir avec l’écosystème CRM/SI en place : interrogation de comptes, inscriptions/commandes, diagnostics et knowledge management, le client pilote ainsi avec SA compréhension, ce qu’il souhaite faire avec la marque. On peut très bien mener un diagnostic (simple) avec une machine qui en ayant recensé les différents cas, va proposer en synthèse vocale des solutions, toute seule. Mais ce n’est pas tout : les systèmes évoluent eux-mêmes et au fur et à mesure s’auto-corrigent et s’alimentent d’un apprentissage permanent, des cas qu’ils peinent initialement à traiter…alors heureux ?

Les clients, ça se mérite alors donnez leur la parole et écoutez leur voix…

<p>Laurent Blondeau est consultant en d&eacute;veloppement commercial, sp&eacute;cialiste des r&eacute;seaux de distribution, [...]...

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