Vinci Energies fait du help-desk en Ile-de-France
Vinci Energies est le pôle du groupe Vinci qui s'occupe de l'ingénierie de
travaux électriques. Cette activité regroupe l'électricité des bâtiments, les
réseaux des opérateurs télécoms, les automates en usine, etc. Vinci Energies
Ile-de-France rassemble 5 000 personnes dont 3 000 utilisateurs du service de
help-desk, délocalisées dans 130 sites. Le logiciel Heat (FrontRange), choisi
par Vinci Energies, enregistre l'intégralité des demandes qui arrivent à la
direction des services informatiques (DSI). Il s'agit de support technique pour
les PC ou les serveurs, ainsi que pour les logiciels, soit environ huit cents
appels par mois. Deux assistantes recueillent ces demandes et les dispatchent
chez 23 techniciens ou développeurs. Avant l'introduction de ce logiciel, qui
fonctionne depuis juin 2002, tout était saisi manuellement. « C'était une
source de pertes, sans continuité ni fort taux de résolution des incidents »,
estime Arnaud de Feraudy, directeur des systèmes d'information. Aidé de
l'intégrateur Action CRM, Vinci Energies rédige un cahier charges et lance un
appel d'offres vers une dizaine d'éditeurs du marché dont Remedy, Magic
Software, Kimoce et FrontRange. Une short list de trois sociétés est arrêtée et
le choix se porte finalement sur Heat. Selon les critères suivants : un accès
via le poste client et un browser web ; une base de données relationnelle (« ce
qui élimine les petits éditeurs », affirme le directeur informatique) ; la
possibilité de se connecter à la messagerie Lotus Notes (IBM), et la réception
des mails. Sans oublier, bien entendu, le facteur prix. Le paramétrage a été
fait par l'intégrateur (sans développement spécifique), ainsi que la formation
des administrateurs. Pour Vinci Energies, cet outil doit permettre de mémoriser
l'intégralité de l'activité de ce service d'assistance, assurer la continuité
des interventions entre les différents niveaux, capitaliser sur l'activité, à
travers la base de connaissances des incidents et mieux communiquer vers les
clients internes, via des mails automatiques, par exemple. Le reporting n'est
pas effectué via Crystal Reports, l'outil associé à Heat, mais avec Business
Objects, dont Vinci Energies possède déjà une licence. Pour mesurer les
avantages du logiciel, la société de travaux publics a procédé à des enquêtes
de satisfaction vis-à-vis des utilisateurs. « Cela me permet de comprendre les
attentes des utilisateurs du service », remarque Arnaud de Feraudy. Grâce à cet
outil, le taux de résolution des incidents a augmenté, en particulier à cause
de la capitalisation. Le choix du logiciel a pris deux mois, la mise en oeuvre
deux autres mois. Les utilisateurs ont eu droit à une formation d'une
demi-journée, quatre jours pour les administrateurs. Les techniciens ont
assisté aux présentations des éditeurs et participé au choix de la solution. Un
des autres critères importants aux yeux du directeur informatique : une base de
données documentée, c'est-à-dire avec des libellés en clair. Le groupe ne veut
pas donner le prix de cette solution, mais en découpe le coût en 45 % pour la
licence et 55 % pour l'intégration et les autres services. Pour Arnaud de
Feraudy, ce logiciel fonctionne bien, même si, comme pour tout progiciel, tout
ne marche pas : « Il faut être super rigoureux, car on s'habitue aux faiblesses
des logiciels. Je dis à mes équipes d'être intransigeantes. » Exemple :
ergonomie et vitesse de réponse ne sont pas encore satisfaisantes pour Vinci
Energies. Mais ces petites faiblesses ont été corrigées dans la prochaine
version du logiciel de FrontRange. La filiale de Vinci compte proposer cette
année une possibilité aux utilisateurs de saisir eux-mêmes les incidents via
leur navigateur web.