Une semaine de grève chez Atos
Un certain nombre de salariés (plus de 70 % selon les syndicats), se sont mis en grève sur les sites parisien et blésois du groupe spécialisé dans les téléservices. Au coeur des revendications : les 35 heures, les conditions de travail et les salaires.
Augmentation des salaires, maintien des avantages matériels susceptibles
d'être remis en cause dans le cadre de la négociation sur les 35 heures,
amélioration des conditions de travail (notamment allongement du temps de la
pause quotidienne), octroi d'une prime de fin d'année : une partie des salariés
d'Atos a engagé le 17 décembre dernier un mouvement de grève sur les sites de
Vineuil, près de Blois (près de 500 salariés) et de Paris Beaubourg (environ
500 salariés). « Cela faisait des mois que nous demandions à la direction un
certain nombre de gestes. Nous travaillons à l'étroit dans des locaux inadaptés
à la croissance d'activité de l'entreprise. Nous sommes soumis à des cadences
infernales pour un salaire à l'embauche qui ne dépasse pas 7 000 francs brut
mensuels pour 39 heures par semaine », expliquait-on à la représentation CGT du
site de Blois.
Course à la productivité
Parmi la
longue liste de motifs d'arrêt du travail, on notait des revendications comme
le manque de formation, voire de "compétence" du personnel d'encadrement, la
course à la productivité ("10, 11, puis 12 appels par heure..."). Après une
série de rencontres avec la direction du groupe, le mouvement de grève a pris
fin le 24 décembre. Ce mouvement social a touché notamment les services clients
de Cegetel (SFR) et de Home Shopping Services (M6 Boutique). Au sein de la
société de téléachat, on préférait ne pas s'exprimer sur les conséquences d'un
tel mouvement d'une semaine, concédant simplement qu'avaient été mises en place
"des solutions de secours, avec l'aide d'Atos. " Durant le mouvement social, le
service clients de M6 Boutique a en effet été pris en charge chez un autre
outsourcer parisien, qui tient également à conserver l'anonymat. Sollicitée à
plusieurs reprises par Centres d'Appels, la direction d'Atos n'a pas souhaité
s'exprimer sur ce mouvement social, qui serait, selon les grévistes, le plus
important que la société (ex-Sligos) ait jamais connu sous le nom d'Atos.