Un e-mail sur deux reste sans réponse
Les entreprises éditrices de sites web semblent de plus en plus conscientes
de la nécessité de créer des passerelles avec les visiteurs. C'est ce que
constate la société d'études Cocédal Conseil avec la quatrième édition de son
baromètre e-mails mystères QualiWeb. 83 % des boîtes aux lettres sont
maintenant accessibles depuis la page d'accueil des sites, ce qui n'était vrai
que pour 63 % d'entre elles en 2000. Cette facilitation des contacts se traduit
également par une tendance à la concentration des points de contacts en une
boîte unique : c'est le cas pour 86 % des sites. Enfin, la plupart des boîtes
aux lettres permettent aux visiteurs de laisser un message "libre". Malgré ces
efforts, le traitement des contacts par mails laisse plus que jamais à désirer.
En 2001, 50 % des mails sont restés sans réponse, contre "seulement" 47 % en
2000. A cet égard, le taux de réponse est sensiblement meilleur avec les sites
ayant opté pour une boîte aux lettres unique : 60 % vs 40 %. La VAD et le
secteur public arrivent en tête pour la qualité de service avec 66 et 64 % de
taux de réponse. Les baisses de régime les plus significatives se retrouvent
dans les secteurs de la bourse, du loisir et de la culture. Le secteur le moins
performant étant, une fois de plus, celui des médias, malgré les progrès de la
presse écrite et de quelques acteurs de l'audiovisuel.
Deux réponses sur trois dans les 24 heures
Une fois ce premier constat
fait, l'étude de Cocédal remarque que les délais de réponse sont assez bons.
Deux réponses sur trois parviennent sous 24 heures. Mais les taux de réponse,
comme leur rapidité, varient sensiblement en fonction de la typologie des
messages. Seules les réclamations conjuguent des taux et des délais de réponse
très satisfaisants : 72 % de réponses, dont 50 % dans les 24 heures. Il s'agit
également du seul type de messages pour lequel le taux de réponse a légèrement
augmenté. Dans les secteurs de la VAD et des services publics, 40 % des
demandes d'ordre technique et 70 % des questions commerciales obtiennent une
réponse dans les 24 heures. Dans le registre commercial, c'est le secteur de
l'assurance qui apporte, de loin, le meilleur taux de réponse (77 %). Quant
aux questions relatives aux services centraux et au fonctionnement de
l'entreprise (DRH, communication...), elles restent les parents pauvres de la
gestion de la relation client par e-mail. Les demandes de stages et
d'information sur l'entreprise n'obtiennent respectivement que 40 % et 29 % de
réponses. C'est beaucoup moins qu'il y a deux ans (58 % et 47 %). Lorsque l'on
observe la totalité des typologies de demandes (réclamations, questions
commerciales, techniques, candidatures, informations sur l'entreprise), il
ressort que seulement 7 % des sites sont en mesure de répondre à l'ensemble de
ces catégories (ce qui ne signifie pas qu'ils répondent à toutes les demandes),
contre 19 % en 1999. Par-delà ces écueils majeurs et cette dégradation
générale dans la qualité de service, la forme des e-mails exploite les règles
classiques de la communication directe. Dans 33 % des réponses, l'internaute
est remercié de sa visite, dans 59 % sa demande est reformulée. 89 % des mails
sont signés. Pour ce qui est du contenu des messages, force est de constater
que plus la demande est technique, moins la réponse s'avère satisfaisante. De
manière générale, 21 % des réponses sont incomplètes.
Méthodologie
Le quatrième baromètre QualiWeb a été réalisé par Cocédal Conseil auprès de 215 sites dans 14 secteurs d'activité, sur la base de 1 075 e-mails mystères envoyés au cours du dernier trimestre 2001.