Témoignage : Quo Vadis chasse sur les terres de ses concurrents
La fabrication d'agendas personnalisés avec le logo de l'entreprise et de
messages insérés dans les pages, a été au départ développée par opportunité. Le
but était d'occuper les machines de fabrication pendant les périodes creuses.
Depuis, le produit personnalisé a eu du succès, à tel point qu'aujourd'hui
cette activité totalise près de cinq millions d'agendas publicitaires par an et
représente pas moins de 20 % du chiffre d'affaires de Quo Vadis. « Face à la
dimension de plus en plus importante de ce secteur, nous avons recherché des
moyens pour industrialiser la prospection, pour externaliser la prise de
rendez-vous permettant à nos commerciaux de se concentrer sur la transformation
des prospects en clients », explique Wladimir Taranoff, responsable marketing
chez Quo Vadis. La campagne de prospection commence en début d'année, par
l'achat de fichiers sélectionnés suivant la taille de l'entreprise ou bien par
secteur d'activité. La vague d'appels sortants va durer trois mois. Pendant ce
temps, trois téléconseillers vont contacter 6 à 7 000 entreprises. Ils vont
remplir les volets horaires des commerciaux, bloqués par journées ou par
semaines. Tous les jours les rendez-vous pris sont transmis par e-mail. « Le
contrat avec notre prestataire ne comporte aucun engagement ni garantie de sa
part. Il n'y a pas de partie variable dans sa rémunération », remarque Wladimir
Taranoff qui explique que son objectif n'est pas de convaincre les prospects
mais plutôt de conquérir des parts de marché. Selon lui, le marché des agendas
publicitaires connaît une concurrence forte avec pas moins de six acteurs
majeurs. Cette logique explique les critères imposés par l'entreprise au
prestataire : ils tiennent surtout compte de la quantité d'agendas commandés
par le prospect d'année sur année. « Dès le premier essai l'opération s'est
avérée rentable. A ma connaissance, les autres acteurs du marché ne feraient
pas de prospection téléphonique. C'est donc un avantage pour nous », analyse
Wladimir Taranoff.