Swisscom vend de la minute en France
Le groupe suisse de télécommunications Swisscom ouvre une entité
commerciale à Paris. Cette création répond à la volonté de l'opérateur de se
déployer physiquement en Europe et outre-Atlantique. En 1999, Swisscom ouvrait
une filiale aux Etats-Unis, en 2000 c'était au tour de la Grande-Bretagne et de
l'Italie. En 2001, c'est donc avec la France, ainsi qu'avec l'Allemagne que
l'opérateur poursuit son développement international. Avec, pour l'ensemble de
ces nouvelles circonscriptions commerciales, un positionnement délibérément
limité à la fourniture, sur la base du réseau propriétaire de Swisscom, de
services voix et données aux seuls opérateurs. Du moins pour les six premiers
mois. Ensuite, l'opérateur pourrait cibler directement les entreprises. En tous
cas les grands comptes. Les PME et les particuliers n'intéressent pas la
filiale française.
"Mercato" mensuel pour la vente de minutes
« Nous ne ciblons que les opérateurs récents, de type
Siris ou Colt. Les opérateurs majeurs continueront d'être traités depuis la
Suisse. S'il fallait prospecter France Télécom depuis Paris, nous ne ferions
que ça. Or, la volonté de Swisscom est de développer les affaires de manière
dynamique sur le sol Français », explique Alain Giger, directeur général de
Swisscom France. Le gros de son business, Swisscom compte l'effectuer sur le
voix plus que sur les données, et sur la vente de minutes autour des
terminaisons voix internationales, c'est-à-dire de l'acheminement du trafic
jusqu'au client final. Et, pour ce faire, l'opérateur helvète entend jouer sur
la qualité de service (disponibilité du réseau, stabilité des transports,
sécurité) et sur les prix. « Le marché de la minute télécom s'apparente assez
à un marché boursier. Tous les mois, les tables de prix sont révisées et les
opérateurs viennent faire leurs emplettes. Aujourd'hui, on peut considérer que
sur les dizaines d'acteurs identifiés en France, une dizaine d'opérateurs
comptent véritablement », précise Alain Giger. Swisscom, qui aura réalisé en un
trimestre un chiffre d'affaires de 10 millions de francs en France, vise pour
2002 les 10 millions d'euros.