Selligent adopte un nouveau discours
Selligent reprend confiance. Comme nombre d'éditeurs CRM en cette fin
d'année, la société belge constate une amélioration de son business sur le
dernier semestre. Mais elle reprend surtout confiance dans son avenir. « Nous
avons frôlé la catastrophe », reconnaît aujourd'hui André Lejeune, P-dg de
Selligent. Entre 2000 et 2003, l'éditeur investit plus de 7 ME pour migrer vers
du full-Web. Et le dirigeant de détailler : « C'était un investissement risqué
par rapport à notre taille d'autant que nous avons pris du retard et assumé
tous les frais en direct. Aujourd'hui, je peux vous garantir qu'il n'y a pas
une ligne de codes similaires. » Le jeu en valait-il la chandelle ?
Parler humain plus que technologie
Selon l'éditeur, la
nouvelle plate-forme web représenterait déjà 70 % des nouveaux contrats
2003.Pour cette année, il estime réaliser un chiffre d'affaires aux alentours
de 10 ME dont 6,5 en licences et en maintenance. Autre élément mis en avant :
une technologie qui gagne en souplesse et intègre les notions de Web Services.
Des arguments qui auraient fait défaut, en 2002, à Selligent pour signer de
nouveaux contrats. Plus particulièrement en France. L'Hexagone est d'ailleurs
au centre de ses préoccupations. La société cherche une nouvelle philosophie
de travail avec ses partenaires intégrateurs. « Nous souhaitons entrer dans
une autre logique de collaboration. Nous attendons un engagement fort de nos
partenaires. C'est-à-dire qu'ils travaillent avec le client pour maximiser
l'outil et pas le coût de leur prestation », s'insurge André Lejeune.
L'éditeur cherche trois partenaires sur le territoire. Il serait en discussion
avec des SSII comme Unilog, Business & Décision ou encore Syntegra. Une
reprise en mains qui va de pair avec la volonté de mieux connaître les attentes
des entreprises en matière de CRM. Selligent a fait réaliser une étude par
une société de consultants auprès de 2 000 sociétés réparties sur 7 pays
européens. Il en ressort, notamment, que les entreprises sont convaincues des
bienfaits de la gestion de la relation client. Mais qu'elles attendent plus
d'explications sur les possibilités offertes par ce type d'outil. Un
enseignement de taille pour l'éditeur d'outre-Quièvrain. « Nous communiquerons
plus sur nos références. Nous élargirons notre communication à des notions
plus humaines et fonctionnelles que technologiques », confie André Lejeune.
Tous les moyens sont bons. Jusqu'au lobbying. Le dirigeant s'est rapproché de
la Fedma (Federation of European Direct Marketing). Il participera à un
programme d'accompagnement des entreprises vers le CRM.