Sécurisation Une nécessité au quotidien
Les centres d'appels, à mesure qu'ils se développent et deviennent incontournables, sont toujours plus vulnérables lorsqu'une panne, un incident ou encore une "attaque" viennent perturber l'activité quotidienne. Sécuriser un centre d'appels est donc une nécessité. Encore faut-il savoir par où commencer...
Aujourd'hui, les plus grands groupes, les plus grandes sociétés, depuis les
assurances jusqu'aux groupements bancaires, en passant par les services de
maintenance, recourent aux services de centres d'appels. Que ceux-ci soient
gérés en interne ou confiés à des sous-traitants, il apparaît clairement que
les enjeux financiers sont considérables. Pour qu'un centre d'appels soit
rentable, il convient, c'est une tautologie, qu'il soit toujours joignable afin
qu'il puisse recevoir des appels. L'activité, le chiffre d'affaires, les marges
sont tous réalisés sur un seul et unique critère : la disponibilité. Dans
nombre de domaines, qu'il s'agisse du secteur bancaire (avec le développement
des banques à distance), de l'assurance (où les prospects entrent en contact
avec l'entreprise pour diverses raisons), de l'informatique, le fait d'être
inaccessible pendant quelques minutes peut avoir des conséquences tout
bonnement dramatiques, notamment en termes de chiffre d'affaires et de
mécontentement de la clientèle. Aussi, l'on comprendra sans peine qu'il est
impensable qu'un centre d'appels ne multiplie pas les précautions pour
anticiper les incidents. Pourtant, cette phase n'est pas simple à envisager
dans sa globalité, et sa mise en oeuvre peut confronter les équipes techniques
et les décisionnaires à des difficultés inattendues. Pour mieux cerner
l'ensemble des questions qu'il convient de se poser, passons en revue toutes
les problématiques possibles. Tour d'horizon d'un casse-tête technique et
humain.
PRENDRE CONSCIENCE DES ENJEUX
Il n'est pas
toujours simple, lorsque l'on est totalement immergé dans une activité, de
saisir les tenants et aboutissants de tous les problèmes périphériques qui
viennent se greffer au quotidien. La sécurité fait partie de ces aspects que,
par le passé, trop de dirigeants ont eu le malheur de négliger. Ce n'est fort
heureusement plus le cas aujourd'hui et chacun, même sans avoir les compétences
techniques nécessaires à l'évaluation fiable des exigences sécuritaires d'un
centre d'appels, fut-il de taille moyenne, comprend que la sécurisation des
installations matérielles et logicielles est une priorité absolue. Pourtant, si
cette certitude paraît évidente, les enjeux, dans l'ensemble, ne sont pas
systématiquement et intrinsèquement maîtrisés. Imaginons, par exemple, une
banque en ligne ou un courtier en bourse qui verrait ses installations flamber
dans l'incendie de ses locaux. Comment ses clients vont-ils pouvoir passer
leurs ordres ou décliner les opérations bancaires à appliquer ? Pour une
entreprise qui traite plusieurs milliers d'opérations chaque jour, chaque
minute d'indisponibilité représente un manque à gagner énorme. Imaginons
maintenant le cas d'une société d'assurances comme Europ Assistance. Que dire
de ses assurés qui, à l'autre bout de la planète, blessés, souffrants, ne
peuvent joindre leur téléconseiller ? Comment leur expliquer qu'ils devront, en
pleine brousse, rappeler ultérieurement ? Il est bien évident qu'une fois
encore, l'accessibilité est une priorité qui, si elle n'est pas respectée, peut
conduire à des dégâts d'image et de chiffre d'affaires conséquents. Tous les
centres d'appels ne connaissent pas les mêmes enjeux et à chaque type
d'activité correspondent des donnes spécifiques. Nous avons jusqu'alors évoqué
les centres d'appels dont la vocation consiste à recevoir des appels. Mais
qu'en est-il de ceux qui contactent des prospects ? Ces centres d'appels
d'émission doivent percevoir tout manque de disponibilité comme une perte sèche
de revenu d'activité. Les call centers qui vendent des produits en contactant
la clientèle via le réseau téléphonique doivent pouvoir, à toute heure et à
chaque instant, obtenir un rendement maximum, sous peine de perdre sinon des
parts de marché, du moins une part de son chiffre d'affaires.
CERNER LES RISQUES ET LES POINTS FAIBLES
Enfin, il faut
bien comprendre que la profession est en pleine évolution et que les problèmes
techniques ou les catastrophes classiques, comme les incendies ou les
inondations, ne sont plus les seules sources de risques pour les centres
d'appels. En effet, avec l'informatisation grandissante de l'activité, de
nouvelles sources de pannes ou d'attaques doivent être envisagées et certaines
peuvent occasionner des dommages "physiques" sur le matériel. Ainsi, ce n'est
plus seulement une perte de profit, mais un surcoût majeur pour réparer ou
remplacer le matériel endommagé. Chaque responsable d'un centre d'appels peut
se faire des frayeurs à la seule idée d'un impondérable. Pourtant, il est
inutile d'échafauder des scénarios abracadabrants. Chaque centre d'appels
possède ses points faibles, ses lacunes, et le plus simple est encore de passer
en revue les éventualités les plus réalistes afin de cerner les risques. Le
centre d'appels absolument infaillible n'existe pas et seule une action
raisonnée au quotidien peut permettre d'assurer un fonctionnement serein et
régulier de ses installations. Avant de s'interroger sur la salubrité du
système informatique, c'est à la téléphonie que le destin du call center est
suspendu. La sécurisation passera donc nécessairement par l'optimisation de
cette installation. Directement après l'installation téléphonique, on doit
s'interroger sur la qualité de l'autocommutateur qui doit, pour parer à toute
éventualité, posséder deux processeurs et deux blocs mémoires indépendants. On
multiplie ainsi les chances de ne pas succomber à une faillite de
l'installation téléphonique. Lorsque l'on a cerné le cas de la téléphonie, on
peut maintenant se tourner vers le problème informatique. Les sources d'ennuis
sont de plusieurs types. Tout d'abord, il faut bien savoir que les PC qui
permettent aux téléacteurs de mener à bien leurs activités fonctionnent sous
des systèmes d'exploitation (Windows 9x ou NT) dont la stabilité est plutôt
contestable et dont le niveau de sécurité est pour ainsi dire inquiétant.
Aussi, il est nécessaire d'assurer une sauvegarde régulière des bases de
données afin de ne pas réduire à néant l'activité du centre d'appels. Sur le
plan logiciel, force est de reconnaître que les éditeurs ont consenti des
efforts de créativité non négligeables puisque, désormais, nombre
d'applications résistent aux pannes. En effet, les centres d'appels
fonctionnant sous la forme de clients/serveurs, les machines sont indépendantes
les unes des autres et avec des applications intelligentes, les données sont
stockées au fur et à mesure et, lorsqu'une panne atteint le serveur, les
clients continuent sans problème l'activité de saisie et d'enregistrement des
données. Lorsque le problème est résolu sur le serveur, le logiciel commande
lui-même les mises à jour sur les serveurs. L'activité est bien sûr ralentie,
mais ne s'arrête pas ; un bon moyen de parer à l'urgence !
WEB CALL CENTER : RISQUES MAJEURS ET SOUS-ESTIMÉS
Mais la téléphonie
et l'informatique ne sont pas les seuls à poser des problèmes de sécurisation.
Nous verrons un peu plus loin que la meilleure parade contre les faillites
techniques revient encore à doubler les installations. Pourtant, il en est une
qui ne se double pour ainsi dire jamais, c'est le PABX. De ce fait, si
l'incident se déroule dans le local qui accueille le PABX, l'ensemble du centre
d'appels se trouve paralysé, contraignant le personnel au chômage technique et
condamnant l'entreprise à perdre plusieurs heures, voire des journées entières
d'activité. L'insécurité peut donc intervenir à différents niveaux de
l'installation. Depuis la téléphonie, en passant par le PABX et jusqu'aux PC
qui sont reliés entre eux par le réseau interne, nombreuses sont les sources
d'ennuis potentielles. Pourtant, avec l'évolution des technologies, les
incendies, dégâts des eaux, surtensions électriques et autres désagréments de
ce genre ne sont plus les seuls à craindre. L'arrivée de la voix sur IP et de
l'ouverture des installations à l'Internet par le biais des web call centers
amènent de nouvelles questions. Tout le monde s'accorde sur ce point, les web
call centers sont sans aucun doute le créneau émergent, celui qui fera
prochainement l'avenir de la profession. Pourtant, à nouvelle opportunité,
nouveau danger car, si le marché semble "juteux", Internet pose de nombreux
problèmes de sécurité. Alors qu'il n'était question, jusqu'ici, que
d'impondérables matériels ou logiciels, il est cette fois question de
véritables attaques déterminées pour nuire à l'activité. Avant toutes choses,
rappelons le principe. Les technologies actuelles permettent de faire transiter
la voix via le protocole IP. L'avantage consiste en un bouton que des sociétés,
comme La Redoute, par exemple, ont implanté sur leur site et qui permet au
consommateur d'entrer en contact direct et vocal avec un téléconseiller. Cette
innovation, qui laisse présager une arme redoutable dans la fidélisation du
client du fait de la convivialité qui s'en dégage, laisse aussi augurer de
graves et angoissantes perspectives en termes de sécurité. En effet, cette
porte largement ouverte sur le réseau des réseaux autorise (potentiellement)
tous les pirates, et autres hackers, du monde entier à infecter vos
applications par des virus plus ou moins retors ou à piocher dans vos bases de
données sans vergogne. Bien que les dangers inhérents au Web soient
régulièrement et largement médiatisés, et que chacun se sente plus ou moins
concerné par les problèmes de piratage d'Intranet via le réseau Internet, il
n'en reste pas moins que la menace pèse sévèrement et que les solutions sont
encore largement inadaptées aux réalités techniques du moment et ce, malgré les
efforts des éditeurs de logiciels. En effet, ce sont, chaque jour, plusieurs
dizaines de milliers de virus qui circulent sur le Net et, malgré des mises à
jour régulières, il est impossible de parer à toute éventualité. Par
conséquent, les centres d'appels qui sont et seront accessibles via Internet
devront s'être dotés d'une infrastructure segmentée, protégée à plusieurs
niveaux pour que, même en cas d'attaque grave, tous les compartiments de
l'activité ne soient pas infectés et que, comme dans un navire, des portes
étanches empêchent la propagation des agressions. Au-delà des contingences
techniques basiques, les web call centers laissent encore perplexes les
professionnels de la sécurité, à l'image de Gérard Galise (voir encadré). Ce
responsable de Telindus CF6 n'hésite pas, sans pour autant se montrer
pessimiste, à considérer « qu'avec la voix sur IP, nous ne sommes pas au bout
de nos peines, il y a encore énormément de travail à abattre ! ». Puisque
toutes les faiblesses envisageables au sein d'un centre d'appels ont été
passées en revue, vous vous sentez maintenant armé, prêt à observer les aspects
importants par où "l'enfer" peut arriver. Mais la sécu-rité reste une notion
très fluctuante, qui évolue aussi en fonction de la vie du centre d'appels. En
effet, lorsque vous avez diagnostiqué votre niveau de sécurisation et que vous
pensez être désormais parfaitement au point, vous négligez le fait que vous
allez continuer à installer de nouvelles applications, ajouter de nouveaux
postes, modifier la configuration de votre PABX, et, par conséquent, fragiliser
cette sécurité que vous vous étiez acharné à instaurer. En effet, il faut
savoir qu'une sécurisation efficace n'a qu'une durée de vie limitée à quelques
semaines, voire quelques mois. Ensuite, l'ensemble est à revoir pour s'assurer
de la pérennité des mesures prises. Mais ce n'est pas tout. La meilleure
sécurisation est encore celle à laquelle on n'a pas pensé et il convient de
procéder à des tests réguliers, notamment des tests d'intrusion dans le
réseau.
SONDER L'INSTALLATION EN AVEUGLE ET ÉTABLIR DES SCÉNARIOS
Il s'agit là d'un moyen très intéressant pour établir
des scénarios et pour apprendre à réagir. Ces tests doivent être menés à
l'aveugle, c'est-à-dire par quelqu'un qui ne connaît pas votre infrastructure
dans le détail, quelqu'un qui va chercher à s'immiscer comme le ferait un
véritable malfaiteur. C'est le seul et unique moyen de sécuriser correctement
vos installations, en laissant agir le facteur humain et le quotient chance. En
procédant autrement, il devient impossible de sécuriser vos installations, tant
sur le plan logiciel que matériel. Pour mener à bien un processus de
sécurisation d'un centre d'appels, il ne faut pas s'imaginer que tout sera
extrêmement coûteux, même si, en effet, nombre d'investissements sont
nécessaires, il suffit parfois d'un travail sur les ressources humaines pour
que des progrès sensibles soient réalisés... Bien souvent, il apparaît que la
plupart des centres d'appels disposent de l'équipement informatique adéquat,
mais qu'il est généralement sous-exploité par des responsables de service qui
doivent parfois changer leurs habitudes de travail afin de restaurer un niveau
de sécurité plus élevé. La plus grosse erreur qui puisse être commise, c'est
encore de tout miser sur la technologie en négligeant le facteur humain. Malgré
une informatisation croissante, la plupart des centres d'appels n'exploitent
qu'insuffisamment les outils dont ils disposent. Ainsi, les analyses de logs
afin de détecter les intrusions, les protections physiques contre
l'appareillage électronique, ainsi que les techniques de tracking des
mouvements des collaborateurs au sein des locaux sont sous-exploitées. Or,
compte tenu des enjeux techniques, de l'ampleur des investissements et des
défauts d'image que peut impliquer une faillite du centre d'appels, il faut
déplorer cet état de fait. La protection physique du matériel, qui est une
vieille habitude dans le milieu informatique, fait très clairement défaut dans
le monde des centres d'appels, dont les locaux sont plus ouverts et moins
protégés. Avant d'investir dans des solutions matérielles ou logicielles, il
faut, au préalable, recadrer l'activité de l'ensemble des équipes techniques et
inculquer des principes simples de sécurité. Certes, il n'est pas toujours
évident de faire évoluer les habitudes de travail de collaborateurs plus ou
moins anciens dans le secteur d'activité, mais il apparaît clairement que la
formation et la sensibilisation des équipes comptent parmi les solutions les
plus efficaces et les moins onéreuses pour pallier les incidents internes à
l'entreprise bien sûr, mais aussi pour contrer les attaques venues de
l'extérieur, notamment avec le réseau Internet. Pourtant, il ne faut pas non
plus imaginer que le travail sur l'humain est le palliatif suprême. Des
solutions techniques existent pour parfaire la sécurisation du centre d'appels.
Ces dernières peuvent s'appliquer sur deux autres niveaux. Le premier est bien
évidemment matériel, le second est logiciel. Puisque la téléphonie demeure le
point névralgique de tout centre d'appels, il convient de commencer la liste
des recommandations techniques par une évidence : celle du doublement des
lignes et des câbles à fibre optique. C'est le commencement de toute démarche
de précaution. Puis, vient l'autocommutateur. Avant toutes choses, pensez à
investir dans du matériel à la robustesse éprouvée, doté d'une carte-mère
performante et fiable. L'idéal, lorsque l'on souhaite se préparer à toute
éventualité, c'est encore d'opter pour une carte-mère dupliquée. C'est le cas
notamment des ACD d'Alcatel qui possèdent deux cartes-mères qui doivent être
synchronisées. Les données sont mises à jour sur l'une et l'autre des deux
cartes. En cas de problème sur la première, il suffit d'opérer un basculement
sur la seconde. Le problème qui demeure réside dans le diagnostic de la panne
et dans la commande du basculement au bon moment... La sécurisation par
redondance (méthode qui consiste à doubler toutes les installations) présente
beaucoup d'avantages, mais jamais le problème du basculement n'est
véritablement résolu, même si l'essentiel demeure encore qu'il se fasse le plus
vite possible et de façon transparente pour les utilisateurs. Dans cette
optique, Lucent a équipé son PABX Definity de nombreuses redondances
(processeur, bus, etc.). Ce PABX est conçu sur un modèle modulaire qui permet
d'intervertir certains composants sans pour autant affecter le fonctionnement
global de la machine. Pour aller au comble de la redondance, certaines sociétés
ont opté pour le dédoublement de toute l'infrastructure. Ces sociétés possèdent
donc deux centres d'appels, dont un n'est destiné qu'à être utilisé en cas
d'urgence. Cette politique, certes efficace, demeure coûteuse et certains ont
mis en place des centres de secours mutualisés. Malheureusement, ces derniers
peuvent être occupés au moment où vous en avez le plus besoin et, dans ce cas,
vous vous retrouvez aussi dépourvu que par le passé. La redondance permet donc,
en cas de problème, de recourir aux systèmes de secours. Cependant, il est
difficile, dans cette optique, de maîtriser les coûts, et le fait de mobiliser
du matériel demeure toujours ennuyeux car c'est, quoi qu'on en pense, une
immobilisation de capitaux.
AGIR AU NIVEAU LOGICIEL
Sur le plan logiciel, il existe deux risques majeurs. Le premier d'entre eux,
c'est bien évidemment l'ensemble des applications qui permettent aux PC clients
des collaborateurs de fonctionner. Nous l'avons vu, la plupart d'entre eux
fonctionnent sous Windows, dont les failles en termes de sécurité sont tout
bonnement béantes. Il convient donc de s'assurer un minimum de protection soit
par le truchement de logiciels antiviraux, soit par l'application de consignes
strictes de sécurité. La seconde menace majeure est celle qui pourrait
occasionner des dommages dans le fonctionnement du serveur lui-même. Le
logiciel gérant les applications de ce dernier, ainsi que le logiciel de
gestion de la base de données, les applications de sauvegarde doivent être
configurés avec le maximum de soin. Aujourd'hui, beaucoup d'entre eux possèdent
des modules spécifiques qui leur permettent de fonctionner indépendamment des
serveurs ou des clients jusqu'à ce que les problèmes soient résolus. C'est le
cas notamment d'un logiciel conçu par la société Applix. Le logiciel
I-Enterprise est doté de ce module spécifique qui pourrait bien sauver la mise
en cas de catastrophe. En effet, chacun sait que lorsque les clients sont
coupés des serveurs, les opérations doivent être effectuées manuellement pour
être ensuite réenregistrées quand les machines ont été réparées. Or, les
opérations catastrophe sont très lourdes à gérer et impliquent un surcroît de
travail. Pour ce qui est du domaine des sauvegardes, il est préférable de ne
pas se contenter d'une sauvegarde quotidienne. De plus en plus, les centres
d'appels optent pour des sauvegardes plus fréquentes, distantes de quelques
heures, afin de limiter les pertes en cas de crash. Le second avantage de ces
sauvegardes rapprochées, c'est qu'en cas de basculement vers un centre d'appels
de secours, il suffit d'injecter dans le nouveau serveur, les données
enregistrées pour que l'activité reprenne au plus vite et même de mettre en
place des centres d'appels virtuels gérés à distance qui pourront, le cas
échéant, résoudre les problèmes logiciels à distance... Une avancée
considérable dans une profession qui s'informatise à une vitesse vertigineuse.
Les centres d'appels sont, par essence, de par les technologies employées et en
raison de leur importance dans l'économie actuelle, extrêmement vulnérables. Le
moindre incident peut avoir des conséquences catastrophiques. La sécurité se
doit donc d'être optimale car les transactions doivent s'effectuer dans une
transparence totale afin que la confiance soit pleine et entière. Un défi à
relever au quotidien.
Telindus CF6 : « Assurer la disponibilité avant tout »
Gérard Galise a plus de treize années d'expérience dans le domaine de la sécurité. Il exerce aujourd'hui des responsabilités fonctionnelles au sein de la société CF6, qui vient d'entrer dans le giron du groupe Telindus. « L'essentiel, c'est d'arriver à remonter assez haut dans la hiérarchie. En général, jusqu'à la direction générale car c'est elle qui est décisionnaire vis-à-vis des conseils que nous allons prodiguer, estime-t-il. Il est assez difficile de faire un bon diagnostic car à chaque activité correspond une réalité et il n'y a jamais de méthode formelle, jamais de solution globale. Concrètement, nous commençons toujours par analyser les enjeux, nous dressons ensuite une liste de menaces potentielles pour le centre d'appels, puis nous définissons des parades. Pour finir, nous réalisons des tests d'intrusion pour avoir une démonstration dans des conditions réelles. Il faut bien savoir qu'un système est sûr quand on l'installe, mais qu'au bout de trois ans, on est moins formel... » Au total, il convient de compter entre 20 et 30 jours pour réaliser un diagnostic complet pour un centre d'appels moyen d'environ 100 téléacteurs. « En règle générale, l'investissement est plutôt humain et les investissements matériels n'excèdent que rarement 10 à 15 % du montant global de la phase de sécurisation. Il faut former les équipes, changer leurs habitudes, voilà qui est souvent long et coûteux... », conclut-il.
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- Comment sécuriser son centre d'appels ? - Protéger le coeur du centre d'appels : l'autocommutateur. - Une sécurisation à plusieurs niveaux.