SNVB : le multimédia comme principe actif
Fin 1999, la SNVB faisait le choix d'un service client véritablement
multicanal. Aujourd'hui, cette filiale du CIC, qui compte 350 000 clients dans
le grand Nord-Est de la France (Alsace exceptée), persiste et signe. «
L'intégration des divers canaux de contact, SVI, téléphone, Minitel, mail, Web,
agences, est véritablement porteuse dès lors que l'on ne considère pas ces
différents médias comme concurrents les uns des autres, c'est-à-dire dès lors
que l'on met en place un système homogène et généralisé de traitement de
l'information et de gestion de la relation client », avance François Collet,
responsable de l'activité centre d'appels. En l'occurrence, le système choisi
est celui de Genesys/Alcatel, greffé sur le système d'information propriétaire
de la banque. Aujourd'hui, 60 % des contacts entrants sont gérés par le serveur
vocal interactif de la SNVB. Un SVI aux fonctions étendues puisqu'il autorise
les services les plus pointus, jusqu'aux demandes de prêts. Quant au centre
d'appels, installé dans la banlieue de Nancy, ouvert de 8 à 22 heures en
semaine et de 9 à 17 h le samedi, et traitant depuis sa mise en oeuvre un
nombre croissant de demandes, il a vu ses effectifs s'étoffer : huit et bientôt
dix personnes en charge des contacts entrants et quatre autres dédiées à la
gestion de la clientèle à distance, autrement dit de ceux qui restent clients
de l'établissement bancaire tout en ayant quitté sa zone géographique de
couverture physique. Aujourd'hui, c'est une clientèle de 2 300 clients qui est
ainsi entretenue "virtuellement" (à raison de 500 nouveaux clients par an).
30 contacts web par jour
Comme l'ensemble des clients
de la banque, ces "expatriés" bénéficient de tous les canaux de contacts mis à
disposition par la SNVB, y compris le web call center : mail, call back
immédiat ou programmé, chat. « Une trentaine de personnes entrent ainsi en
contact avec nous quotidiennement. Nous attendons d'avoir formé nos équipes au
traitement des contacts par mail pour promouvoir ce service », souligne
François Collet. Pour assurer la gestion de la relation client, la SNVB a opté
pour les contrats de qualification avec intégration à la clé et le recrutement
interne sur la base du volontariat. L'entité est de fait largement promue
auprès de l'ensemble des collaborateurs du réseau. Lors des séminaires
réunissant les directeurs d'agences, ceux-ci font systématiquement un séjour
sur le centre d'appels. Intégration au réseau oblige, les téléconseillers sont
strictement soumis à la même grille salariale que l'ensemble des
collaborateurs. « Nous encourageons les téléconseillers à ne pas rester plus de
cinq ans, pour retourner ensuite dans le réseau. Soyons réalistes, nous ne
sommes pas certains de pouvoir proposer suffisamment de perspectives
d'évolution à suffisamment de personnes sur le plateau. Notamment pour les plus
anciens », souligne François Collet. L'intégration des divers modes de
traitement à distance de la clientèle témoigne de l'importance de cette
approche pour la SNVB. Ce qui induit la totale adhésion de la direction
générale. En revanche, des freins existent du côté du réseau, où persistent
quelques inquiétudes : si on gère de plus en plus la clientèle à distance, que
vont devenir les agences ? Inquiétudes qui, dans les faits, ne semblent pas
fondées, le réseau bancaire étant plutôt en phase d'ouverture ou de transfert
d'agences. « Maintenant, je ne sais pas comment se présenteront les choses
d'ici trois à cinq ans. Je pense que l'on ne pourra pas garder des spécialistes
dans toutes les agences et que l'on jouera toujours plus sur des techniques de
contact à distance, comme la vidéo-conférence », conclut le responsable du
centre d'appels.
Chiffres clés
En 2000, la SNVB a reçu 83 000 appels sur sa plate-forme téléphonique, enregistré 1 832 consultations sur son serveur vocal, 2 millions de connexions Minitel, traité 3 400 mails et recensé 203 000 consultations de comptes sur son site web, SNVB.fr.