Recherche

SNT en quête de nouveaux clients à Reims et Tarbes

Les contrats signés entre l'outsourcer et Orange sur les deux sites arrivent à terme en janvier et août 2003. Si la direction de SNT a négocié avec l'opérateur une prolongation de l'activité jusqu'en janvier 2004, les 300 salariés sont inquiets.

Publié par le
Lecture
3 min
  • Imprimer


Les sites de SNT à Reims et Tarbes moribonds ? Durant le mois d'octobre, la rumeur s'est en tous cas chargé d'en répandre la nouvelle. Jusqu'à trouver des échos alarmistes dans la presse nationale. Qu'en est-il réellement ? France Télécom, client de SNT France, a engagé il y a un peu plus d'un an un vaste processus de réinternalisation de ses activités. Dans cette perspective, les contrats passés entre Orange et SNT France sur les deux sites de Reims et de Tarbes, arrivant à terme respectivement fin juin et fin août 2003, ne seront pas renouvelés. Légère nuance chez Orange où l'on signale que le nouveau président de France Télécom, en plein audit général du groupe, doit annoncer début décembre « quelles mesures et quels chan-gements » il aura choisi de mettre en oeuvre. « Il y a aura des économies à faire. On ne sait pas encore où. On ne peut pas dire si le contrat avec SNT sera reconduit ou non. » D'ores et déjà, la direction de SNT France fait savoir que des discussions avec l'opérateur télécom ont permis d'aboutir à une prolongation des activités jusqu'en février 2004, sur la base d'opérations spécifiques de production. Ce qui n'empêchera pas le prestataire, d'ici cette échéance, de réduire la voilure Orange sur ses deux sites. Aujourd'hui, Reims et Tarbes emploient respectivement 170 personnes, quasiment toutes en CDI, plus, ponctuellement, un certain nombre de CDD (40 % des effectifs à Reims) liés aux opérations spéciales mises en place.

« C'est jouable »


SNT France pourra-t-il trouver en l'espace d'un peu plus d'un an des nouveaux clients ou engager de nouvelles opérations lui permettant d'éviter un plan social pouvant aller jusqu'à la fermeture des sites ? « Nous avons 300 personnes à nourrir. C'est jouable », affirme Françoise Gagnier, directrice générale de SNT France. L'outsourcer aurait déjà signé des protocoles avec des clients comme Club-Internet, BNP, Kertel, de même qu'il serait assuré de pouvoir mener des opérations spéciales pour un certain nombre d'entreprises. De manière plus générale, SNT France entend engager plus avant une diversification de son offre. « Nous avons trop travaillé sur de l'appel entrant. Il nous faut nous ouvrir davantage vers d'autres types de missions. Même si la réception demeure notre coeur de métier et de recherche. Même si nous sommes trop chers pour faire de la simple prise de rendez-vous ou de l'émission peu qualifiée », explique Françoise Gagnier. Les salariés de Reims ont été officiellement informés de la situation par la direction (délai légal de six mois avant la fin de l'activité). Ceux de Tarbes, début novembre, ne l'étaient pas encore. L'ensemble des sites SNT ont débrayé durant deux heures le 4 novembre dernier pour protester contre cette situation. Il faut dire qu'il s'agit d'un coup dur pour l'outsourcer, dont le site de Rennes, dédié jusqu'à début janvier à Bouygues Telecom et employant 230 personnes, est menacé de cessation d'activité dès le mois de janvier si l'entreprise ne trouve pas de nouveau(x) client(s). Une deuxième rencontre avec le comité d'entreprise devait se tenir le 12 novembre dernier. En fait, SNT France subit ici de plein fouet le dégonflement brutal de la bulle télécom. L'outsourcer est lui-même filiale à 80 % du groupe SNT, majoritairement détenu par l'opérateur télécom néerlandais KPN. Ce dernier ayant annoncé qu'il était en recherche de partenaires pour diminuer - ou clore ? - sa participation dans le capital du groupe SNT.

Muriel Jaouën

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page