Ricoh France s'appuie sur la touche "étoile"
La filiale du géant japonais spécialisée dans le matériel bureautique et multimédia a entièrement revu son accueil téléphonique : mise en place de SVI et d'un numéro d'appel unique. Un projet qui s'inscrit dans une démarche globale de rationalisation à tous les niveaux de la société.
Ricoh France, filiale de la multinationale japonaise spécialisée dans le
matériel bureautique et multimédia, a développé en avril dernier un nouvel
accueil téléphonique en déployant des serveurs vocaux interactifs (SVI)
joignables à partir d'un numéro d'appel unique. Hébergés chez l'opérateur de
services Prosodie - qui a également fourni le numéro d'appel Ecofil -, les SVI
ont pour objectif de préqualifier les appels et de permettre un routage
dynamique vers la bonne compétence afin "d'être facilement joignable et
d'apporter une réponse rapide et adaptée à la clientèle", indique-t-on à la
filiale française. Auparavant, Ricoh proposait une pléthore de numéros
techniques ou à vocation commerciale correspondant aux différentes agences
locales du groupe japonais implantées en France. Une organisation jugée peu
satisfaisante car difficile à gérer de par le nombre de lignes téléphoniques
mises à disposition des clients et connaissant une saturation importante.
D'autant que l'appelant n'était pas sûr de tomber sur le bon interlocuteur. La
mise en place des SVI devrait donc autoriser une meilleure rationalisation des
services et ressources internes de l'entreprise. Celle-ci s'inscrit de
plain-pied dans le projet TQM (Total Quality Management) initié en 1997 par la
maison mère. Ce dernier consistant à développer une démarche qualité à tous les
niveaux de l'entreprise. Notamment en matière de satisfaction client.
Un numéro unique qui a du mal à s'imposer
Alors que le
SVI opère généralement en amont d'un centre d'appels afin d'en limiter la
charge, Ricoh France y adjoint le routage vers une zone géographique. Celle de
l'agence locale dont dépend l'appelant. « L'idée d'un centre d'appels unique
n'est pas écartée, mais les structures locales fonctionnent bien aujourd'hui
comme cela, note Jean-Marc Fouré, consultant interne TQM de Ricoh France. Le
SVI, c'est un peu le call center des pauvres. » Ainsi, une fois l'appel
identifié, la qualification intervient par le truchement d'une arborescence à
quatre niveaux : les informations commerciales qui représenteraient 4 % des
contacts, les informations techniques (65 %), les commandes de consommables (18
%) et les autres demandes dont la mise en relation avec un opérateur (10 %). A
quoi s'ajoute le taux d'abandon situé à 3 %. Au mois de juin dernier, la
nouvelle infrastructure traitait quelque 1 700 appels quotidiens. Un chiffre
qui représenterait seulement 4 % du volume d'appels des clients sur le numéro
unique (chiffre global non communiqué). « Mille sept cents appels par jour,
c'est un début plus qu'encourageant car, bien entendu, nous avons encore
beaucoup de clients qui appellent toujours nos équipes via leur numéro direct
», explique Jean-Marc Fouré. Une clientèle dont les réticences pour ce nouveau
mode de traitement des contacts implique une suppression par étape des anciens
numéros d'appels.
Objectif : 90 % d'appels pris en charge
C'est pourquoi aujourd'hui - et après une période de
validation du nouveau service -, les objectifs tendent à sensibiliser le client
au numéro unique ainsi qu'à l'amélioration du taux de prise en charge des
appels par les différents groupements (les agences locales). Taux fixé à 90 %
alors qu'il est estimé à l'heure actuelle à 88 %. Du coup, environ 55 000
étiquettes indiquant les nouveaux numéros (numéro SVI et numéro fax unique) de
contacts ont été apposées sur le matériel mis à disposition de la clientèle. En
ce qui concerne la prise en charge des appels par la bonne compétence, le
fournisseur japonais ne devrait pas connaître trop de difficultés pour
atteindre son objectif. Le délestage d'appels assurant, le cas échéant, une
répartition du flux entre les régions. Essentiellement pour les demandes
d'informations techniques, le service le plus sollicité. « Nous ne souhaitons
pas que la mutualisation technique excède les 10 %, explique le consultant
interne, nous voulons que les régions soient le plus autonome possible. » Les
10 % devant également permettre de couvrir l'effet réduction du temps de
travail.