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Québec joue la carte du multilinguisme

Avec 46 millions de dollars investis depuis 18 mois, le marché québécois des centres d'appels fait montre d'une belle santé. Et devrait créer 9 000 emplois dans les trois ans.

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Au cours des 18 derniers mois, une vingtaine d'entreprises ont créé environ 6 000 emplois dans les call centers au Québec où, aujourd'hui, le tissu des quelque 2 000 services clients en place emploierait quelque 35 000 personnes. Un marché là-bas aussi en pleine croissance et dont le chiffre d'affaires annuel, qui avoisine 1,2 milliard de dollars, pourrait augmenter de 30 % dans les trois ans, pour 9 000 nouveaux emplois créés. Qu'est-ce qui attire ainsi les entreprises ? Selon le cabinet KPMG (septembre 1999), les frais d'exploitation d'un centre d'appels dans la province de Québec sont en moyenne moins élevés qu'aux Etats-Unis. D'autant que les aides locales ne sont en rien négligeables : 971 800 $ pour Gexel Telecom (162 emplois créés), 708 000 $ pour Yves Rocher, 1,6 M$ pour Sprint Canada ou encore 2,4 M$ pour Contact Solutions Group (500 emplois). Depuis 18 mois, ce sont ainsi 46 millions de dollars qui ont été investis dans les centres d'appels au Québec. Atout souvent cité par les entreprises ayant choisi de s'implanter dans la province : le multilinguisme. Le Québec compte la plus grande concentration de main-d'oeuvre bilingue du Canada : 2,6 millions de personnes s'expriment couramment en anglais et en français et plus de 500 000 habitants parlent au moins trois langues. Au total plus de 80 langues y sont parlées. Des dispositions qui se doublent de l'existence d'un important bassin d'emploi : un taux de chômage de 10 %. Les deux tiers des personnes en recherche d'emploi ayant au moins terminé leurs études secondaires. Quant à la rémunération des heures non travaillées et aux avantages payés par l'employeur, ils sont généralement moins élevés qu'aux Etats-Unis.

Le Québec fait son auto-promo à Paris


Fin novembre, la CCI française au Canada, Investissement Québec, Montréal International et Vision Québec organisaient à la Délégation générale du Québec à Paris une rencontre autour du thème : "le Québec et les centres d'appels". Rencontre parrainée par le SMT (Syndicat du Marketing Téléphonique, des centres d'appels et des médias électroniques) qui avait invité une quarantaine de ses membres.

Muriel Jaouën

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