Quali-Phone (Groupe CCA) choisit le Tarn pour adresser les grands comptes
Quali-Phone (groupe Call Center Alliance) s'installe en province. Après
Poitiers en début d'année, c'est au tour de Carmaux (Tarn) d'accueillir le
prestataire. Deux ouvertures en moins de six mois qui ont pour objectif de
répondre aux prévisions de croissance de l'entité dans l'Hexagone. Mais aussi
de la doter de plates-formes de plus de 100 positions à même de répondre aux
"gros" appels d'offres. A terme, Quali-Phone pourrait déployer 150 stations de
travail représentant 300 emplois sur un site offrant plus de 1 500 m2 de
surface. L'installation des premières équipes devrait avoir lieu courant avril.
Avec cette nouvelle installation, la société française disposerait de plus de
980 positions de travail en France (Paris, Rouen, Poitiers, Carmaux).
Un loyer cinq fois moins cher qu'à Paris
Le bâtiment,
un édifice rectangulaire en rez-de-chaussée, a été spécialement conçu pour
accueillir une activité de GRC. Il propose un raccordement à la fibre optique
de France Télécom, un faux plancher technique et un "open-space" de près de 900
m2 pour la plate-forme de production. Une offre conçue par le Syndicat
Intercommunal de la Découverte (Carmaux, Taïx, Le Garic), aidé par le Comité du
bassin d'emploi du Nord du Tarn (élus, syndicats, entrepreneurs. Voir interview
de Paul Quilès ci-dessous). Un territoire en pleine reconversion, depuis la
fermeture de plusieurs sites miniers, impliquant une orientation du bassin
d'emploi vers le tertiaire. Un cap pris, entre autres, vers les centres
d'appels dès 1997 avec la constitution d'une offre immobilière ciblée. En tout,
18 mois et près de 1,5 ME, à grand renfort de subventions (Etat, Région,
Département, Charbonnage de France), auront été nécessaires à la réalisation du
bâtiment en blanc. En concurrence avec d'autres acteurs du marché (Ceritex,
Teletech, Teleperformance et Transcom), Quali-Phone a été le plus prompt à se
décider. Il a signé en janvier un bail commercial en 3/6/9 pour un loyer
mensuel « quatre à cinq fois moins cher qu'en région parisienne », indique-t-on
chez l'outsourcer. Avec en prime, l'assurance du soutien des acteurs locaux
pour le recrutement et la formation. D'ores et déjà, l'outsourcer aurait signé
un contrat avec un opérateur de télécommunications.