Projetel : deux ans pour convaincre
Pas facile de se lancer sur le marché par les temps qui courent. Autant
rester pragmatique et trouver un positionnement original pour avoir toutes les
chances de réussir. C'est l'option retenue par Projetel, une société de
services créée en avril dernier. Son credo : parier sur l'externalisation de
centres de contacts dédiés de petites et moyennes tailles, autonomes et
organisés dans une logique de projet. D'où le nom : Projetel. « Nous n'avons
pas vocation à devenir un outsourcer en tant que tel », explique Pascal
Carbonnel, l'un des fondateurs, en charge du développement commercial. La jeune
entreprise tient à se démarquer de ce type de sociétés par la mise en place de
stations de travail dédiées en apportant - axe conseil - son expertise.
L'objectif étant de s'inscrire durablement dans la stratégie de relation client
des donneurs d'ordres afin de faire évoluer son business. « Pour le moment,
nous faisons de la conquête et de la fidélisation client notre cheval de
bataille avec une gestion scrupuleuse de la base de données, argumente Pascal
Carbonnel. Pour ça, notre stratégie s'appuie sur du multicontact et du
multicanal, sans que cela représente un coût supplémentaire pour le client. »
Un argument différenciateur et commercial pour Projetel constatant l'absence de
ce type de prestation chez les sociétés dites "classiques" de téléservices.
SARL au capital de 8 000 E, l'entité a été fondée par deux jeunes
professionnels totalisant, à eux deux, plus de 15 ans d'expérience dans le
secteur. Conscients des risques, ils ont exclu dès le départ un investissement
lourd dans la création d'une plate-forme. D'où, un partenariat opérationnel
avec Télésolutions, prestataire de services basé dans le XIVe arrondissement de
Paris. Avec 40 positions de travail et un encadrement de cinq personnes,
Projetel aurait réalisé 70 000 E de CA pour huit mois d'activité. Avec déjà des
références dans le domaine de l'industrie (Lafarge, secteur automobile), du
tertiaire (Suisse Life, Clémentine), de l'Internet (Claranet)... De quoi
entamer sereinement la nouvelle année. « De par notre investissement limité,
nous n'avons pas de plan d'amortissement. On ne peut que gagner de l'argent.
Certes pas beaucoup au début, mais en gagner quand même », assure Hamid
Bakache, l'autre fondateur, qui a pris la direction des opérations.