ProXchange rapatrie pour mieux gérer
Présent initialement en Grande-Bretagne et en France, ProXchange a
rapidement ouvert l'année dernière des filiales en Espagne, en Allemagne et en
Italie. Il a également mis en place des partenariats sous diverses formes dans
les pays d'Europe de l'Est, d'Afrique et d'Asie, où se situent majoritairement
les acheteurs potentiels. En créant son site web, proxchange.com, en avril
2000, la jeune start-up a externalisé la gestion de son centre d'appels en la
confiant à Experian et à son plateau d'Arcueil. Principaux atouts de la
sous-traitance : rapidité de mise en place, facilités de management et de
formation. Jusqu'en avril 2001, tous les appels émis de France et de l'étranger
étaient ainsi acheminés vers une équipe multilingue composée de huit personnes
et d'un superviseur chez Experian. Pour un volume de contacts directement lié
aux campagnes de communication menées par la société. En moyenne, le site
d'Arcueil traitait environ 300 appels entrants et 350 e-mails par semaine
uniquement pour la France. Les volumes étant légèrement inférieurs pour chacun
des quatre autres pays européens où la société est présente. Plusieurs
centaines d'appels sortants par semaine sont également déclenchés, suite aux
inscriptions sur le site.
Les raisons d'une transition
Mais la spécificité et l'expansion rapide de son activité ont conduit
ProXchange à modifier cette structure, en procédant d'une part à son éclatement
dans les différents pays et d'autre part à son internalisation. Plusieurs
raisons ont déterminé ce choix. Le centre de contacts fonctionne comme un
filtre de premier niveau, destiné à aider le client à bien définir sa demande
et à l'orienter vers la bonne personne au sein de l'entreprise. En termes
d'efficacité, l'internalisation devrait améliorer la qualité de ce transfert
d'appels, avec une réponse plus rapide et plus précise. Autre motif : la
formation. Les secteurs d'activité couverts par ProXchange, environ une
vingtaine, vont du BTP à l'informatique, en passant par le matériel médical,
d'où un investissement initial important en termes de formation, incompatible
avec le taux élevé de turn-over constaté chez les outsourcers.
Equipes dédiées par pays d'appel
La nouvelle structure
devrait fonctionner dans un premier temps sur la base d'équipes de deux-trois
personnes dédiées par pays d'appel, avec expérience en marketing direct. Le
tout sous le contrôle d'un responsable tout juste recruté. Comment fidéliser le
personnel pour éviter le turn-over ? « Les postes concernés offrent des
possibilités d'apprentissage sur différents secteurs d'activité, affirme Pierre
Legrand, Deputy Chief Operating Officer et l'un des fondateurs de ProXchange.
Les téléopérateurs sont proches des commerciaux et du marketing, dans la mesure
où ils bénéficient d'un retour sur les contacts qu'ils ont établis. Les métiers
ne sont pas compartimentés. » Enfin, l'internalisation devrait se traduire par
des taux de transformation plus élevés ; l'entreprise visant les 70 %. Le
centre de contacts est au coeur de l'activité ProXchange. De son efficacité
découle le niveau d'activité de l'entreprise. « La multiplicité des secteurs
sur lesquels nous travaillons nous oblige à monter des opérations marketing
spécifiques pour chacun d'entre eux, explique, pour sa part, Antoine de la
Celle, responsable du marketing. Internaliser nous permettra d'améliorer le
suivi et le retour de ces campagnes, d'être plus souples, plus proches, plus
réactifs et de gagner en qualité. » Les besoins de réactivité et de proximité
sont accentués par le lancement depuis quelques mois d'une nouvelle gamme de
services relatifs à la gestion d'actifs industriels. Cette nouvelle offre,
outre les besoins de confidentialité qu'elle génère, réaffirme les besoins
d'une gestion en interne du centre de contacts.