Pegasystems vise les grands comptes
«Nous nous concentrons uniquement sur le CRM », affirme d'entrée Dominique
Dalbosco, directeur des ventes de Pegasystems France. L'éditeur de logiciels de
Cambridge (Massachusetts) emploie 600 personnes dans le monde pour un chiffre
d'affaires de 60 Ms$ (environ 370 MF), 105 en Europe, avec un siège à Reading,
dans la "Silicon Valley" anglaise. Présent en France depuis fin 1996,
Pegasystems (huit personnes),prévoit aussi des ouvertures en Europe du Sud
(Espagne et Italie). L'éditeur propose des solutions, c'est-à-dire des
logiciels accompagnés de prestations et non des programmes "plug and play" et
vise les grands comptes uniquement. En France et en Europe, quatre segments ont
été déterminés : banque, finance, assurances et télécommunication. Les
premières références sont la BNP, le Crédit Lyonnais, la Sovac et Orange SA.
Une offre logicielle paramétrable
Pour gagner de
nouveaux clients, l'éditeur nord-américain mise sur sa suite logicielle
PegaWorks, divisée en modules, ainsi que sur ses logiciels métiers, comme
PegaBank. « Notre concept, c'est de ne pas modifier l'informatique existante et
de ne pas dupliquer les données », précise Dominique Dalbosco. Autrement dit,
l'offre progicielle est paramétrable, et ce, sans toucher au code source (base
du logiciel). Pegasystems vise ainsi les call centers bien sûr, avec PegaCall,
logiciel de CTI, mais aussi le Web et les Intranet (PegaWeb) ou les sociétés à
réseaux d'agences. PegaWorks est donc un moteur qui va générer les processus
opératoires, les modules étant plus spécialisés. A l'instar de PegaConnect, un
logiciel de middleware applicatif qui permet de se connecter aux bases de
données, en temps réel ou différé. PegaArchive sert lui à gérer les historiques
dans le cadre d'une GED (gestion électronique de documents). Pega-Reach pilote
les postes clients en mode HTML. De nouvelles fonctions sont annoncées pour
PegaWorks, PegaReach et PegaWorkbench. L'offre se veut indépendante des
plates-formes technologiques et tourne sur MVS, Unix ou Windows NT. Pegasystems
se propose aussi d'automatiser les tâches en créant un workflow (création de
fichiers électroniques) qui élimine les documentations papiers.
Greffer l'offre sur l'existant
Autre particularité :
les licences sont divisées en deux parties, développement et production. « Nous
facturons après que des recettes ont été enregistrées par le client, selon un
cahier de charge défini à l'avance », précise le directeur commercial. La
licence de développement s'appuie sur un atelier de paramétrage graphique qui
sert à mettre en place l'environnement Pegasystems sur le système d'information
du client. La licence de production inclut un test sur le site de production,
un site de back-up (dédoublement) et la formation. « Cela permet d'abaisser le
temps de paramétrage et donc de formation du personnel », estime Dominique
Dalbosco. Pour l'instant, les applications installées à la BNP et au Crédit
Lyonnais sont dites de "corporate CRM" ou d'échange entre professionnels,
tandis que la Sovac utilise le produit pour ses agences et son call center.